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mercredi 13 mars 2013

La fin de la fin de l’histoire ?

Depuis les origines de ce blog, je cherche le nom du changement que nous traversons. Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est à quel point ma vision du monde est fausse. Je suis issu d’une génération d’après guerre qui, au fond, croyait à la fin de l’histoire. Il n’y aurait plus de guerre, plus de souffrance, nous mourrions tous de vieillesse, dans notre lit. Et chaque génération vivrait mieux que la précédente, grâce au progrès scientifique. Le SDF était inconcevable.

Sans que nous en soyons revenus à la peste, à Dickens, ou à la crise de 29 et à ses conséquences de 40, notre situation mondiale et individuelle s’est considérablement dégradée. Elle montre que nous ne maîtrisons pas notre sort. Et si l’erreur et le changement étaient là ? Et si la systémique avait sont mot à dire sur eux ? me suis-je alors demandé.

Nous avons cherché la stabilité. Or, cette stabilité, par définition, détruit l’espérance de vie d'un système (système, dans ce cas, = espèce humaine), parce qu'elle élimine sa diversité. Et si nous devions redécouvrir la précarité de notre condition ? Et s’il fallait abandonner tout espoir de maîtriser notre avenir, toute recherche d'une organisation sociale totalement protectrice, dans laquelle nous pourrions dormir sur nos deux oreilles ? Et si nous devions, au contraire, architecturer notre société de façon à résister à l’aléa, voire à en tirer parti ? (Une idée, parmi d’autres.)

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