Le mithraïsme était alors une religion concurrente du christianisme. Son culte était surtout très populaire dans les armées, ce qui engagea une rivalité farouche entre les croyants des deux religions, à tel point que l'Église dut faire de nombreuses concessions au culte païen de Mithra (on sait par exemple aujourd'hui que c'est parce que le culte de Mithra se situait aux alentours de l'actuel solstice d'hiver que l'on fête Noël le 25 décembre). Dans la Rome païenne avaient lieu les "Saturnales", du 17 décembre aux "Calendes" de janvier (premier jour de l'an romain). L'une des fêtes, "Natalis Invicti" (Nativité de l'Invaincu) ou "Sol Invictus" (Soleil Invaincu), célébrait justement Mithra, dieu de la lumière, symbolisant la pureté, la chasteté et combattant contre les forces obscures. On fêtait le 25 décembre, pour le solstice d'hiver, la naissance de Mithra, le soleil invaincu (Dies natalis solis invicti), par le sacrifice d'un jeune taureau.On apprend ailleurs que, durant les saturnales, on échangeait des cadeaux. Et que fêter le solstice d’hiver se faisait depuis la nuit des temps.
C’est comme cela que le changement peut être rapide, qu’une religion peut se substituer à une autre en peu de temps : elle reprend les aspects les plus résistants de ce qui lui était antérieur et les repeint à ses couleurs. C’est aussi comme cela que procède un changement dans la société : en faisant travailler les résistances au changement pour lui.
Qu’est-ce que la résistance au changement ?
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