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mercredi 15 juillet 2009

M.Mélenchon et l’Europe

Ce matin j’entends M.Mélenchon s’offusquer que les socialistes européens aient voté pour un polonais de droite à la présidence de l’Assemblée. Le Parlement européen se met en ordre de bataille pour s'imposer à la Commission explique pourquoi :

L’Assemblée se voit comme contrepoids de la commission. Or, aucun des grands partis n’est suffisamment fort pour imposer ses idées. Les principaux partis de gouvernement en viennent donc à s’allier (aussi, d’ailleurs, pour contrer les eurosceptiques et les europhobes), et pour cela ils se répartissent les postes. D’abord un président de droite, puis un président de gauche (qui y gagne beaucoup, son parti ayant perdu les élections).

Si l’on compare ce système au nôtre (que M.Mélenchon préfère ?), je ne le trouve pas moins démocratique.

  1. Dans le nôtre, l’opposition critique systématiquement le gouvernement, qui l’ignore. Et le parti présidentiel se doit à un alignement parfait avec le gouvernement. Le seul moyen qu’a le peuple de sortir le gouvernement de ses idées fixes est de le menacer d’une révolution. L’assemblée ne sert à rien. C’est le triomphe de l’irresponsabilité.
  2. Le système européen, lui, se voit comme un contrepouvoir. Pour qu’il fonctionne, il demande à ce que toutes les sensibilités soient prises en compte. Quand il marche il ne représente pas l’opinion de la minorité qui a pris le pouvoir lors d’une pseudo élection démocratique, mais celle de la tous ou presque. Cette mécanique étant fragile, elle ne tolère pas l’irresponsabilité.

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