B A BA de la sociologie : les hommes construisent des organisations, des lois (explicites ou non) pour rendre leur avenir prévisible. Or, une crise, c’est un avenir imprévisible. Faillite de la société.
L’économiste Schumpeter explique que la raison en est l’innovation, le moteur du capitalisme. Elle brise l'organisation sociale. D’où crise. C’est « la destruction créatrice ». Attendons des jours meilleurs. Or, la crise actuelle ne vient pas d'une innovation. (Ou d'une innovation au sens du sociologue Robert Merton : une escroquerie.) Comme le dit régulièrement ce blog, la crise est une dislocation de la société due à l’individualisme de ses membres.
Le socialisme partage cette analyse. Solution ? Imposer la solidarité par la force. Or, comme l’a montré l’histoire de l’Église, l’individualisme finit par infiltrer les structures sociales, suscitant une réaction qui amène à la destruction de la dite structure (la Réforme, pour l’Église). C’est probablement ce qui est arrivé aux structures de solidarité qui avaient été installées par l’Occident après guerre.
Mat ? Non. Lumière au bout du tunnel. Le « bien commun », la communauté. Si des individus ont soudainement l’impression qu’un bien important pour eux (leur vie, par exemple) dépend de leur collaboration, alors ils construiront spontanément des règles qui autoréguleront le groupe et assureront sa prospérité et sa résistance aux aléas.
SCHUMPETER, Joseph A., Capitalism, Socialism, and Democracy, Harper Perennial, 3ème edition, 1962.
SCHUMPETER, Joseph A., The Theory of Economic Development: An Inquiry into Profits, Capital, Credit, Interest, and the Business Cycle, Transaction Publishers, 1982.
Sur l’Église, le protestantisme et bien d’autres sujets : TAWNEY, R. H., Religion and the Rise of Capitalism, Transaction Publishers, 1998. Un aperçu de la dislocation des édifices sociaux américains et français : Parallélisme France USA.
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