J'enseigne sans être un enseignant. De ce fait, le regard que je porte sur l'élève et l'université n'est pas celui d'un pro. Voici comment je caractérise l'étudiant.
- Celui qui comprend :
- L'élève épatant est celui qui comprend ce que je dis sans que j'ai besoin de l'expliquer, et qui en tire quelque-chose que je n'attendais pas. C'est le bon élève absolu.
- Le "bon élève" cherche à faire plaisir au professeur. Il le fait parfois avec un art consommé. C'est le champion du retour sur investissement. C'est le bon élève navrant.
- Celui qui ne comprend pas :
- Soit parce qu'il croit avoir compris. Il sait mieux que moi. C'est le rebelle bête.
- Soit parce qu'il ne m'a pas compris, nous ne partageons pas les mêmes références. Mais, s'il comprend mal, il agit bien. Instinctivement, il a compris l'esprit de la question. Et, lui aussi peut m'épater. C'est le rebelle intéressant.
En dernière année de l'enseignement supérieur (Bac+5), 1.1 est une espèce en voie de disparition ; 1.2, correspond au gros de la masse, 2.2, petite minorité (a remplacé 1.1 ?), et 2.1 autre petite minorité (en croissance ?).
Une fois diplômés, les étudiants passent en masse dans la catégorie 2.1. Désormais : je n'ai pas compris = c'est idiot. (Car mon diplôme prouve ma capacité intellectuelle surhumaine.)
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