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jeudi 3 décembre 2009

Reprise ou non ? (2)

Ce que je croyais avoir compris (Reprise ou non ?) semble se confirmer : l’économie, au moins américaine, ne tient que grâce au plan de relance gouvernemental ; elle est au bord d’une rechute (Double dip warning). La situation semble suffisamment préoccupante pour que même les économistes libéraux envisagent un rôle actif de l’état. Pensée intéressante :

  1. Nouvelle relance. Ce qui coûte moins cher qu’une reprise de crise.
  2. Alimenter en crédit la PME (qui n’en reçoit plus du système financier) et faciliter la naissance d’entreprise : c’est là que se créent les emplois.
  3. Allonger la période d’aide au chômeur : lorsqu’il n’en a plus, il ne dépense plus.
  4. Mesures à long terme pour requalifier, et amener là où il y a un besoin, les employés des secteurs les plus fortement touchés par la crise (BTP et automobile).

Je m’interroge toujours. Le problème de la relance est qu’elle ne semble rien relancer. Les entreprises ne font que se contracter. Je continue à penser que l’on souffre d’une panne d’innovation et d’un excès de gestion financière. Est-il suffisant de mettre de l’argent dans le type d’entreprise qui par nature innove plus ? D’orienter les employés vers les secteurs qui font preuve d’un peu de dynamisme ? Mais que peut-on faire de mieux ?

2 commentaires:

  1. Les deux modèles économiques dominants ne tenant que sur la base de leurs jeux d'hypothèses respectifs, et la réalité faisant que ces jeux d'hypothèses sont systématiquement incomplets, les grandes décisions économiques semblent consister à pondérer les deux systèmes. Ce qui ressemble à une recette de cuisine.
    J'ai finalement le sentiment, qu'en période d'expansion, le jeu consiste à mettre une pincée de libéralisme dans un univers interventionniste et qu'à l'inverse, en période de crise, la préparation est trop salée donc on l'adoucit par une bonne louche de keynésianisme...

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  2. Je pense aussi que le bon chemin est souvent entre les extrêmes.
    Cependant, ces extrêmes (libéralisme et keynésianisme) souffrent d’un même bug : c’est de la macro économie. Or, le monde n’est pas prévisible, il n’est pas possible de le piloter par des décrets. (Exemple, les 35h qui devaient réduire le chômage à 0 puisqu’elles réduisaient de 10% le temps de travail et qu’il y avait 10% de chômeurs, idem pour les « réformes ratées du président sarkozy » dont je parle plus bas). Nos dirigeants doivent apprendre qu’ils doivent contrôler le changement s’ils veulent obtenir les résultats désirés.
    Ce qui m’a intéressé dans cet article, c’est 1) qu’il disait où devait se porter l’effort de l’état (le Keynésianisme ordinaire se contente de demander à l’état de dépenser, le miracle surviendra sûrement), 2) que l’on voit la Flexisécurité (ou flexicurité) gagner du terrain, y compris chez les libéraux, or c’est un système de solidarité sociale qui permet à l’homme de s’adapter aux évolutions du monde, sans en payer individuellement les frais. (Mon dernier livre est sous-titré « transformer les organisations sans bouleverser les hommes ».)

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