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dimanche 15 novembre 2009

Bill Belt et Karine Blanc

Deux séances de Trouble shooter ayant deux sujets éloignés : planifier à très long terme, et l’intérêt et le bon usage des relations presse.


J’avais trouvé le livre de Bill Belt passionnant, et je lui ai demandé de choisir un sujet que l’on pourrait traiter en dix minutes. Il a parlé planification. Ce qui tombait bien, en période de crise où tout semble imprévisible. À partir de l'exemple d'une usine, il a expliqué comment passer d’une prévision à vue (à effets désastreux), à une planification à deux ans, suffisamment précise, et comment, du même coup, éliminer les stocks. Et le tout sans besoin du très coûteux ERP qu’avait acheté l’entreprise. Le plus surprenant est que lorsque j’explique comment il s’y est pris, on me répond « c’était évident ». Mais alors pourquoi les entreprises ne le font pas ? Pourquoi sont-elles aussi inefficaces ? (Questions que me posait déjà l'expérience de B.Delage.)

En fait, il est probable qu’elles ont perdu beaucoup de savoir-faire. Lors de la préparation de l’enregistrement, Bill Belt m’a dit que les USA essayaient de reconstruire leur industrie, mais qu’ils ne trouvent plus de sous-traitants locaux. Ils ont tous crevé. Seule solution : importer. Il semblerait aussi qu’une étude d’un cabinet de conseil ait montré que la rentabilité des actifs ne serait plus qu’un quart de ce qu’elle était en 1965.

Quant à Karine Blanc, elle m’a prouvé que, oui, il fallait communiquer, et que ça rapportait beaucoup. Mais il ne faut peut-être pas chercher à concevoir un message très précis, comme j'aurais eu tendance à le faire, que le simple fait d’apparaître dans la presse était suffisant pour créer une notoriété utile. Mais, comment choisir une agence de RP ? En fait, c’est une question de confiance, un bon consultant en RP utilise ce qui fait la particularité de son client (il doit le « comprendre »), et sa connaissance de ce qui intéresse les médias à un moment donné, pour concevoir un message efficace. Le dirigeant doit donc passer beaucoup de temps avec le consultant (en particulier pour le sélectionner). C’est là le vrai coût des relations presse. Penser acheter un service clé en main c’est l’échec garanti.

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