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vendredi 6 juillet 2018

Le charme discret de l'hypocrisie

Dans la tradition de ce blog, le paradoxe, un jeune lecteur m'a écrit qu'il s'interrogeait sur le comportement d'une cousine institutrice. Elle se disait de gauche, mais ne mettait pas ses enfants dans une école au motif qu'il y avait là "trop d'Arabes".

Trois hypothèses, à tester :
  • Il n'y a pas de paradoxe. La présence d'Arabes est un marqueur. Elle indique la médiocrité de l'école. C'est ainsi qu'aux USA les policiers arrêtent les noirs. Ils savent que si l'on exclut quelqu'un d'une société, il est probable qu'il n'en suivra pas les règles. 
  • "Moral licensing". Une théorie de psychologie, avec pas mal d'exemples parmi les écologistes. Quand vous pensez faire le bien, vous vous permettez quelques écarts, souvent sérieux. 
  • Nietzsche. Bien avant la théorie du "selfish gene", Nietzsche aurait pensé que nous étions tous poussés par l'égoïsme. Et que nos bons sentiments ne faisaient que servir nos intérêts. Effectivement, dans une lutte de l'homme contre l'homme, l'hypocrisie est un avantage concurrentiel. Si l'autre fait ce que vous dîtes mais ne faites pas, il a perdu. 

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