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samedi 21 mars 2009

L’Europe ferme

La fin de l'élargissement ? annonce que l’UE devrait regarder à deux fois avant d'accepter un nouveau membre.

La raison serait le coût du soutien qu’il va falloir apporter aux nouveaux adhérents orientaux en perdition :
L'addition, pour l'Union, risque de s'avérer salée, puisqu'il n'est pas question de ne pas se montrer solidaire de la « nouvelle Europe ». Déjà, l'Union (par l'intermédiaire de la Banque centrale européenne et de la Commission) a volé au secours de la Hongrie et de la Lettonie et il n'est pas exclu qu'elle doive venir en aide aux autres pays baltes et à la Roumanie. Le fonds de stabilisation est déjà passé de 15 à 25 milliards d'euros et le couple franco-allemand veut une nouvelle fois l'augmenter.
C'est en quelque sorte la facture cachée de l'élargissement que les pays d'Europe de l'Ouest se voient présenter aujourd'hui. Cette perspective de devoir passer à la caisse a douché l'enthousiasme des États les plus favorables à de nouvelles adhésions.
Ces désagréments révéleraient que l’intégration des pays de l’est a été un peu précipitée, bâclée. L’UE semble désireuse maintenant de procéder de manière plus réfléchie. Ce qui pourrait avoir un effet bénéfique : si l’UE trouve des frontières définitives, ses membres pourront avoir un territoire auquel s’identifier.
Mais le plus imprévu est que ce sauvetage coûteux aurait décidé du sort de la Turquie, à l’unanimité. L’UE n’aurait pas eu les moyens de sauver un pays aussi grand s’il avait été en difficulté. La Turquie ne sera probablement jamais européenne.
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