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lundi 29 juillet 2013

Globalisation acte 2 : la fin

Pays émergents : la fin du miracle. Ils ont profité d’un moment favorable. L’élite occidentale les a vus croître sans inquiétude. Et les chaînes d’approvisionnement ont rendu possible un développement explosif. On n’en connaît pas encore toutes les conséquences (écologiques, en particulier). Mais cet épisode a produit des effets pervers. Les émergents ont accumulé des dollars, ce qui a abaissé le prix de leurs exportations, et encouragé les émergés à vivre à crédit. Tout se termine avec un monde en déséquilibre, et en crise. Chacun se replie sur soi. Et les prochains pays émergents n’apportent pas assez de personnes pour alimenter un nouveau boom. The Economist aimerait que, cette fois, on évite un conflit.

La crise et ses remous :

La Belgique change de roi. Est-elle l’image de la zone euro ? « piégés dans un mariage royal arrangé. Ils continuent ensemble parce qu’ils n’osent pas y mettre un terme. » Le Moyen-Orient se transforme. « Le toujours puissant Etat égyptien avec l’appui nouveau de l’opinion publique et l’argent des pays du Golf, ennemis des frères musulmans, vont vraisemblablement contenir les islamistes, bien que, probablement, au prix d’une violence modérée. » « La Syrie en tant que pays a cessé d’exister. Différentes parties appliquent différentes lois, allant des anciennes lois nationales à la sharia ou à aucune loi. Les économies sont locales et dépendent de nouvelles affaires liées à la guerre. Différents drapeaux flottent sur les bâtiments administratifs – quand ils existent encore. » Détroit fait faillite. Symptôme d’un problème national. Les villes et les Etats ont promis des retraites et des régimes sociaux à leurs employés, dont ils n’ont jamais eu les moyens. Prévenir est trop compliqué. Seule la crise, une série de faillites, peut permettre de résoudre le problème. (L’ajustement porterait sur 2700md$ : quel va être l’impact de cet appauvrissement massif sur les USA ?) Les Républicains estiment que M.Obama a employé des moyens déloyaux pour se faire élire (n’auraient-ils pas fait de même ?), ce qui justifie qu’ils bloquent le fonctionnement du pays.

Imminente crise boursière ? Apparemment les bourses croient à une croissance qui ne va pas arriver. Elles sont surévaluées. Comme tout le monde, l’Australie a trouvé de nouvelles sources de gaz. Ce pourrait être une « bénédiction », mais le coût d’exploitation semble s’envoler… 

Presse. Les journaux anglais, malgré leurs énormes tirages, suivraient le chemin de ceux des autres nations. Baisse des ventes. Baisse des revenus publicitaires. Presse régionale en difficulté. Trop de titres nationaux. On tente de renforcer la place des abonnements et d’Internet. Mais, ce n’est pas assez.

Et tentatives pour réagir ?

Grande nouveauté. Fini l’obsession des coûts ? Les entreprises envisagent d’avoir une stratégie prix. Les fondateurs sont-ils de meilleurs dirigeants que les managers professionnels ? Pas toujours, mais généralement oui, surtout s’ils savent s’entourer. Et ils ont un avantage décisif lorsqu’il faut réussir des changements difficiles. 

Chasse aux paradis fiscaux. Tentative d’accord international. Les intérêts en jeu sont tellement importants qu’il y a peu de chances de succès immédiat. Mais The Economist est confiant sur le long terme. (La faiblesse de l’entreprise par rapport au gouvernement serait sont court-termisme ?) Les 9 plus grands assureurs attirent l’attention des régulateurs. Ils présenteraient, comme les banques, des risques systémiques. Non pour leur activité traditionnelle, mais pour leurs diversifications.

Science et culture (éternelles ?)

Notre sommeil serait affecté par la lune. Peut-être parce que nos ancêtres devaient avoir le sommeil léger lors des pleines lunes. Facile de nous implanter de faux souvenirs. Un des grands cataclysmes de notre histoire aurait été provoqué par une météorite volatilisant le pétrole et le gaz de l’écorce terrestre d’où nuage de méthane et effet de serre. Enfin, Kafka était « un individu névrosé, hypocondriaque, tatillon, complexe et sensible dans tous les domaines, et qui tournait toujours autour de lui-même, et faisait des problèmes d’absolument tout. (…) Kafka décrivait le monde comme il le voyait. Plein d’individus solitaires et persécutés, mais pas sans espoir. »

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