Parmi les facteurs d’instabilité du système économique, il n’y a pas que les actifs de risque inconnu, les défaillances possibles des emprunteurs, la dépendance de l’économie vis-à-vis de l’industrie financière, il y a aussi l’auto-dépendance des banques. En temps normal elles s’octroient sans arrêt des prêts à court terme. Aujourd’hui elles se méfient les unes des autres et ne se prêtent plus. Menace pour leur avenir. Et le nôtre. Réflexions :
- Nouvelle illustration du drame de l’individualisme. Et de sa manifestation : le dilemme du prisonnier.
- Explication aussi du trouble continuel des bourses : l’Etat peut donner ce qu’il veut aux entreprises qui constituent les marchés, ça ne calmera pas nécessairement leur peur. Peut-être devrait-il leur laisser miroiter la possibilité d’une nouvelle bulle spéculative, comme l’a fait Martin Feldstein lors de la précédente ? Ce dont on est sûr est que le seul moyen de donner des réflexes communs à des individus est de les rassembler en petit groupe et de leur promettre l’exploitation de la masse de leurs semblables. (The logic of collective action.)
- La nationalisation élimine l’individualisme : elle crée une règle du jeu commune. Désormais, les banques appartiennent à la même équipe.
Compléments :
- Les marchés sont irrationnels
- Martin Feldstein propose de regonfler la bulle : Martin Feldstein on the Financial Crisis.
- Un possible effet pervers de la remise sur pieds bancaire américaine : Speculating on the credit crunch.
- Autres suggestions salutaires : Dr Doom.
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