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lundi 28 décembre 2009

Promenades de Rousseau

Les rêveries d’un promeneur solitaire ont été mon livre de poche de la semaine dernière.

Inconsciemment, je pensais que le livre serait à l’image de son titre : des considérations agréables et vagues sur la vie, la nature. Or, j’ai trouvé une suite des Confessions. Rousseau se lamente insupportablement sur son sort, dans une sorte de délire de persécution que j’ai du mal à comprendre : alors qu’il croit que l’humanité lui est hostile, elle lui accordera le panthéon seize ans après sa mort.

La curieuse idée suivante m’est venue. Rousseau semble s’être brouillé avec les autres philosophes des Lumières, lorsqu’il s’est coupé d’eux. J’ai l’impression qu’il a voulu alors appliquer ses théories, en quelque sorte « revenir à la nature ». Ce que je comprends de ce livre, c’est que la tentative a été un échec, qui aurait été raillé par ses amis. Les rêveries ne seraient rien d’autre qu’une tentative de défense.

Bien maladroite me semble-t-il. Non seulement il ne paraît pas capable de rester longtemps à la campagne, mais encore, il y mène la vie d’un riche oisif. D’ailleurs, un de ses plaisirs est de s’acheter l’affection des enfants de pauvres en leur offrant des cadeaux. Le plus étonnant est ce qu’il dit des raisons pour lesquelles il a mis ses enfants aux Enfants trouvés : il avait peur que sa femme les élève mal !

Rousseau était-il un dangereux idéologue ? Un bobo ?

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