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samedi 13 juin 2009

Princesse de Clèves

Que c’est élégant me dis-je. J’apprends que j’ai entendu Michèle Morgan lire La Princesse de Clèves. Un enchaînement d’idées m’amène à celle-ci :

Ce roman marque le point culminant de la culture française, une culture que l’on admire partout en Europe, une culture qui prépare les Lumières. Mais une culture éminemment haïssable parce qu’elle est inaccessible. Qu’on y songe, elle méprise Shakespeare, l’unique auteur anglais. Ne loue-t-il pas la médiocrité la plus basse et ordinaire ? Toute la culture allemande se construit en réaction à l’universalisme hautain de la nôtre.

Lorsque, dernièrement, l’on a dénoncé les méfaits de la Princesse de Clèves, l’Anglo-saxon a loué Dieu. Il touchait au but, à la fin d’interminables siècles de frustration. Son ennemi héréditaire avait gobé sa propagande, et y avait perdu son âme, honni sa culture. Il en avait fait un zombie.

Tout l’art anglo-saxon est ici : faire que l’homme vende son âme pour de la verroterie bling-bling.

Compléments :

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