Je ne suis pas convaincu. J’ai constaté que lorsqu’une
entreprise réussit un changement majeur, elle sort de la concurrence. Car elle
a trouvé un positionnement unique.
Et si toujours plus de concurrence n'était pas une loi de la nature, mais la conséquence d'une nouvelle attitude à la vie ? Il me semble que, jadis, la stratégie de l’entreprise était patrimoniale. Le fondateur d'IBM ne disait-il pas qu'il voulait créer une belle société pour ses arrières petits enfants ? L'entreprise semblait vouloir être éternelle. Il lui fallait pour cela un avantage fort - le mainframe d'IBM ou le 707 de Boeing. Elle voulait peut être même le
monopole par KO ? Mais, à un moment, elle a changé de perspective. L'enrichissement personnel est devenu son objectif. IBM fut un précurseur de ce changement, probablement : il se met à traire son monopole dès les années 80. (Ce qui a failli lui être fatal.) Il y a eu aussi le reengineering des années 90, une tentative de réduction brutale de coûts. L’attaque
frontale d’un concurrent est une autre façon de faire de l'argent rapidement. Toutes ces tactiques ont un même conséquence. Les entreprises n’investissant plus et se ressemblent de plus en plus. Dans ces conditions, l'affrontement demande une adaptation permanente…
Illustration ? Il y a quelques années, je présentais un entrepreneur à un investisseur. Le dernier a commencé par expliquer au premier à quoi il devait s'attendre : si j'investis chez vous, dans 5 ans vous serez peut-être très riche, mais la société ne sera plus la vôtre ; d'ailleurs, vous serez épuisé ; vous avez un choix à faire : soit un développement paisible et sans gloire, soit une croissance courte et explosive.
Illustration ? Il y a quelques années, je présentais un entrepreneur à un investisseur. Le dernier a commencé par expliquer au premier à quoi il devait s'attendre : si j'investis chez vous, dans 5 ans vous serez peut-être très riche, mais la société ne sera plus la vôtre ; d'ailleurs, vous serez épuisé ; vous avez un choix à faire : soit un développement paisible et sans gloire, soit une croissance courte et explosive.
Au fond, Laurent Habib a tout dit. Nous sommes passés d’un capitaliste entrepreneurial à un capitalisme financier. Et si, ce faisant, nous avions épuisé notre patrimoine ? Et s'il s'agissait maintenant de le reconstituer ? Devenons des entrepreneurs ? Pour nos arrières-petits enfants ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire