La France a une image effroyable à l’étranger : des inconscients qui se révoltent pour un rien. Les événements actuels montrent que cela ne tient pas seulement à l’inconstance du peuple, mais à la façon dont il est dirigé.
La contestation universitaire vient d’horizons inattendus. Un ami professeur émérite, jusque-là très favorable au gouvernement, me dit que les universitaires ont le sentiment d’avoir été personnellement insultés. Les Antillais semblent partager ce sentiment.
Ce matin un pontife socialiste explique, à la radio, que le gouvernement n’entend que la crise, et que celui-ci est particulièrement sourd.
Notre président n’aurait-il pas mal interprété l’histoire : il a reproché à ses très sourds prédécesseurs, de n’avoir pas été assez « courageux », c'est-à-dire pas assez sourds ? De Gaulle, d’ailleurs, lui avait montré la voie. Il avait réformé l’état pour qu’il puisse imposer ses idées au peuple, en muselant tout ce qui pouvait ressembler à un contrepouvoir.
Et si la France n’était pas ingouvernable parce qu’anarchique, mais parce que considérée comme anarchique ?
Compléments :
- Ensemble tout devient possible
- Réformons la réforme.
- Que se passe-t-il aux Antilles ?
- Un autre exemple de surdité, les syndicats : Sociologie des syndicats.
- LACOUTURE, Jean, De Gaulle, Seuil, 1985.
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