Un article explique les bulles spéculatives au moyen de la science de l’irrationalité humaine. Remarque inattendue : les autistes sont rationnels !
En fait, la rationalité telle que postulée par la théorie économique n’est pas humaine :
- Mon expérience de plus de dix années de bulles me montre que les acteurs de l’économie les reconnaissent. Ils savent aussi que, d’un seul coup, tout ce qui jusque-là empêchait de s’enrichir est écarté. Ils ont l’occasion d’une vie de faire fortune. D’ailleurs, ils peuvent s’enrichir en phase de dégonflage, mais à condition de l’avoir vu arriver. Quelques financiers m’ont avoué que la période de fin de bulle est particulièrement excitante : il faut réaliser ses gains avant d’être pris par l’éclatement. Tout cela me semble rationnel, même si ce n’est pas prévu par la théorie économique.
- La théorie économique trouve irrationnel, notamment, que l’homme se comporte comme un mouton, ce que la psychologie appelle « validation sociale ». Or, cela veut dire que l’homme suit les règles de la société. Il sait qu’en les respectant il fera le bien collectif, qui est aussi le sien. Il est rationnel, mais de manière plus intelligente que ce que prévoit la science économique.
Je n’en dirai pas autant de l’administration Obama, d’après l’article, elle semble rejouer le film de la phase spéculative ascendante, durant laquelle des génies des mathématiques pensaient prévoir l’avenir. Obama s’est entouré d’universitaires qui veulent rendre l’homme rationnel, en le manipulant !
Compléments :
- Crise : la culpabilité des geeks.
- Travaux de Galbraith sur les crash : Crash de 29 : mécanisme.
- Commentaire à l'article :
I suspect there is a flaw in this argument. This article supposes men are (imperfectly) optimising some kind of personal utility functions.
When you read Galbraith on the Great Crash or live through one or two speculative bubbles and interview traders, you realise that they follow common implicit rules. For example when in a bubble you know you have very little time to make a lot of money. “Moral hazard” is rational. A few days ago, a trader managed to raise oil prices by 3 or 4% in one hour. However he was not alone: his colleagues had expected something. Their collective move increased oil prices by something like 10% (see 'Rogue broker' blamed for oil spike / Financial times July 3rd).
We are social beings and we spontaneously create, and follow, social rules. Students of complexity say that organisation “emerges”.
What seems irrational when a human being is taken separately becomes rational when he is seen as a member of a society, of a “team”. It is rational to follow social rules (e.g. London stock exchange’s “my word is my bond”), because in doing what is good for the group we do what is good for us; And because it is more efficient to do so than following our own selfish interest.
As long as economists and policymakers don’t give up the fiction of a rational man and don’t start reading sociology, it seems likely we’ll keep on having crises.
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