Epoque fantastique.
La mode est à Uber. Le capital risque finance des Uber pour tout. Les services
humains (mais pas uniquement) sont achetables en fractionné. Le secret de ce modèle est de contourner la législation et les coûts inhérents au
salariat. Et d'exploiter les chômeurs,
étudiants ou autres, qui sont prêts à tout. Et elles profitent d’un personnel
déjà formé. Tout cela n’a rien d’un avantage concurrentiel durable. En tout
cas, si elles durent un peu, il n’y aura plus de droit social, et nous devrons
tous nous transformer en micro entreprises, et prendre à notre compte les
charges de formation permanente, de marketing, d’assurance, de retraite… Les
entreprises du numérique ont découvert que leurs produits pouvaient créer des
habitudes. Elles ont maintenant des « designers
de comportement ». « Il est
de plus en plus facile de manipuler les esprits. » Les milliardaires
du numérique sont à l’image des milliardaires du début du siècle précédent, les
« robber barons ». Leur
caractéristique commune est d’avoir émergé après « deux des périodes les plus égalitaires de l’histoire américaine »
et d’avoir « contribué à la création
d’une Amérique très différente, divisée en classes et obsédée par l’argent » ;
d’avoir exploité les défaillances du marché pour ériger des monopoles ; d’être
pris de la folie des grandeurs ; et de croire qu’ils peuvent « résoudre les problèmes de l’humanité ».
Nouvelles de la crise. En Grèce, le risque principal est qu’un gouvernement ne
puisse pas se former. L’Espagne se prépare à de nouvelles élections. « L’éruption de Podemos, qui appelle la droite
espagnole « l’ennemi » mais méprise l’ensemble de la classe
politique, donne le ton d’une nouvelle ère d’affrontement, et a changé le jeu ».
En Angleterre, les dettes augmentent et l’immobilier est spéculatif. Et de
grandes entreprises font faillite. Les conservateurs ont-ils raison de dire que
l’économie nationale est réparée ? Les pays affectés par Ebola semblent se
tirer d’affaire. Mais « les
gouvernements ont renforcé leur emprise et montrent des inclinations
autoritaires rarement vues chez ces trois jeunes démocraties. » Une
fois de plus, « ce qui a nuit au monde a profité à l’Amérique. » L’économie
américaine se porte à nouveau bien. Ce qui prend à contre-pied les hommes politiques
des deux camps ! Il est possible que Sony n’ait pas été piraté par des Coréens
mécontents. En tout cas, l’incident « pourrait
enfin encourager le Congrès à faciliter le partage d’informations sur les
menaces Internet entre entreprises et gouvernement ». Le marché des actions devrait connaître des hauts et des bas. A moins d’une crise aux USA ou d’un durcissement de la politique monétaire.
Les biotechnologies arrivent au secours de l'industrie pharmaceutique. Leurs médicaments coûtent très chers et il est difficile d’en faire
des « génériques ». Les systèmes d’assurance santé risquent de passer
un mauvais moment. L’Arabie Saoudite veut se diversifier dans l’industrie, en
attirant de très grandes entreprises mondiales. The Economist ne croit pas à
ses chances.
Une réglementation environnementale bien conçue serait favorable aux entreprises performantes et défavorable aux autres. On essaie de transformer l’openspace cloisonné. Il dégagerait du formaldéhyde cancérigène et placerait l’homme dans des conditions de travail qui réduiraient considérablement sa productivité.
L’histoire de l’industrie du Coton ou les démons du
capitalisme ? Pionnière de la globalisation, de l’innovation et de la
révolution industrielle, « capitalisme guerrier » où tous les coups
sont permis : protectionnisme, colonialisme, expropriation, esclavage…
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