Ce matin j’entends M.Mélenchon s’offusquer que les socialistes européens aient voté pour un polonais de droite à la présidence de l’Assemblée. Le Parlement européen se met en ordre de bataille pour s'imposer à la Commission explique pourquoi :
L’Assemblée se voit comme contrepoids de la commission. Or, aucun des grands partis n’est suffisamment fort pour imposer ses idées. Les principaux partis de gouvernement en viennent donc à s’allier (aussi, d’ailleurs, pour contrer les eurosceptiques et les europhobes), et pour cela ils se répartissent les postes. D’abord un président de droite, puis un président de gauche (qui y gagne beaucoup, son parti ayant perdu les élections).
Si l’on compare ce système au nôtre (que M.Mélenchon préfère ?), je ne le trouve pas moins démocratique.
- Dans le nôtre, l’opposition critique systématiquement le gouvernement, qui l’ignore. Et le parti présidentiel se doit à un alignement parfait avec le gouvernement. Le seul moyen qu’a le peuple de sortir le gouvernement de ses idées fixes est de le menacer d’une révolution. L’assemblée ne sert à rien. C’est le triomphe de l’irresponsabilité.
- Le système européen, lui, se voit comme un contrepouvoir. Pour qu’il fonctionne, il demande à ce que toutes les sensibilités soient prises en compte. Quand il marche il ne représente pas l’opinion de la minorité qui a pris le pouvoir lors d’une pseudo élection démocratique, mais celle de la tous ou presque. Cette mécanique étant fragile, elle ne tolère pas l’irresponsabilité.
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