L'école 42 est originale. On y apprend en faisant. Ce qui est une idée anglo-saxonne. Je l'ai rencontrée lorsque je suis arrivé à Cambridge. J'étais paralysé par l'idée française qu'il n'y avait "qu'une bonne solution", celle de l'enseignant. Alors que mes enseignants, à Cambridge, ne connaissaient pas les solutions des problèmes qu'ils me posaient. Et qu'ils me félicitaient lorsque je sortais des sentiers battus. (C'est d'ailleurs comme cela que j'ai découvert que la règle du jeu n'était pas celle que je croyais.) D'où la place du "drop out" dans la culture anglo-saxonne. Cet élève qui part sans diplôme, parce qu'il a jugé qu'il n'en a plus besoin.
Seulement, c'est aussi la recette de la fameuse "méthode globale", celle qui a pour conséquence que nous ne savons plus écrire. Avec ce paradoxe français : alors que l'enseignement des premières années est anarchique, il devient ensuite dirigiste.
En résumé, il semble qu'il y ait des choses qu'il faille apprendre, et d'autres que l'on doive découvrir. Celles qu'il faut apprendre sont les fondations reconnues de la société, ce qui marche (l'écriture, les algorithmes mathématiques...). Mais en le réduisant au minimum, pour ne pas aliéner l'esprit, et faire de l'homme un animal savant. Tout le reste est à découvrir par l'expérience. Ce qui est premier, alors, est sans doute la motivation. Il faut créer les conditions de la curiosité ?
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