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mardi 17 septembre 2013

Marché = destruction ?

Je connais deux thèses concernant le marché. La première, généralement admise, est qu’il est optimal. La seconde, bien étayée, est qu’il est irrationnel. Mais que cette irrationalité ayant un caractère imprévisible, elle ne se prête pas à la manipulation. (cf. SHEFRIN, Hersh, Beyond Greed and Fear: Understanding Behavioral Finance and the Psychology of Investing, Harvard Business School Press, 2002.) Cela me semble contredit pas une modélisation simpliste.
  • Dans le travail de valorisation que fait le marché, deux phénomènes majeurs entrent en jeu. L’information et notre incapacité à prévoir l'avenir. 
  • Ces deux phénomènes donnent un moyen à celui qui est bien placé de faire fortune. Soit agir sur l’information, en la déconnectant de la réalité, c’est la spéculation ; soit masquer le coût des conséquences de nos actes.
On nous avait dit que libérer le marché des règlementations conduirait à une vague d’innovations. Nous avons eu, au contraire, une série de bulles spéculatives, et la destruction du capital de l’entreprise.

(Suite du billet précédent. On notera au passage le coup de génie que fut le discours sur la bureaucratie. On a justifié le versement de dividendes colossaux, par une meilleure efficacité de l'entreprise obtenue contre sa "bureaucratie". En fait, sa rentabilité augmentée venait d'un arrêt de l'investissement à long terme permettant d'assurer la pérennité de l'entreprise - destruction de sa capacité de recherche, de sa relation client entraînant celle son capital de marque, etc.)

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