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lundi 27 avril 2015

La flexibilité de l'emploi, solution de la crise ?

Dans son dernier numéro, The Economist disait que MM.Hollande, Valls et Macron faisaient du Schröder dissimulé. Et qu'ils ont raison : le mal de la France, c'est l'inflexibilité de son emploi, qui bloque ses réajustements. J'ai aussi entendu un homme de gauche, interviewé par France culture, dire que la flexibilité n'était pas une solution, mais un "modèle de société". On utiliserait la crise pour nous l'imposer. Qui a raison ?, me suis-je demandé. 

Qu'est-ce qu'a donné la flexibilité, là où elle a été appliquée ? Elle a remplacé, en Allemagne ou en Angleterre, le chômeur par un travailleur pauvre. Ce type de mesure ne profite donc pas au pauvre, mais au riche, qui récupère l'argent du chômage. C'est la fin de la solidarité. C'est l'expression d'une idéologie qui remonte à très loin : le pauvre est maudit. Il doit se racheter dans la souffrance. Son retour sur investissement se fera au Paradis. 

Et si le mal de la société était l'égoïsme ? Ce type de mesure ne ferait qu'empirer les choses ? Si le petit peuple découvrait que l'union fait la force, le reste de la population devrait s'adapter ou disparaître ? Cependant, un tel changement d'attitude ne peut pas se produire par la contrainte. Il lui faut des circonstances favorables. (Et un contrôle, pour qu'il ne retrouve pas les voies d'avant guerre.)

(Remarque : la France a déjà procédé à des mesures d'allègement de charge des entreprises : détaxation des heures supplémentaires, crédit impôt recherche, etc. Cela ne semble pas avoir eu le moindre impact sur la santé de l'économie. Cet argent n'aurait-il pas été mieux utilisé ailleurs ?)

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