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lundi 6 février 2012

La mode est-elle à l’intégration ?

Je fais un passage dans l’industrie automobile. Ce qui est surprenant est qu’elle semble avoir entendu ce que je disais dans un précédent livre.

Il y a peu, on y sous-traitait au maximum et on pariait que les lois du marché allaient produire de l’innovation au meilleur prix. Aujourd’hui, on semble découvrir que cela fait perdre de la marge au donneur d’ordre.

Mais ce n’est pas un retour au statu quo. Les nouvelles entreprises intégrées sont dans des « low cost countries ». D’une certaine façon la compétence de l’ouest a été transférée à l’est. Pour cela il a fallu, comme je le pensais, des investissements bien plus lourds que ceux prévus par les business plans initiaux. Et ce en particulier pour développer le savoir-faire des populations locales. Voilà des emplois qui ne reviendront pas chez nous.

Ce phénomène ressemble à l’immigration, à plus grande échelle. Les pays développés ont confié les travaux qu’ils aimaient peu à des moins développés. Ce faisant, ils ont contourné la résistance au changement national. 

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