Le progrès pourrait-il s'arrêter ? Les dix mille ans passés sont étranges. Peut-on continuer à ce rythme encore dix mille ans ? Je soupçonne ce qui suit, que j'aurais bien du mal à justifier :
Le moteur du changement, durant cette période, fut la "raison". La caractéristique première de cette raison, c'est la communication à longue distance. Elle donne donc à l'homme un atout social : l'espèce humaine peut se coordonner. Mais, il semble qu'elle ait aussi provoqué l'illusion de l'individualisme. Illusion qui a conduit à la "destruction créatrice". Elle débouche aujourd'hui, paradoxe apparent ?, sur Internet, le réseau de communication universel par excellence. La société d'individus est devenue totalement interdépendante ! Il est possible que l'on soit en train de prendre conscience de la course folle qu'a été le progrès. Et que cela nous conduise à l'arrêter. L'état stable serait le communisme. Pas au sens URSS, mais à celui d'Elinor Ostrom. C'est-à-dire d'une gestion collective de ce qui est nécessaire à la collectivité (cf. le code de la route).
De tels états stables auraient existé pendant quelques siècles ou quelques millénaires chez certaines collectivités humaines plus ou moins isolées. (Les pygmées, par exemple, peut-être les Egyptiens anciens ou encore les Chinois, à certaines périodes.) Par ailleurs, il n'est pas sûr que nos dix mille ans aient été une durée de changement rapide. On peut imaginer que c'est le temps qu'il faut à une espèce pour s'adapter à la niche écologique qu'elle vient de découvrir. (Cf. le dinosaure "devenant" oiseau.)
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