Depuis une dizaine d’années, je me suis mis à classifier les
techniques de conduite du changement. Curieusement, personne ne paraît avoir
fait ce travail avant moi. Les experts consultés ne semblent même pas trouver
la question concevable. Croiraient-il que le changement ne peut pas
s’étudier ? Qu’il n’y a que LE changement, celui dont ils parlent ?
(De même qu’il n’y a qu’un dieu, dont on ne peut que constater l’action, ses
raisons étant inconcevables ?) Enquête en cours.
Toujours est-il qu’il y a des pans de classification un peu
partout, et qu’ils sont cohérents les uns avec les autres. Dernière avancée
dans mon travail : j’ai fini par croire que l’adhocratie, un type d’organisation
très à la mode dans ma jeunesse, n’est probablement rien d’autre que
l’organisation de la tribu primitive. Le changement qui va avec serait donc un
des plus vieux qui soient.
Changement
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Description / histoire / culture
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Limites / dangers
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Adhocratique
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Tribu (primitive) / équipe sportive / forme d’organisation
qui s’adapte immédiatement aux événements ou à l’initiative décisive d’un de
ses membres - plus vieille conduite du changement qui soit ? (Changement
culturel allemand ?)
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Demande un « esprit d’équipe », le partage de
valeurs communes fortes (étape préliminaire de socialisation)
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Planifié
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Changement lié à la société (un groupe humain très étendu)
/ wuwei chinois mais aussi changement démocratique.
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Peut-être compliqué
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Dirigé / Bureaucratique
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Lié à la science ou scientisme : « the one best
way » de Taylor – celui qui sait organise le travail de celui qui ne
sait pas. Vision individualiste du monde.
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Risque de totalitarisme.
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Libertaire (?)
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Autre forme d’individualisme. Lié à la notion de libre
arbitre, d’individu libre de tout lien social. Cela conduit au « diviser
pour régner » anglais. Ou au « changement pour le
changement ».
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Risque de dislocation sociale
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Contrôle du changement
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Considération « transversale ». Le but d’un
changement est de « modifier un système ». Contrôler un changement
permet de s’assurer que l’on obtient ce que l’on veut. Dans certains cas, il
n’est pas possible de savoir ce que l’on doit viser. Le changement se fait
alors à l’aveugle. Il est subi, il produit un phénomène de deuil. C’est la
théorie du « dégel » de Lewin. (C’est ce qui nous arrive
actuellement.)
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