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jeudi 25 septembre 2008

Chine nationaliste

J’entends ce matin parler un astronaute chinois. Fierté du pays. La Chine s’est déjà réjouie de son triomphe aux JO. N’était-ce pas suffisant ? Pourquoi tant de nationalisme ? Plusieurs moyens de voir le problème :
  • Expérience russe. La dictature soviétique était à peine relâchée que les nationalités de l’URSS se soulevaient, que le pays était en pièces (Changement en Russie). Le modèle capitaliste, les droits de l’homme, la démocratie, l’individualisme… tout cela est extrêmement destructeur pour une communauté. Les récents troubles tibétains montrent la fragilité de la Chine.
  • L’interprétation de Norbert Elias. La Chine semble s’être traditionnellement organisée en réseaux, en clans. Le « nous » c’est le clan. L’empereur chinois, lorsqu’une personne lui déplaisait, détruisait son clan, sans exception. Plus de risque de vengeance. Par contre, dans la nation occidentale, le « nous » est national. Entrer dans ce mode d’organisation peut donc signifier un changement de système d’appartenance. Les lois du marché réclament une qualité uniforme, donc un respect pour l’autre.
Le pouvoir chinois peut, consciemment, chercher à unifier son peuple de manière à ce qu’il absorbe les valeurs occidentales sans risque d’implosion.

Compléments :
  • Le pays le mieux uniformisé est la France. Elle a utilisé pour cela un outil d’une redoutable efficacité : l’éducation nationale. En peu de temps, il n’y a plus eu qu’une langue en France, et un unique sentiment d’appartenance : à la France.
  • Les pratiques des empereurs chinois : LOUO, Kouan-Tchong, Les Trois Royaumes, Flammarion, 1992.
  • Sur les dangers de la démocratie : Démocratie et changement.

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