Je pense qu'Edgar Schein se trompe (article sur humilité et complexité). Il aimerait que les forts deviennent humbles, d'eux-mêmes. Erreur classique. Les sciences du management n'ont pas arrêté de nous seriner qu'il y avait des modèles d'entreprises bien plus performants que les nôtres. Qu'avons-nous fait ? Rien. Nous nous laissons couler dans le sens de la facilité.
Que faire, alors ? Développer les moyens de faire comprendre à l'individu de statut élevé qu'il dépend de la société.
Des exemples ? Dans Stupeur et tremblements, le groupe de Japonais utilise la faille de l'individu pour lui rappeler qu'il n'est rien, seul. Chez nous, il y a la grève, ou la grève du zèle.
Et l'individu ? Il a des moyens de dire non, de se faire respecter, même par plus fort que lui. Pour cela, il faut qu'il en appelle à son éthique. C'est ce que montre Maupassant, dans La petite Roque. Un propriétaire terrien, maire de surcroît, veut reprendre une lettre à un facteur, être fruste. Ce dernier refuse, au nom des principes qui lui sont consubstantiels. Il dit non à la menace, mais aussi à la corruption.
Comment dire non : la clé de la vie dans une société complexe ?
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