Lorsque j'ai entendu parler des "anti vac", il s'agissait d'Américains. Pas surprenant, ai-je pensé. Ils sont nombreux à croire que la terre est plate, et qu'elle a été créée il y a 5000 ans. De telles croyances sont incompatibles avec le vaccin. Ridicule.
Mais, j'ai lu des études, scientifiques cette fois, qui montrent que la mise au point des vaccins n'a pas été une lutte du bien contre le mal, comme me l'avait dit l'école, mais, au contraire, un processus pas très propre, et très idéologique, qui a connu bien des échecs peu glorieux. L'homme a joué les cobayes. Et il l'a parfois payé de sa vie. Même Pasteur tombe de son piédestal.
Puis il a été question d'effets indésirables, notamment dus aux adjuvants. Et il y a le risque de toute innovation. Ainsi que le dit, en substance, le PDG de Moderna : si vous voulez connaître les effets à 10 ans des vaccins à ARN messager, il va falloir attendre dix ans. Or, ils sont nombreux les médicaments qui ont produit des effets secondaires graves.
Dans cette affaire les anti anti vac ont été un rien schizophrènes. En effet, ils sont issus des milieux intellectuels, méfiants vis-à-vis du progrès, mais, en même temps, ce sont eux qui ont attaqué vigoureusement les anti vac, et, probablement, ont fait monter l'inquiétude de la population, qui a découvert qu'il y avait quelques raisons scientifiques d'être anti vac.
Ces anti anti vac auront contribué à nous réveiller de notre rêve de modernité. Le progrès scientifique n'a pas que du bon. Ici comme ailleurs, comme prendre la route par exemple, toute décision est en partie un acte de foi qui n'est pas sans risque.
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