Agilité. Cela fait bien longtemps que l'on en parle. Le "développement agile" ce n'est vraiment pas neuf. Et, pourtant, le concept semble avoir une seconde jeunesse.
Il se pourrait qu'il y ait une tendance à l'innovation par la complexité, et par "l'écosystème". C'est en réunissant des métiers qui ne se connaissaient pas, voire en jouant avec des innovations qui ne sont pas encore au point, que l'on fait du radicalement neuf. Mais cet exercice est difficile à maîtriser. Pensez un peu. Dans l'automobile, les modèles nouveaux ne peuvent entrer sur le marché avant d'avoir fait la preuve de leur fiabilité, par des quantités de tests. Dans le monde du logiciel, on fait tester le logiciel par l'utilisateur ! Eh bien, ces gens, avec leur culture diamétralement opposée de la qualité doivent cohabiter ! Et, ce n'est pas deux cultures qui doivent vivre ensemble, mais, qui sait ?, des dizaines !
C'est peut être ce que l'on entend maintenant par "agilité". Il faut disposer d'un environnement de travail qui permette à des cultures hétérogènes de collaborer. Elles ne peuvent y parvenir du premier coup. Il faut donc un système qui fasse que l'on peut commencer à travailler sans avoir trouvé la perfection. Donc, qui procède par une succession de tentatives. Mais il faut aussi qu'il empêche les erreurs fatales. L'agilité, c'est se taper la tête contre les murs à grande répétition, sans se faire trop mal, de façon à trouver la porte le plus vite possible. C'est exactement ce que font les environnements de développement de logiciel en "open source". Les principes de "l'agilité" ?
En tout cas, ce sont peut être aussi les principes de la résilience, et peut-être, encore, le sens caché de l'affrontement entre CHU agiles et ARS centralisées.
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