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samedi 30 avril 2016

Mensonge en politique

François Hollande dit à la France qu'il va être le champion de la résistance au Traité transatlantique, que dit-il à M.Obama ? Rien :
François Hollande did not mention TTIP at his meeting with President Obama earlier this week, after spending three days telling the French people he’d stop the deal if the others tried to rush it through.
When asked yesterday whether Hollande did in fact raise TTIP with Obama, France’s Ambassador to the EU Pierre Sellal tweeted to Playbook, “Obama is well aware of French views on TTIP, incl through Politico. FR keeps upholding the level of ambition of the mandate.” Many would consider that answer a polite way of saying, “No, he didn’t.” Sellal replied to another questioner that for TTIP to be finalized: “It is now up to the Americans to make the necessary steps.” (Politico Brussels Playbook du 29 avril.)
J'entendais qu'un médecin avait menti sous serment et qu'il risquait 5 ans de prison, deux poids deux mesures ? La justice n'aime pas qu'on la trompe, alors qu'elle trouve normal que l'on considère le Français comme un imbécile ? 

Qu'est-ce qui change dans le changement ?

Mon expérience me laisse croire que ce que l'on appelle changement n'est pas tout le changement. C'est seulement le moment où l'on récolte ce que l'on avait semé. Le changement : exploiter un savoir faire accumulé sans que l'on s'en soit rendu compte. 

Ce qui m'amène à me poser la question de ce que nous pourrions exploiter. Il me semble que le grand changement, inexploité, de notre temps, c'est la massification de l'enseignement. On nous a donné un cerveau, mais nous n'avons pas eu encore l'idée de nous en servir.

J'en arrive alors à me demander si ce cerveau n'était pas ce qui nous manquait pour stabiliser notre système politique, et faire fonctionner ce que la Révolution a voulu nous donner : un gouvernement du peuple par le peuple.

vendredi 29 avril 2016

Drahi : plus fort que Messier ?

SFR me fait souffrir. Mon intuition était juste : son réseau est victime de sous-investissement. (Je soupçonne plutôt qu'il a fait l'objet d'une rationalisation visant un bénéfice maximal, quitte à liquider quelques clients, comme moi. On ne fait pas d'omelette...)

La stratégie de M.Drahi a beaucoup en commun avec celle de M.Messier. Son génie est dans la levée de dettes. Avec cela, il achète des entreprises qu'il fusionne à la hache, dans le cadre d'une vision contenant / contenu qui n'est pas d'une subtilité renversante. Et c'est ce qui a été fatal à M.Messier : une vision qui n'avait rien de celle de Jobs, réalisée à coups d'achats surpayés. 

Mais c'est là où M.Drahi se sépare de M.Messier pour rejoindre le principe du fonds d'investissement. Contrairement à M.Messier, M.Drahi prélève une part des mouvements de fonds qu'il réalise. Une manœuvre usuelle dans ce milieu est d'endetter une société pour se payer des dividendes. On peut ainsi à la fois faire faillite, et devenir très riche. C'est ainsi que Goldman Sachs a gagné beaucoup d'argent sur le dos de la bulle Internet. 

SFR attaqué ?

Soudainement, Orange et Bouygues Télécom me font des offres promotionnelles. Savent-ils que je suis client de SFR, et que je suis fort mécontent de la qualité des communications. D'autant que je fais de mon téléphone un usage professionnel, et que je semble habiter dans un trou du réseau SFR ?

Qu'est ce que l'emprise ?

Je m'interroge sur l'emprise. Il me semble que cela n'est pas temps le pouvoir qu'une personne a sur une autre que le fait que la première est parvenu à couper les ailes de la seconde. Je cherche un exemple...
Créer un cercle de captivité. Dépendance. J'ai un problème, j'appelle à l'aide. Ou j'attends de l'aide. En tout cas je ne réagis pas, je n'agis pas, je me laisse aller. Ce qui correspond à la logique, inverse, de la personne qui exerce l'emprise. Elle sait. Elle veut faire à ma place, ou que je fasse ce qu'elle veut. D'où l'image d'un être protecteur. 

Possible ?

jeudi 28 avril 2016

Espionage électronique ?

Brutalement, je reçois des offres de service par Internet. Je suis surpris de leur précision. En effet, je suis amené à faire actuellement un certain nombre d'opérations que je ne faisais pas dans le passé. Il semblerait qu'Internet soit au courant. Pourtant, le courrier électronique qui explique ma situation passe par wanadoo et pas gmail... Et la précision de la proposition me semble incompatible avec le peu que je dis aux réseaux sociaux, ou dans ce blog. 

Il n'y a pas que la NSA qui espionne nos informations ? Les opérateurs les vendraient-ils ? 

Décision

Comment se prend une décision ? Comme en maths : on part de la solution, puis on démontre qu'elle est juste. Je le constate beaucoup en ce moment. C'est aussi ce que dit Bergson. Problème : que se passe-t-il lorsque l'on manque d'intuition ? (J'ai recours à celle des autres !) D'ailleurs, d'où vient le manque d'intuition ?

mercredi 27 avril 2016

Le changement comme phénomène

J'ai fini par comprendre que mon travail avait une originalité. J'étudie le changement comme un "phénomène", au sens phénoménologie de la philosophie. C'est à dire que je considère qu'il y a des choses qui ne changent pas dans le changement. Et c'est cela qui m'intéresse. 

Pour cela je m'appuie sur les travaux de gens qui ont décrit ce phénomène, mais sans le faire exprès, me semble-t-il. Par exemple Watzlawick et la systémique, ou von Bertalanffy. Ce dernier fait une observation capitale : il y a hiérarchie de systèmes, mais ceux-ci semblent obéir à de mêmes lois. C'est pourquoi la théorie du changement de phase de la physique semble s'appliquer aux groupes humains, comme le dit Kurt Lewin.

mardi 26 avril 2016

Réconciliation au Canada

Les Canadiens se réconcilient avec leurs aborigènes. Dans les années 50, ils ont voulu les assimiler de force. Pour cela les enfants étaient retirés de leurs familles. Absorption forcée des valeurs dominantes. Résultat : dépression et alcoolisme. Aujourd'hui, le gouvernement Trudeau veut réparer ces mauvais traitements. Voici ce que disait une émission de France Culture.

Curieusement, cette histoire ressemble à ce que m'ont raconté mes parents. Ils étaient corréziens et ont subi une assimilation musclée. Tous les deux ont souffert, mon père des mauvaises conditions de vie, ma mère d'être une mauvaise élève que l'on traitait comme un sous-être. Mais, contrairement aux Indiens du Canada, cette assimilation était voulue par leurs parents. C'était le progrès. C'était un projet collectif.

Le problème indien est peut être là. C'est méritant de reconnaître que les Indiens ont été victimes de "génocide", comme le disait l'émission, mais vont-ils prospérer dans notre monde ? Dans des réserves, comme aux USA ? Ils seront encore alcoolique mais, au moins, ils parleront la langue de leurs pères ? Et si cette "réconciliation" n'était là que pour donner bonne conscience à ceux dont elle ne menace plus les intérêts ?

Etes vous un as du changement ?

Qui sont les as du changement ? J'en ai observé deux types :
  •  Le donneur d'aide. Il est empathique. Il fait changer la société parce qu'il souffre de sa souffrance. Il joue sur les ressorts inconscients qui guident le groupe.
  •  Son opposé. C'est un prédateur. Il modifie la société pour qu'elle fasse ses quatre volontés. Et il y parvient en jouant non sur les émotions, mais, au contraire, sur la raison. Sur les règles qui la dirigent. Il met au service de son intérêt ce qui a été conçu pour l'intérêt collectif. (D'où crise, et besoin d'un conducteur du changement empathique ?)

lundi 25 avril 2016

Les méfaits de l'altruisme

C'est l'altruisme qui déclenche les drames les plus effroyables. Notre sympathie pour quelque victime nous fait oublier l'intérêt général. Pour la sauver nous massacrons une population.

Vidéo.

HEC en d'autres temps

"Je venais, cher monsieur Bergeret, vous demander un conseil. Il s’agit de mon fils Adhémar, dont la situation me préoccupe. Un an de service militaire, c’est déjà bien long pour un fils de famille. Trois ans, ce serait un véritable désastre. Il est essentiel de trouver un moyen d’exemption. J’avais pensé à la licence ès lettres . . . je crains que ce ne soit trop difficile. Adhémar est intelligent. Mais il n’a pas de goût pour la littérature. 
— Eh bien! dit M. Bergeret, essayez de l’École des hautes études commerciales, ou de l’Institut commercial ou de l’École de commerce. Je ne sais si l’École d’horlogerie de Cluses fournit encore un motif d’exemption. Il n’était pas difficile, m’a-t-on dit, d’obtenir le brevet." (M.Bergeret à Paris, Anatole France, 1901.)

dimanche 24 avril 2016

Le blocage psychologique de l'entreprise française

Pourquoi si peu de start up franchissent le cap du million d'euros ? se demande le dirigeant d'un gros incubateur. Selon moi, le problème est essentiellement psychologique, lui ai-je dit.

Exemple type. Une étude révèle qu'une entreprise a un potentiel colossal. Le marché vient d'ailleurs vers elle. Plan d'action sans grande difficulté. Mais rien ne se passe. Pourquoi ? Parce que le dirigeant a créé cette société pour s'évader. Or, ce que demande la réalisation du potentiel de son projet c"est, justement, de réussir ce à cause de quoi il a quitté la grande entreprise ! Pourquoi ne l'avais-je pas vu ? Parce qu'il est jeune et beau, surdiplômé et qu'il tchatche comme un Jeff Bezos. Mais le plumage n'est pas à la hauteur du ramage. Combien de fois ai-je rencontré ce cas ?

L'Américain veut devenir gros et riche,  vite. Le Français monte son entreprise pour se créer un petit royaume. Pour se libérer d'un monde où il a souffert. Il veut le maîtriser totalement. Surtout personne de plus intelligent que lui. Que des exécutants. Et pas de croissance.

Espoir Trudeau

Justin Trudeau fait rêver. Il est jeune, il est beau, il est intelligent.

Et surtout, il a pris le contrepieds de la rigueur mondiale. Il va procéder au déficit keynésien. Et pas à la manière des économistes, qui, de leurs universités, disent de jeter l'argent d'un hélicoptère, mais en investissant dans ce qui manque au pays.

Va-t-il être imité ? Dans un monde qui ne pense pas et où rien ne semble marcher, les idées neuves ont toutes leurs chances.

samedi 23 avril 2016

Pourquoi dort-on mal dans un lieu inconnu ?

Apparemment, le cerveau reste partiellement en veille lorsqu'il n'est pas chez lui. Un phénomène présente chez les animaux, qui ne dorment que d'un œil. Histoire de se garder des agressions. Ce serait pourquoi on dormirait mal chez les inconnus. 

(Le processus d'étude me laisse rêveur : on fait dormir des cobayes dans des IRM...)

Big data fait peur

"seuls 15% des Français perçoivent le « Big Data » comme une source d’opportunité pour les consommateurs dont les besoins seront mieux connus, alors que 81% estiment qu’ils sera à l’origine de risques de « fichage » de ces mêmes consommateurs." (Article.)

Faillite du marketing des grandes entreprises du numérique ? Idem pour l'Internet des objets qui susciterait la suspicion plus que l'intérêt. Contrairement aux innovations d'après guerre, celles que génère dorénavant Internet font peur.

vendredi 22 avril 2016

Nicole Ferroni

Qui est Nicole Ferroni ? me suis-je demandé en regardant sa vidéo sur le secret des affaires. (Maintenant vue douze millions de fois.) La réponse est ici. Mais peut-être est-ce l'annonce d'un phénomène nouveau ? Celui que les Lumières ont appelé de leurs vœux :  le Français qui pense.

Danger : sèche main

Se faire sécher les mains par les machines à air chaud serait une mauvaise idée :

"A recent study by a U.K. university said that putting your hands into a high-speed hand dryer with air blowing 400 miles per hour spreads 60 times more germs than a traditional lower speed air dryer. It also spreads germs 1,300 times more than paper towels." (Article.)

Une fois de plus on a traité le symptôme plutôt que la cause ?

jeudi 21 avril 2016

L'entreprise malade de la perte de confiance

Discussion avec une DRH. "Le vrai problème : les salariés n'ont pas confiance." La cause ? "La pagaille des années 90 à 2010", on licencie à tour de bras, "les jeunes générations ont vu la vie de leurs parents, fichus à la porte, elles n'ont plus confiance". En outre "on rabâche : vous changerez cinq ou six fois de boîte." Résultat : l'employé n'est plus prêt à s'engager pour son entreprise. Elle ne peut pas fonctionner correctement dans ces conditions.

Le langage, l'entreprise et le digital

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Les livres de Jeanne Bordeau sont uniques. Ce sont des bonheurs d'écriture qui transfigurent les néologismes du "marketing bullshit" les plus laids. 

Que dit ce livre ? Que le numérique fait de l'entreprise une maison de verre et qu'il rend le pouvoir au client. Et que fait l'entreprise ? Comme avant. C'est pitoyable, et risible.  

Comment changer ? Le numérique nous ramène aux fondamentaux du langage et de l'entreprise. Les subtilités de la langue retrouvent toute leur puissance.  Le dirigeant doit s'emparer des médias nouveaux, être la voix de son entreprise et son directeur de la communication doit s'assurer que tous parlent à l'unisson.  

Fin du gestionnaire, retour de l'entrepreneur ?

mercredi 20 avril 2016

Charlie et la laïcité

Il y a quelques temps The Guardian accusait Charlie Hebdo de racisme. Charlie estime que les malheurs du pays viennent de la faiblesse d'un État qui a laissé émerger des religions qui le détruisent. En lisant l'article, trois idées me sont venues en tête :
  • Et si l'essence de Charlie était la laïcité ? Laïcité au sens de Voltaire. Une lutte contre la religion vue comme obscurantisme (l'opposé de "Lumières"). Cela étant démontré par la raison : analysés froidement, les mythes qui sous-tendent une religion ne sont pas défendables. Cette lutte contre la religion tient peut être aussi au fait que la France a, depuis toujours, été déchirée par des guerres de religion. La laïcité comme synonyme de paix ?
  • Et si The Guardian utilisait le procédé qu'il reproche à Charlie ? Il s'en prend à la culture française sans la comprendre, au nom d'une idéologie, totalitaire comme toute idéologie : l'universalisme de la culture anglo-saxonne. 
  • Dans le modèle des Lumières il y a plus important, peut-être, que la lutte contre l'obscurantisme. Il y a le passage d'un modèle assis sur la primauté de la naissance au modèle de la primauté du talent. De là vient l'ascenseur social. Quand la France ne permet plus à l'individu d'espérer, quand la naissance détermine à nouveau le cours de la vie, comme en Angleterre, la laïcité devient racisme ?

Compétitivité et droit du travail

La loi sur la flexibilité du travail va-t-elle rendre la France compétitive ? The persistant myth of the lazy Frenchman explique que notre problème n'est pas là. Le Français est efficace et flexible. Mais il a un handicap : l'euro, qui empêche son économie de s'ajuster. 

Pour moi, le problème est celui de la "compétitivité". Celui qui est compétitif prend du travail à l'autre. Tout se passe comme si Martine Aubry avait eu raison. Il semblerait qu'il y ait désormais un volume constant de travail à réaliser. (Alain Minc semble même penser que ce volume serait en régression.)

mardi 19 avril 2016

Stratégie Macron

“Why are we in this situation like this one with Front National? Why? Because the two classical political parties failed in proposing something convincing to people … I am not the one who created such a situation.” Voici ce que dit M.Macron. Et qui explique probablement sa stratégie : proposer une alternative aux partis traditionnels qui soit opposée au FN. 

Marketing gratte ciels

Dubaï annonce un gratte-ciel plus haut que tous les autres. On ne sait pas de combien. Pas cher : le prix de 6 ou 7 Rafale. Mais il n'est pas le seul. On va battre tous les records. Mille mètres bientôt, seize-cent (le mile), dans pas longtemps. Curieusement, sismique Tokyo veut construire une tour de 1699 mètres... 

A quoi cela rime-t-il ? Ces grands bâtiments ne me semblent plus des prouesses. Cela se ramène à un beau dessin. Puis une entreprise de BTP l'exécute. Il est loin le temps des cathédrales, où chaque artisan était une artiste, où chaque détail était une œuvre d'art, dans la contemplation de laquelle on peut se perdre. 

Autre visage de la spéculation ? Faire croire que le progrès est en marche, alors qu'il n'y a rien de neuf. Marketing bullshit ?

lundi 18 avril 2016

Qu'est-ce que l'empathie ?

Empathie. Capacité d'éprouver ce que l'autre éprouve, selon le dictionnaire. Comment souvent, moins évident qu'il n'y paraît. Celui qui a de l'empathie est malade lorsque l'autre est malade ! Mais il ne connaît pas la cause de sa maladie. Il l'attribue à une raison naturelle. 

J'ai remarqué que beaucoup de gens qui ont réussi des changements remarquables ont cette forme d'empathie. Ils font changer le monde parce qu'ils sont mal de son malaise, et qu'ils veulent le faire cesser. 

Car l'antidote à la souffrance que provoque l'empathie est l'action : mettre un terme à la souffrance. 

Communication et changement

Changement. Comment communiquer ? Mes observations. Il y a deux types de risques.

Celui qui inquiète, et aveugle, est la résistance au changement. La technique pour l'éviter :
  • accrocher le changement à un enjeu critique pour l'organisation ;
  • exprimer le changement sous une forme qui résout un problème professionnel critique de ceux qui doivent le mettre en œuvre.
Celui qui est, systématiquement, sous-estimé  : être trahi par ses arrières :
  • support matériel du changement défaillant (par exemple système d'information qui bug) ;
  • homéostasie due aux réflexes culturels de l'organisation. Par exemple : réflexe lutte des classes (il est moins risqué pour un syndicat de déclencher une grève que de négocier : il fait ce que l'on attend de lui) ; "lâcheté managériale", la direction fait des concessions inutiles au moindre mouvement de mécontentement. 
Technique : un homme averti en vaut deux.

dimanche 17 avril 2016

Vie et changement

La loi serait-elle une métaphore de la vie ? La vie crée des lois qui s'empilent et finissent par rendre impossible la vie. Alors, il faut changer. En est-il de même pour tout ce qui est vivant. Mouvement dialectique : thèse, antithèse, changement ? 

Alain Minc doute

Alain Minc me semblait un homme de certitudes. Surprise. Cela ne semble plus le cas. Tout marche sur la tête, semble dire Alain Minc.
  • Populisme généré par individualisme
  • Réglementation de la banque produit une jungle dérèglementée.
  • L'innovation (numérique) est destructrice, pour la première fois. 
  • etc. 

15/03/2016 - CLUB ECONOMIE avec Alain Minc from INSEAD Alumni Association France on Vimeo.

samedi 16 avril 2016

Changement chez Air France

Le patron d'Air France part. La raison en serait le changement qu'il a du mal à faire passer. Curieux. Au temps de Michel Crozier, Air France était un modèle de changement. Pour le remplacer, on parle de personnes qui seraient plus aptes que lui à faire bouger les hommes. Changerait-on de technique de changement ? Du changement dirigé de haut en bas, au changement planifié et à ceux qui savent le mettre en œuvre ? Une nouvelle race de dirigeants va-t-elle émerger ?

(On annonce aussi le départ du PDG d'AXA : aveu d'incapacité à la transformation de sa société ? La "transformation digitale" sonnerait-elle la fin d'une forme de management, gestionnaire ?)

Ecrire un best seller

Comme écrire un roman policier best seller ?
  • ne soyez pas un écrivain. Essayez d'oublier que vous écrivez ; 
  • tout doit bien sonner quand vous le lisez à haute voix ; 
  • pensez comme un lecteur. 
(Article)

vendredi 15 avril 2016

Le rendement décroissant du progrès

L'homme se vante de ses prouesses technologiques. Pourtant, si l'on compare son efficacité et celle de la nature, on constate un gaspillage colossal, me disait un ami. Par exemple, un oiseau de douze grammes peut faire un voyage de deux mille cinq cent kilomètres, sans escale.

Théorie des rendements décroissants ? Notre mode de développement est-il en fin de vie ? Les limites à la croissance ? L'homme est-il capable de changer ?

Changement réussi

Ce week-end, j'ai transféré ma ligne Internet de Paris à la banlieue. Je craignais le pire. le standard que j'avais contacté m'avait laissé entendre que la ligne serait coupée un week-end. Eh bien, le jour même, alors que je ne pensais pas que le transfert avait commencé, je recevais un SMS : elle était en fonctionnement. (Rien à faire : je branche, ça marche.) Vive Orange.

Ce blog déplore souvent certains effets de nos changements de société, notamment numériques. J'espère que cette exception ne confirme pas la règle, mais est plutôt va faire le printemps... 

J'envisage une carrière dans le changement...

Des surdiplômés me contactent régulièrement pour me demander mon avis sur une carrière de conducteur de changement. Voici ce que je pense de la question. Réponse à un contrôleur de gestion, mais cela est vrai pour n'importe quel métier :
J'ai enseigné dans un DESS puis Master de Contrôle de gestion. J'expliquais que le bon contrôleur de gestion faisait de la conduite du changement sans le savoir. C'est d'ailleurs pour cela qu'il réussissait. Mais c'est parce qu'il parle de contrôle de gestion qu'il peut conduire le changement. Parler de changement, c'est se condamner à l'échec. C'est donc une très mauvaise idée de s'affirmer spécialiste de changement. Aujourd'hui ceux qui le font sont des exécuteurs de basses œuvres, des consultants juniors (mal) payés pour faire entrer en force des changements mal conçus. Et changement est devenu synonyme de suicide.
Si vous voulez vous engager sur la voie du conseil indépendant, vous devez, à mon avis, mettre en avant vos compétences pratiques, et surtout vos réalisations, de contrôle de gestion, et vous assurer que vous avez déjà des clients, c'est à dire des gens qui vous ont vu à l’œuvre et vous apprécient.

jeudi 14 avril 2016

L'origine du Geek

""Geek" provient de l'ancien allemand Gek : un fou exclu de la société". (Jeanne Bordeau, le langage, l'entreprise et le digital, unvis, 2016.

Symbole du changement de la société ?

Racisme anti-blanc

Racisme anti-blanc ?  La fin de l'homme rouge montre que, en quelque sorte, les "classes laborieuses" russes ont été les victimes des transformations de leur pays. Aux USA, l'intérêt pour M.Trump résulterait aussi des difficultés des classes moyennes. C'est ce que l'on appelle ailleurs que chez nous "l'effet sablier". La réduction de la partie intermédiaire de la société, "squeezed middle". Le peuple des sans grades méritants a le sentiment d'être victime de discrimination. 

Et si c'était, simplement, l'expression de la traditionnelle lutte des classes (entre "blancs", ou plutôt nationaux), plutôt qu'une lutte entre immigrés et nationaux ?

Y a-t-il complot ? Est-ce l'expression d'un changement, de tout changement ? Le système change et les classes qui portaient ses valeurs subissent le changement ? Comme dans la théorie de Durkheim sur le suicide, le meilleur élève du système coule avec lui ? Si oui, n'y aurait-il pas d'autres moyens de changer, sans faire de victimes ?

mercredi 13 avril 2016

La joie du devoir ?

Mon billet précédent me fait penser au Panama papers. Les Panama papers c'est la revendication à l'irresponsabilité. Mon billet précédent, c'est le contraire. 

Et, conclusion paradoxale : s'il y avait plus de bonheur à faire son devoir qu'à être irresponsable. L'irresponsable comme grain de blé racorni ? Vieil acariâtre, infecte, méchant et malheureux ? 

Problème : quel est "son devoir" ? Mal de notre temps ?

Grain de blé

J'ai perdu mon père lorsque j'avais dix-neuf ans. Il était discret, et j'en sais peu de choses. Le hasard vient de changer l'image que j'avais de lui.

On parlait de "navale". Je croyais qu'il s'agissait de l'école navale. Or, il ne pouvait s'être engagé dans une préparation aux grandes écoles. Je viens d'apprendre que "navale" c'était "santé navale". Mon père avait été admis au concours d'entrée. Pourquoi n'était-il pas médecin militaire ? Son père était mort en 43, et il devait soutenir sa mère et les études de ses jeunes sœurs, l'aînée, aisée, de la famille ayant fait défaut.

Autre anecdote. Ma mère l'appelait "balayeur". Curieux. Eh bien, une note d'un colonel dispensait mon père de service militaire, parce qu'il avait contribué à "balayer" des régions françaises de la présence allemande. Mon père avait appartenu à un cordon de résistants auquel se sont rendues des troupes allemandes. C'était d'ailleurs des soldats "prisonniers" qui lui avaient appris à tirer correctement au fusil. C'était dans la région de Tulle. Il avait pris de grands risques sans qu'on n'en sache rien.

Or, en fouillant dans les papiers de ma mère j'ai trouvé qu'il avait souscrit à une grosse assurance. Il y avait, en particulier, de quoi payer mes études. D'un seul coup une question m'a percuté l'esprit. Et s'il avait voulu m'épargner ce qu'il avait subi ? Et si navale avait été le rêve de sa vie, lui, l'amoureux de la mer et de la nature ? Et si, lui que j'ai toujours vu travailler, préparant des concours et retapant maison et voiture, n'avait pas été heureux ? D'ailleurs il haïssait l'enseignement, alors qu'il était professeur (agrégé).

J'en suis resté confus. Et s'il avait sacrifié ses espérances, par sens du devoir, sans jamais réclamer et obtenir, la moindre reconnaissance ? En particulier de moi, qui ai considéré que mes études m'étaient dues. Et qui ne pourrait probablement plus les faire dans les circonstances actuelles. Peut-être a-t-il vécu pour un avenir qu'il ne connaîtrait pas ? Comme le grain de blé ?

mardi 12 avril 2016

La bateille du centre

Pendant longtemps la France a été gouvernée au centre. C'est le principe du radicalisme, issu de la révolution, et du gaullisme, monarchie sans roi. Il y a quelque temps ce blog disait que M.Valls cherchait à constituer un mouvement des hommes de bonne volonté de tous bords. Mais M.Macron l'aurait pris de vitesse. (M.Hollande divise pour régner ?) Et M.Juppé ? Et s'il était une résurgence du gaullisme, donc du même phénomène : le retour du centre ? 

Cependant, que ce soit les Lumières ou la monarchie, radicalisme et gaullisme étaient des créations nationales. Les nouveaux centrismes prennent leurs idées à l'extérieur. L'exemple de l'entreprise me dit que ça ne marchera pas. Les constructeurs allemands ne savent pas faire de petites voitures, et les Français de grosses voitures, par exemple. Un changement doit être adapté à une culture. Aujourd'hui on veut résoudre des problèmes nationaux avec des solutions globales, il faut faire le contraire, je crois. Encore un petit effort ?

Ethique du lavage de cerveau

Et si la manipulation avait une justification éthique ? C'est une idée qui vient à l'esprit en lisant l'opinion des capitalistes (principalement anglo-saxons). Elle est rationalisée (plutôt que causée, je crois) par une forme de protestantisme : le bon est celui qui survit. Autrement dit, la fin justifie les moyens. Et le plus efficace de ces moyens, c'est le lavage de cerveau. Dans la lutte pour la sélection naturelle, l'âme lavable doit disparaître. D'ailleurs, Platon ne leur donne-t-il pas raison ? Il n'y a que l'élite qui puisse avoir accès à la raison. Le peuple est stupide. Il faut lui raconter des fadaises. Donc, si vous croyez à des fadaises, c'est que vous êtes inférieur. CQFD.

Et le procédé se voit. Le "capitaliste" n'utilise que bien rarement ce qu'il nous vend. Il rêve de nature, d'artisanat, pas de progrès. Pour lui le "progrès" est un argument de vente ? Il n'y a que les gogos pour y croire ?

(On "découvre" que les procédés de récolte du gaz de schiste produiraient des tremblements de terre. Vraiment ?)

lundi 11 avril 2016

Tout donner

Il existe un site qui met en contact ceux qui veulent donner et ceux qui veulent récupérer.

Cela contribue-t-il au grand mouvement de déflation actuel ? (Conséquence : moins d'achat, donc moins de travail ?) Mécanisme de changement naturel : nous sommes saturés de biens, il faut qu'un nouvel équilibre se crée ? Pour que l'économie marche elle doit produire ce que nous n'avons pas, plutôt que ce que nous avons déjà ?

Abêtissement ?

J'écoutais citer Rimbaud :

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! -

Et j'ai pensé qu'il avait dix sept ans quand il écrivait cela. Et que savoir qu'il est incapable d'écrire, voire de comprendre, un tel poème ne guérit aucun de nos esprits élevés de son complexe de supériorité. 

("En 1865, à la rentrée de Pâques, Arthur Rimbaud quitte l'institution Rossat à Charleville où il a passé le début de sa sixième et entre au collège municipal de Charleville, où il se montre excellent élève ; collectionnant les prix d'excellence en littérature, version, thème… Il rédige en latin avec aisance, des poèmes, des élégies, des dialogues." wikipedia. En 1865, Rimbaud a 11 ans.)

dimanche 10 avril 2016

Combattre la perversion

Comment notre société peut-elle arrêter de générer la perversion ? me suis-je demandé après la lecture précédente. 

Ce qu'écrit Marie-France Hirigoyen ressemble au phénomène décrit par le sociologue Robert Merton. Quand une société est trop exigeante en termes d'objectifs et de normes sociales, elle produit "l'innovation", un synonyme de perversion. 

Autrement dit, il faut sortir de l'idéologie, pour aller vers le pragmatisme. Il n'y a pas de bien et de mal, il y a des êtres humains complexes, qu'il s'agit de comprendre et d'aider à devenir eux-mêmes dans une société dont ils savent respecter les règles.


Harcèlement moral

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Tout se passe comme si le mal voulait détruire le bien. Et ce parce que le mal ne pouvant faire le bien, il veut qu'il soit impossible. Ce livre, de 98 !, est extrêmement troublant.

Le harcèlement, c'est l'affaire du "pervers narcissique". Le pervers narcissique est un défi à l'entendement. Ce qu'il fait est inconcevable pour notre culture. C'est un vampire. Il se nourrit de la destruction de l'identité de l'autre. Mais il y a pire : il fait de nous ses comparses ! Non seulement il met la société de son côté, mais il l'entraîne à s'acharner sur sa victime. Tous pervers ! Même la psychiatrie classique est complice ! Elle considère la victime comme masochiste, alors que c'est un altruiste, souvent quelqu'un de doué et de brillant, qui veut contrebalancer par le bien le mal qu'on lui a fait dans son enfance. Elle s'est fait prendre au piège du pervers parce qu'elle a voulu l'aider. Ce piège, c'est l'emprise. Le pervers joue sur une faille de sa victime, qu'elle rend coupable de sa déchéance. Plus elle s'enfonce, plus elle croit que c'est de sa faute ! Le pire, dans cette histoire, il n'y a que du pire ici, est que le pervers n'a besoin que d'un bouc émissaire, il est (exceptionnellement) charmant pour le reste de la société.

Le harcèlement est une "pathologie sociale", au sens de Durkheim. Une société qui permet tout, tolère tout, laisse faire... génère et stimule les comportements déviants, dit l'auteur. 

Changer
Certes, mais que faire en attendant que la société reprenne ses esprits ?  La victime peut-elle se tirer de l'emprise du pervers ? Cela semble quasi impossible. Il faut qu'elle comprenne qu'elle est une victime, et qu'elle n'est pas en face d'un être humain, mais d'un "vide". La perversion narcissique, comme son nom l'indique, est une perversion de l'estime de soi. Le pervers n'a pas de "soi". Il se nourrit de celui des autres. Deuxième étape : opposer la preuve, la règle, à l'apparence. Par l'analyse des faits, la victime doit mettre au jour la duplicité du pervers, puis utiliser le droit. Cependant, si la transformation de la victime est de son seul ressort, elle ne peut se faire sans aide, extérieure et compatissante, dit l'auteur. Et ce type d'aide est rare.

Comment reconnaître un pervers, sachant qu'il n'a pas son pareil pour nous apparaître en victime ? De même que les vampires n'ont pas d'ombre, il peut être trahi par le fait que, à l'opposé de la véritable victime, il est totalement dénué d'empathie.

(Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral, Pocket, 1998.
Compléments : la victime, l'emprise, le narcissique.)

samedi 9 avril 2016

La victime du pervers

Etes-vous susceptible d'être victime de pervers narcissique ? Le pervers narcissique est une personnalité vide, qui se nourrit du narcissisme (estime de soi) des autres. Sa victime est donc quelqu'un qui à la fois rayonne, et a une faille. En fait, elle rayonne parce qu'elle a une faille. "Cette vulnérabilité à la culpabilisation constitue (...) un état qui conduit la personne à devenir hyperactive, en interaction forte avec la société." "Elles ont besoin de donner et les pervers narcissiques de prendre (...) l'une refuse toute culpabilité, l'autre a une propension naturelle à se culpabiliser." (Marie-France Hetchegoyen, Le harcèlement moral, Pocket.)

Question : tous les donneurs d'aide, qui ont un rôle clé dans le changement, sont-ils des gens qui ont une faille ?

François Julien

Pourquoi mon dernier livre ne cite-t-il pas de François Julien ?, me demande-t-on. Parce que je trouve que François Julien parle de la Chine comme un philosophe, et pas comme un anthropologue. Il la traite de haut, comme si elle n'avait pas de secret, comme une occasion de montrer la subtilité de son intellect, voire de la beauté de son écriture, sans le respect consubstantiel à la recherche scientifique. Mais, peut-être, justement est-ce là son intérêt ? La recherche est stimulée par la provocation.

(Nouvel exemple de la querelle du philosophe et de l'anthropologue, de Marcel Mauss ?)

vendredi 8 avril 2016

Emprise

Emprise, phénomène fascinant. Par une action décisive un être casse quelque chose de la personnalité de l'autre, ce qui rend le second prisonnier du premier... "La victime est prise dans une toile d'araignée, tenue à disposition, ligotée psychologiquement, anesthésiée. Elle n'a pas conscience qu'il y a eu effraction." 

L'emprise se caractérise par :
  • "une action d'appropriation par domination de l'autre ; 
  • une action de domination, où l'autre est maintenu dans un état de soumission et de dépendance ;
  • une dimension d'empreinte, où l'on veut laisser une marque sur l'autre."
(Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral, Pocket.)

Question : ce phénomène est-il exclusivement individuel. Ou peut-il être aussi le fait des groupes humains, qui imposent leur "emprise" sur leurs membres ? 

(Peut-être pas tout-à-fait. Cette emprise est liée à la question du pervers narcissique. Il détruit sa victime. Aucune société n'aurait intérêt à détruire ses membres.)

Publicité intelligente

Il y a quelques semaines je cherchais une image de meuble anglais. Depuis je suis poursuivi par des publicités pour une marque de meubles anglais. Et cela, partout de Facebook (et il y a des tas d'endroits où Facebook affiche de la publicité) jusqu'au moindre site que je consulte. 

J'admire le talent des commerciaux qui sont parvenus à vendre une technologie qui ne marche pas, à des dirigeants qui se disent gestionnaires !

jeudi 7 avril 2016

Obésité galopante

Dans dix ans, un cinquième de la population devrait être obèse dit une étude, qui constate qu'en quarante ans, il y a eu triplement des obèses chez les hommes et doublement chez les femmes (qui conservent de l'avance). 

Évolution sociale ? Après guerre, l’État était un peu trop paternaliste, il veillait à la santé de l'individu, aujourd'hui, il ne l'est plus assez ?

Myriam El Khomri

Myriam El Khomri est une potiche ? Tentant de le penser. Elle a un nom arabe (alors qu'elle est à moitié bretonne), c'est une femme, et elle est jeune. C'est idéal pour la composition d'un gouvernement.  Surtout, elle n'était pas armée pour porter la réforme du droit du travail. Avant son arrivée au gouvernement, elle était membre de l'équipe de Mme Hidalgo, à Paris. Il semble donc vraisemblable qu'elle ne peut être qu'une exécutante, juste bonne à prendre de mauvais coups. A commencer par donner son nom à une réforme que haïssent bon nombre de gens de gauche. Et peut-être elle-même, en un autre temps. Comme disent les anglo-saxons : expendable ? Voilà comment la gauche traite la "diversité" ?

mercredi 6 avril 2016

Trou des Halles

Le nouveau centre commercial des Halles aurait coûté un milliard en cinq ans de travaux. Cela va-t-il être rentable ? me suis-je demandé.

La logique ne serait pas financière, mais spéculative : 
« A partir des années 2000, les investisseurs (de l’immobilier commercial) ont été de plus en plus nombreux à suivre une logique financière. Celle-ci consistait à valoriser leurs murs à partir des loyers qu’ils sont susceptibles de générer dans le futur », détaillait en 2011 le chercheur en économie et urbanisme Pascal Madry, dans un article intitulé « Le commerce entre dans sa bulle ». La valeur des murs sert ensuite aux SIIC « à garantir de nouveaux appels de fonds pour la réalisation de nouvelles opérations ». Une fuite en avant infinie !
(L'article.) 

De ce fait, il y a de plus en plus de centres commerciaux, alors que leur fréquentation serait en baisse. Les élus y trouvent aussi leur compte : cela est susceptible de gérer des revenus. C'est aussi une question de surenchère avec les élus voisins, pour éviter un exode d'emplois, d'enseignes... Et les promoteurs savent rendre service : "A Paris, des factures du journal électoral d’Anne Hidalgo, première adjointe du maire de Paris et candidate à la succession, ont été réglées « par des promoteurs immobiliers », rapporte un article du Canard enchainé daté du 5 mai 2010."

Les causes du terrorisme

"Ces études montrent que n'importe qui, dans les bonnes - ou plutôt mauvaises - circonstances, peut être amené à commettre des actes de violence extrême", dit un article de Scientific American. Et un Trump n'est pas la cause, mais la conséquence de ces circonstances. 

Le ferment de l’extrémisme semble être l'injustice. Des gens se sentent injustement traités. La réaction n'est pas uniforme mais fragmentée. Il en résulte des extrêmes qui vont se renforcer en s'affrontant. (C'est ainsi qu'ont procédé nazis et communistes avant guerre, disait mon livre d'histoire de terminale.) C'est le terreau du populisme. M.Trump s'en prend aux Musulmans, qui, en réaction, se renforcent... Mais, tout ce monde est, avant tout, "anti establishment". 

Conclusion : nous pensons mal. Nous croyons que la cause de nos difficultés est M.Trump, ou l'Etat Islamique, ou l'establishment. Or, c'est une question de système. Le terrorisme est une pathologie sociale. En revanche, seul l'individu peut changer le système d'une manière qui lui convienne. Notre comportement est susceptible d'être imité, et de convertir le monde. Le tout est de trouver parmi ce que nous faisons ce qui produit les circonstances actuelles ; puis de nous demander s'il n'y aurait pas une autre façon de procéder

mardi 5 avril 2016

Grèves et enjeux

Ce blog avait suivi les dernières grèves. C'était l'époque Sarkozy. L'impression que j'avais alors était que l'on rejouait Thatcher contre Skargill, c'est à dire que l'on cherchait à tuer la grève par KO. Eh bien, la grève a redressé la tête. Et elle serait relativement populaire (curieusement plutôt chez les jeunes intellos). 

A tort peut-être, il me semble qu'il se joue beaucoup plus que le sort de la réforme. La grève n'a, sauf violente exception, rien de spontané. La mobilisation d'une partie de la population demande des structures, une organisation. Il faut du temps pour les construire. Une fois détruites, la grève devient impossible. Il y a perte de pouvoir de ceux qui manœuvrent ces structures collectives. 

Ce qui est encore plus étonnant est que la grève renaisse sous un gouvernement socialiste, supposé anesthésier tout mouvement social.

Affaire de panama

Panama papers. Panama lieu de toutes les intrigues. Le principal protagoniste disait, si j'en crois les infos d'hier, qu'il était innocent. Comme les constructeurs le sont des vols commis avec leurs voitures.

Mais les constructeurs sont soumis à des normes hyper contraignantes. Ils sont forcés à la responsabilité. Constitution française : tout est permis dans le respect des lois. L'esprit de responsabilité est collectif, mais l'individu est irresponsable ? Principe d'une démocratie libérale ? 

The Tailor of Panama.jpg
https://en.wikipedia.org/w/index.php?curid=19920650

lundi 4 avril 2016

Cultivons notre Marijuana

Aux USA, la Marijuana est légalisée par un nombre grandissant d’États. Si bien que sa culture a son magazine papier. Et c'est le magazine américain dont les ventes ont progressé le plus vite en 2015. 

Qu'est-ce qui a motivé sa dépénalisation ? N'est-il pas tentant d'y voir une conjonction d'aspirations de gauche et de droite : ne plus avoir à craindre la loi, et de nouveaux territoires de conquête économique ?

Qu'il est bon de penser librement !

Dans ce blog, je dis ce que je pense. C'est agréable de ne pas avoir de barrières. Joies de la liberté. Je n'aimerais pas devoir relayer le discours ambiant, alors qu'il change sans cesse !, pour des raisons commerciales. Je n'aimerais pas non plus me priver de réseaux sociaux par peur de la NSA. 

(C'est curieux à quel point notre société, issue pourtant de 68, est prisonnière des normes sociales, de la "bien pensance" !)

dimanche 3 avril 2016

Contes de fée

Nos contes de fée auraient des milliers d'années. Comme La Fontaine, qui a repris Esope, il semblerait que l'on réécrive sans cesse les mêmes histoires. 

Qu'est-ce que cela veut dire ? Que les enseignements de la vie sont toujours les mêmes ? Ou que l'aspiration à faire du neuf est récente ? Auparavant, on jugeait le talent à la forme et non pas au fond ?...

Donneur d'aide : anti-prédateur ?

 Mon billet sur le prédateur m'amène à une question : le donneur d'aide serait-il son opposé ?

Image du parent : un géant mu par l'amour, qui a tellement de force qu'il aide l'enfant à apprendre à utiliser les règles sociales sans que celui-ci ne s'en aperçoive ? Et il aide celui qui est tenté par la prédation à trouver des voies légales de satisfaire ses désirs ?

(Marie-France Hirigoyen en fait aussi la victime du prédateur, pervers narcissique, élan vital contre volonté de puissance ?)

samedi 2 avril 2016

Economie circulaire

L'économie circulaire, n'est pas linéaire, comme la nôtre. Son modèle c'est la nature : elle se nourrit de détritus. Mais pour le moment, elle me semble faire du surplace. Elle produit du compliqué et de l'anecdotique.

On n'a pas trouvé de mécanisme naturel qui nous incite à produire du réutilisable. La logique économique est, d'ailleurs un lourd handicap.
The growth economy impedes sustainability. In 2014, for instance, Chevron and a number of other big oil companies retreated from investments in renewables because of poor returns. Business competitiveness and 'disruption' can hinder the collaboration that is central to eco-design. UK design engineer Chris Wise has noted that the practice of using 'least materials' is at odds with the construction industry's prime aim of selling more materials. The 'rebound effect', in which designed efficiency leads to greater use or consumption, is a related conundrum.
Comment faciliter les choses ? Donner un coût au détritus non réutilisable ? Mais cela ne semble dans l'intérêt de personne de le faire. En outre tout ce que l'on fait en termes d'économie circulaire est extraordinairement inefficace si on le compare aux processus naturels. Peut on l'approcher ? Bio mimétisme, copie de la nature ? Ou processus purement humain qui serait naturellement économe ? Sujet de recherche ?

Vie personnelle : attention au changement !

Un cadre est mal dans sa peau. La cause de son tourment apparaît graduellement. Première manifestation : agressif. Ensuite : pas content de son travail. En creusant : possibilité d'un conflit avec sa compagne. Finalement, ceci résulte de la suppression d'un bus...

Pourquoi ? Il en résulte un dilemme (inconscient) : s'il reste au bureau pour travailler, il rentre tard, d'où reproches ; rentrer tôt et travailler à la maison n'est pas accepté. Il ne veut pas voyager autrement qu'en bus. Une fois exprimé, ce problème trouve une solution : rentrer tôt, mais s'arrêter dans un café. Ce n'est pas utile : le malaise a disparu en en parlant.

Tout ce qui change = danger. 
Enseignement ? Le psychologue Robert Cialdini dit que la seule chose que l'homme semble optimiser, c'est son cerveau. Il ne veut pas penser. Il suit donc des rites. Et lorsque les conditions auxquelles ces rites étaient adaptés changent, il s'accroche à eux, et s'épuise. Méfiez-vous des changements.

(Partir c'est mourir un peu. Tout changement imposé produit un petit deuil. Le malaise que l'on éprouve est un appel à l'aide déguisé ? Appel à l'aide, signifie société. Ce qui pose une question : sans la société, il est difficile (impossible ?) de se tirer d'affaire ? Et si la fonction première de la parole était là : demander de l'aide ? Il y a quelque-chose comme cela chez Bergson : la raison ne voit pas la réalité, mais des problèmes que l'inconscient lui transmet pour résolution. Mais la raison logos, c'est aussi la parole.)

vendredi 1 avril 2016

A qui profite le marché ?

À qui profite le marché ? La réponse, selon Uber ou Airbnb est : à l'intermédiaire. Il ponctionne les échanges. Or, il peut le faire exagérément, puisqu'il est en situation de monopole. Il crée la concurrence, mais il n'y est pas soumis. 

De ce fait il peut contribuer à la déflation puisque qu'il peut pomper plus de valeur qu'il n'en crée. En outre, il fait payer à la collectivité les externalités qui résultent de son existence. (Embouteillages, usure des routes, augmentation des loyers...)

Créer partout des marchés (plate-formes Internet, mise en concurrence des fournisseurs des grandes entreprises, mise en concurrence des personnels des entreprises...) a été la grande innovation de notre temps...

Qu'est-ce que le temps

Bergson dit que le temps de la physique n'est pas du temps, mais de l'espace. Il ne se passe rien en mécanique, tout est prévu. Le vrai temps est celui de la vie, de la création imprévisible. Là, il n'y a qu'incertitude, coup de théâtre et suite de big bangs. 

Et si c'est ce qu'avait compris Achille et son choix d'une vie courte mais glorieuse ? Une vie glorieuse passe en un éclair, mais elle est pleine d'intensité. Elle est création permanente. (Peut-être ne la regrette-t-on pas, quand elle approche de sa fin, tant les souvenirs heureux assaillent l'esprit ?) La vie longue, "comme un jour sans pain", est interminable parce que vide.

Et si l'on n'avait pas saisi la réelle dimension du temps ?