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mercredi 3 mars 2010

Shutter Island

Je vois généralement des films anciens. Tentative pour être de mon temps. Dernier film de Martin Scorsese.

Première impression : mais pourquoi di Caprio a-t-il cette barbe mal rasée, miteuse, mais toujours de même longueur, inconcevable en 1950 ?

Sinon ça ressemble au dernier Lynch, une sorte de spirale qui transforme notre perception du monde sans qu’elle puisse retomber sur ses pieds – tout n’est qu’illusion ? Éléments déchaînés, puis calme après la tempête. Ça donne l’occasion à de grands acteurs de jouer des rôles de grands acteurs, c'est-à-dire double, voire triple, jeu.

Ce film est-il le grand drame, avec un rebondissement de rebondissement inattendu, qu’il prétend être ? Pour que je le pense, il aurait fallu que je ne sois pas rebuté par une vision, américaine et bien pensante (i.e. repentante), de Dachau, et que j’éprouve de la sympathie pour le héros, et surtout pour son épouse.

Les bons sentiments, le professionnalisme et le métier ne sont pas suffisants pour faire un bon film.

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