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dimanche 7 septembre 2008

Homme politique et changement

Dans la foulée de ce qui précède : l’homme politique change-t-il facilement ? Il me semble que l’homme politique est double. 
  1. Énorme capacité à avaler des couleuvres, à se plier aux règles les plus irrationnelles pour gagner une investiture et se faire élire. C’est ce qui lui permet d’atteindre le sommet. 
  2. Une fois au pouvoir, il se révèle généralement tout autre qu’on le croyait. Il est porteur d’un idéal qu’il va essayer d’appliquer. C’est probablement cet idéal qui le pousse. Comme une bulle d’air dans l’eau.
J’ai remarqué un phénomène similaire chez les élèves : les meilleurs sont, en grande partie, ceux qui ont compris le fonctionnement du système de sélection. De ce fait, ils ne retirent pas grand-chose de leurs études. Sinon la certitude de leur supériorité. Un étudiant américain, rencontré à l’Insead, disait qu’il apprenait juste ce qui déclenchait la satisfaction de l’enseignant. Le reste du temps il se faisait les amis qui seraient utiles à sa carrière. Il a terminé en tête de classement.

Complément
  • L’idée de la double nature de l’homme politique me vient, outre de mon expérience, de la description que Grand expectations donne des présidents américains.
  • Je crois que l’entrepreneur, que je connais mieux que l’homme politique, a aussi ce profil : il a une forte volonté d’indépendance ; pour l’assouvir, il est prêt à d’énormes transformations. Une fois qu'il a son entreprise, il la modèle à son image.

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