L'idéologie est une autre raison d'échec du changement. (Suite du billet précédent.) L'idéologie ? Croire que l'on possède la vérité. La bonne façon d'aborder le changement, selon mon expérience, c'est de partir du principe que l'on a tort. Il y a de bonnes chances que quelque chose que l'on croit soit faux (c'est justement cela qui a changé). En cherchant des causes à la situation actuelle, on finit par comprendre comment la faire évoluer, naturellement, sans bouleverser les hommes. C'est le pragmatisme, au sens philosophique du terme.
Application. Le gouvernement se dit pragmatique. Est-il dénué d'idéologie ? Il semble plutôt qu'il ait une vision béate du progrès. Vision qui résulte d'une expérience de la vie de privilégiés. Le pragmatisme, c'est être prêt à appliquer une recette "qui marche", même si on n'a pas compris pourquoi. Le gouvernement applique des recettes dont on sait qu'elles ne marchent pas.
Doit-on lui opposer une résistance ? Il nous sort de l'immobilisme. Il porte bien son nom. Et, au moins, lorsque l'on s'agite, on a un espoir de trouver, par essai et erreur, une solution qui marche vraiment.
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