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mercredi 6 mai 2009

Droits de la femme et poudrière afghane

Atonio Giustozz parle des Talibans :
En 1998, les Talibans étaient à deux doigts d'expulser les "Arabes" d'Afghanistan. Mais autour de 2000-2001, leurs relations se resserrent. Que s'est-il passé ? Cette radicalisation peut s'expliquer par l'échec de leur tentative pour s'ouvrir au monde. Les Talibans avaient fait des gestes. Ils avaient, par exemple, interdit la culture de l'opium. Ils pensaient que la stabilité retrouvée de l'Afghanistan sous leur égide, ajoutée à la prohibition de l'opium, les rendraient acceptables aux yeux des Américains. Ils se sont trompés. Ils ont négligé un point fondamental : les droits des femmes. Ils n'imaginaient pas que l'Occident en ferait une affaire importante, justifiant des sanctions. Cet échec a discrédité les modérés, conforté les radicaux. Ben Laden a bien profité de cette tentative avortée d'ouverture.
Cette citation me remémore 2 choses:
  1. La déclaration d’un expert américain (Obama et l’Afghanistan) selon laquelle Barak Obama faisait une erreur fatale en mettant au centre de sa politique afghane les droits de la femme. C'était incompatible avec l'organisation sociale de l'Afghanistan.
  2. Max Weber et sa distinction entre éthique de valeurs et éthique de responsabilité. La première insiste sur le moyen, et se désintéresse des conséquences. L’autre fait l’inverse. Selon Weber, c’est l’éthique du politique. Obama, lui, semble plutôt un homme de valeurs.

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