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vendredi 20 mars 2015

L'avenir est imprévisible... et alors ?

Tous les séminaires de management que je fais depuis quelques années tournent autour de la même question. L'entreprise change. Certes. Mais le changement la stresse. Au fond on me demande de montrer qu'il y a de la lumière au bout du tunnel. J'en suis venu à développer les idées suivantes, qui semblent faire du bien :


  • le monde est devenu totalement incertain. Est-ce un bien ? Est-ce le fait d'une manipulation ? Est-ce le propre de la liberté ?... Je n'en sais rien. 
  • Si cela nous désoriente c'est parce que nous n’avons pas été formés pour cela. La société d'après guerre était planifiée et technocratique. 
  • Pourquoi l’incertain nous fait-il peur ? Parce que nous demandons un programme à mettre en œuvre sans réfléchir. 
  • Or il existe des moyens stimulants, et rassurants, de l’affronter : faire comme le navigateur. 
  • Le navigateur a « une option de course ». Pour l’entreprise cela s’appelle une « intention stratégique » ou un projet d’entreprise. C'est une envie.
  • Le navigateur navigue au plus près des tempêtes pour aller le plus vite possible. Mais il ne prend pas pour autant de risques, parce que son bateau est conçu pour cela, et que lui-même a développé des techniques, il a un « métier ». Mieux : tout ceci ne lui permet pas d’étaler la tempête, mais de tirer parti de ses « imprévus » favorables = résilience. Idem pour les entreprises. Elles ont trois techniques : 
  1. influencer l’avenir à leur avantage (innovation, communication, lobbying…), 
  2. s’adapter (s’entraîner, réactivité, écosystème), 
  3. apprendre (acquérir des compétences « au cas où », expérimenter, se faire des alliés…) 
  • Dans ces conditions, l’incertain favorise les esprits éclairés : il balaie ceux qui ne sont pas préparés ! Les autres l’utilisent pour se transformer, pour faire ce qu’ils auraient été incapables de faire sans lui.

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