Tranche de vie. Le changement tel qu’il se vit en France.
J’anime un club de consultants. Une réunion, il y a quelques
mois. Un dirigeant, qui a beaucoup d’estime pour nous, nous demande comment
nous faire profiter de ses clients. Un des participants, qui n’appartient pas
au club, mais qui en est un ami, s’indigne. « Détournement de bien social. »
Tout le groupe lui emboîte le pas. C’est la curée. Curieux. L’homme est la
droiture même. Et il voulait nous aider. Finalement un participant a une idée.
Moi, heureux : voilà de quoi faire un partenariat ! Non, il y a bien
plus compétent que moi, me répond-il ! Pourtant, il a consacré l’essentiel
de sa carrière au sujet ! Sur ce, une participante, qui ne connaît rien à
la question, lui donne raison. Son ex mari (qui la licenciée d’une manière que
je juge abjecte) aurait toutes les qualités pour bien faire ce travail. Résultat ?
La réunion a fait émerger une solution honnête. Mais nous n’en profiterons pas.
Qui voudrait travailler avec de tels furieux ? Impolis de surcroît.
Ces comportements sont bien français :
- Nous tendons à prendre la cause de nos ennemis contre nos amis.
- Quand on nous demande de faire ce pour quoi nous semblons faits, nous nous révoltons.
J’ai du mal à trouver une explication satisfaisante au
premier point. Pour le second, il me semble que cela vient de notre tendance à la
théorie. Lorsque l’on nous parle d’une tâche à accomplir, nous percevons la
solution idéale. Mais, lorsqu’il s’agit de la réaliser, nous en sommes,
évidemment, incapables.
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