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vendredi 16 mars 2012

Changement et systémique : faire changer un système humain

Un billet précédent donnait un exemple de système et de la façon dont il change.En fait, si les organisations sont des systèmes, elles ne sont pas des systèmes mécaniques. Un exemple analysé dans un de mes livres :

Plus l’entreprise X (additifs de fonderie) réduit ses coûts (en supprimant des produits et des unités non rentables) plus elle va mal. Solution ? Commercialiser des produits peu rentables. Miracle ! (Et effet de levier.)

Cercle vicieux ? Les décisions étaient prises en fonction de la « marge brute » d’un produit. Seulement, en éliminant le produit, la base de répartition des frais généraux de l’entreprise se réduit, et la rentabilité des produits restants se dégrade.

Comment peut-on être aussi bête ? disent mes amis professeurs de contrôle de gestion. Parce que cette modélisation ne traduit pas la réalité.

Un système humain n’est pas une équation

Dans une ruche, c’est le battement des ailes des abeilles qui maintient constante la température. Il en est de même dans l’entreprise : c’est la combinaison des comportements individuels qui fait le comportement collectif. Le mode de décision de cette entreprise est commun aux entreprises innovantes : elles ont des ressources limitées, et elles doivent les utiliser au mieux en ne les dédiant qu’à ce qui leur rapporte le plus.

Si l’on peut représenter ce comportement par une formule mathématique (la « marge brute »), cette formule ne sert à rien pour mener le changement, car pour changer le comportement du système, il faut en recoder toutes les abeilles.

Comment transforme-t-on un système humain, alors ? En le plaçant dans un environnement qui donne un avantage à ses caractéristiques propres, non en essayant de les modifier.   

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