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dimanche 23 août 2009

Cris et chuchotements

À ce que l’on dit, c’est un film dans lequel on retrouve les angoisses de Bergman : la mort, et ce qu’il y a après, notamment. Le film est rouge (enfer ?), avec une éclaircie paradisiaque à la fin. La rédemption est dans l’instant partagé ? Le mal dans l’égoïsme ? S’il n’y a que cela, il n’y avait pas besoin de se déplacer. Une fois de plus, je n’aime pas ce qu’aime la critique intello :

Au fond, ce qui me plaît chez Bergman, et chez quelques autres, c’est « à la recherche du temps perdu », c’est sa capacité à se remémorer jusqu’au moindre détail d’un passé lointain, à en faire revivre des scènes seconde par seconde et geste par geste. J’y vois l’émerveillement, qui le marque à jamais, de l’enfant qui découvre un monde à la fois admirable et terrifiant parce qu’incompréhensiblement injuste. Ce qui me frappe, d’ailleurs, c’est la violence des rapports familiaux. Comment naît cette violence ? Pourquoi ?

Je n’aime pas ce qui est didactique et rationnel. Une fois que c’est expliqué, c’est fini. La raison humaine est aveugle, elle n’a aucune grandeur, démesure. Ce qui fait l’intérêt des films, c’est ce devant quoi la raison est impuissante, bouche bée, stupide, qu’elle ne peut que se rappeler, parce qu’elle ne l’a pas compris. C’est probablement pourquoi j’ai aimé Les fraises sauvages et pas Le septième sceau.

Complément :

  • Autre réalisateur qui maîtrise trop son sujet pour être intéressant : Woody Allen. Peut-être pour les raisons ci-dessus, un des seuls films qui m’a plu de lui est Radio days, où il raconte, infiniment élégamment, car Woody Allen me semble avant tout être un intellectuel subtil et distingué, son enfance.

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