samedi 31 janvier 2009

Les gouvernements doivent rendre l’avenir prévisible

Décidément Frank Knight, économiste des années 20 oublié jusqu’à peu, revient en trombe…

Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI, le cite et reprend les idées de Ricardo Caballero (Nearly) nothing to fear but fear itself) : le monde est figé par la peur. Le banquier ne prête plus, le consommateur ne consomme plus. L’État doit rendre à nouveau le monde compréhensible. En prenant en charge ce que les banquiers croient risqués ; par une politique de travaux, qui garantit l’activité économique et l’emploi, etc.

En particulier tout le monde voulant des obligations d’état, l’état peut en produire beaucoup et s’en servir pour alimenter l’économie, là où personne ne veut aller. Indirectement les investisseurs investissent dans des actifs risqués.

L’idée est intéressante, c’est ce que les économistes appellent un arbitrage : le marché est effrayé, il donne une énorme prime à la sécurité et sous-estime radicalement tout le reste, qui est sous évalué. Il y a de bonnes affaires à faire, pour l’état, et pour ceux qui ne sont pas disloqués par la peur.

Compléments :

  • Texte de Ricardo Caballero sur les raisons et les solutions à la crise.
  • Dans son histoire de l’économie, Galbraith ne consacre que quelques mots à Knight (GALBRAITH, John Kenneth, L'économie en perspective, Seuil, 1989).

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