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dimanche 2 août 2009

Pour une révolution mondiale

Tocqueville raconte que les révolutionnaires ont regardé l’appareil étatique construit par Louis XIV et ont compris qu’ils avaient là le moyen d’appliquer leurs idées, il suffisait d’en remplacer la tête (L’ancien régime et la révolution). N’en est-il pas de même pour l’édifice construit par l’impérialisme américain ? Ses caractéristiques :

  1. La science gouverne le monde. Les prix Nobel, ou leurs équivalents, inspirent les politiques. On s’étripe par modèles et équations interposées.
  2. Le monde est réglé par quelques institutions, dont la mission est d’imposer à ses populations des valeurs partagées (droit de l’homme, libre échange, etc.).
Sur le fond, ces deux principes me semblent louables.
  1. La science, pour moi, est avant tout un moyen de faire émerger non une vérité absolue, mais la « volonté générale » d’une population, une volonté qui, en plus, a pris connaissance des quelques vérités raisonnablement vraisemblables découvertes par la science.
  2. Je crois que les guerres viennent essentiellement de conflits entre cultures (au sens ethnologique du terme). Les principes qui assurent la cohérence des sociétés sont incompatibles entre eux. Le fait d’amener chaque culture à partager des valeurs fondamentales est un grand pas dans la direction d’une paix mondiale.
La question qu’il reste à régler, la révolution qu’il reste à faire, est qu’aujourd’hui tout cet édifice tend à être dominé par le parasitisme, l’individualisme. Tout est instrumentalisé, à commencer par l’économie, pour garantir les privilèges d’un segment de population qui tire profit du système actuel. Ce n’est pas une classe, au sens marxiste, en ce qu’il n’est pas solidaire. Il ne se retrouve uni l’espace d’un instant que par quelques intérêts communs.

Pour transformer ce système, il suffit de le prendre au mot. C'est-à-dire de démonter les sophismes qui le guident, et qui sont basés sur des techniques de manipulation connues, ce qui ne demande rien d’autre qu’une démarche réellement scientifique.

Le jour, par exemple, ou l’économie aura pris en compte les résultats des sciences, notamment de la sociologie, qu’elle aura compris, avec la physique, que l’avenir est imprévisible… elle dira beaucoup moins de bêtises, et nous nous en porterons sûrement bien mieux.

Compléments :

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