Jean Quatremer avance quelques arguments intéressants
concernant la vie privée présidentielle. Notamment :
- Contrairement à ce que je pensais, elle ne serait pas aussi bien couverte par la loi qu’on le dit : « il est normal que la vie privée d’un politique soit explorée et scrutée puisque, comme l’a encore récemment jugé la Cour européenne des droits de l’homme, celle-ci est un élément du débat public en ce qu’elle révèle le caractère d’un homme/femme. »
- Il explique en outre qu’Internet transforme la notion de vie privée. Sans compter que le président faisant espionner nos échanges électroniques par ses services secrets, il aurait mauvaise grâce de se plaindre de quelques photographes.
- Au fond, tout ceci est une question de presse. Contrairement à l’homme du commun, le politique est protégé par elle. Est-elle à sa botte ? (« des journaux où il est normal de remercier le Président de la République de vous « permettre » de poser une question ».)
N’est-ce pas illogique ? Les politiques, qui devraient être
des personnages publics, puisque leurs décisions décident du sort d’une nation
ou même du monde (cf. nos guerres africaines), sont les seuls à pouvoir
revendiquer une vie privée. Au sommet de l'Etat, l'intérêt privé aurait-il pris le pas sur l’intérêt
général ?
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