Ricardo Caballero explique que l’état doit décharger les banques de l’incertitude.
Les banques américaines étant susceptibles d’être paralysées par la peur, l’Etat doit jouer le rôle d’assureur en cas d'incertitude imprévisible.
Ricardo Caballero pense qu’ainsi l’économie pourrait éviter la rétraction que l'on dit inévitable. Débarrassée de l’inquiétude, l’économie reprendrait sa vie, là où elle l’avait laissée.
L’idée est un peu étrange. En effet si l’on regarde la théorie de Knight, à laquelle Caballero se réfère, celui qui assure les membres de l’entreprise contre l’incertitude doit récupérer en échange ses profits. Les banques ne feraient plus de pertes et de profits. L’état jouerait donc le rôle de l’entrepreneur, ce qu’il ne sait pas faire. Ce qui semble plus dans ses cordes est une économie dirigée, avec banques nationalisées. Mais ce système ne marche pas très bien hors des périodes de crise. En outre, il peut être pris de tentations incompatibles avec les libertés individuelles.
Compléments :
- De Ricardo Caballero : Crise financière et lait frelaté, Économie et irrationalité,
- De la contraction : Dégonflage de l’économie ?
- Pour ma part ma réflexion n’a pas évolué, je continue à penser que la solution aux crises est la solidarité sociale (voir le très optimiste Crises et risque), qui peut se construire, et que le rôle de la société est d’être une assurance pour l’individu, de lui pardonner ses erreurs. Je me demande aussi quelle serait la contrepartie d’un monde moins dangereux.
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