Banalité du mal et autorité, deux thèmes de l’œuvre d’Hannah Arendt.
Mon interprétation :
- La banalité du mal est la paresse intellectuelle. C’est suivre la pente du moindre effort plutôt que de se réinventer pour assurer la continuation du modèle constitutif de l’identité d’une société. (Changer pour ne pas changer.)
- Ne pas céder à la banalité du mal, c’est changer pour ne pas changer.
- Cette question est liée à la notion d’autorité. L’autorité est le principe qui gouverne la société, sa constitution. En attaquant l’autorité, on détruit la société. Problème : ce principe est généralement ignoré. Il demande une enquête pour être identifié. D'où sa fragilité.
Application. Notre constitution est bâtie sur le principe de la liberté
dans le respect des lois. Le libéralisme moderne s'exprime de deux façons : déréglementation, à droite, ou interdit d'interdire, à gauche. Autrement dit, son principe est que l'homme n'a pas de devoirs, il n'a que des droits. Il y a donc contradiction.
Annexe : une observation de mon premier livre :
Ce livre contient beaucoup d’exemples. En les examinant on peut remarquer que deux solutions aux problèmes identifiés étaient possibles, tout aussi logiques l’une que l’autre :
La solution initialement proposée La solution finalement trouvée Elle s’appuie sur une argumentation apparemment imparable Elle s’oppose en tout point à la « solution initialement proposée ».Surtout, c’est souvent une solution qui n’a que des avantages et l’on peut se demander pourquoi on ne l’a pas vue plus tôt.(…) Cette « double logique » est donc une manifestation d’un phénomène déjà noté à plusieurs reprises : l’homme, l’organisation, essaient de « plier » la réalité à leur logique interne, en vertu d’une « loi » de minimisation de l’effort intellectuel.
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