Car, si l’on ne sait rien sur les OGM, c’est parce qu’il n’y a pas d’argent pour faire des études sur leur compte. L’économie de marché éliminerait-elle les ressources de la recherche et nous forcerait-elle à être des cobayes ?
Surtout, si les OGM peuvent sembler bénéfiques, c’est en
comparaison avec ce qui se fait ! Et ce qui se fait est effrayant. D'ailleurs nos
critères d’évaluation de la dangerosité d’une technique méritent une
discussion. En effet, on apprend que les techniques traditionnelles de culture
sont redoutables. Cultiver, c’est avant tout combattre les mauvaises herbes.
Jadis, on l’a fait par le labourage. Mais il détruit l’humus et
contribue à l’effet de serre. On a aussi employé des masses de produits
chimiques. Le principe des OGM était d’éviter le labourage et de diminuer la
chimie. Mais la nature et les OGM semblent se livrer au jeu du gendarme et du
voleur. En particulier les mauvaises herbes absorbent les gènes anti-produits
chimiques transmis aux cultures. Il faut sans arrêt changer de tactique.
Tout ceci me fait me demander s’il ne serait pas temps de
reposer le problème de l’agriculture. N’y a-t-il pas d’autres façons d’obtenir
les résultats que nous cherchons (nourrir le monde) ? Ce problème ne
doit-il pas être pris en main par autre chose que des activistes shootés à l’idéologie ?
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