Ils pensaient que tout se résolvait par le dialogue. Et il
semble effectivement que la particularité de l’homme, depuis l’âge des cavernes,
soit la créativité
sociale.
Alors, choisir le bon président demande-t-il une discussion
publique (voir Kant
sur le sujet) ? Serait-ce ce fameux débat démocratique, qui fait si peur à
nos candidats ?
En fait, la particularité de la dialectique
grecque est d’être un moyen de résolution de problème. Et si, à son terme,
il n’y avait, donc, plus de problèmes ? Et si le choix d’un président
était une question secondaire ? Une sorte de stimulant à la réflexion
collective ? D’ailleurs, n’est-il pas supposé représenter
« l’exécutif », c'est-à-dire mettre en œuvre ce que le peuple a
décidé ?
Il faut lire le Contrat Social de Rousseau à ce sujet. C'est exactement ce qu'il préconise. Mais il pense aussi que le débat démocratique n'a de sens que si le peuple est petit. Sinon, chacun se perdra dans la multitude des voix. C'est très intéressant...
RépondreSupprimerCordialement,
Jad
Il y a une façon de répondre à l'objection de Rousseau:
RépondreSupprimerle gouvernement représentatif de John Stuart Mill. (http://christophe-faurie.blogspot.com/2009/11/gouvernement-representatif.html)
Selon lui, la société doit identifier des gens de pensée vigoureuse, dont les débats feront émerger l'intérêt collectif. Il semblerait que les penseurs des Lumières avaient aussi cette idée en tête.
C'est d'ailleurs le principe des techniques que j'utilise tous les jours: pour transformer une entreprise, je recherche des "hommes clés" qui représentent les différentes dimensions du problème à résoudre (techniques et managériales). Quant ils se sont mis d'accord sur un plan d'action, il paraît "évident" à tout le monde...
D'une manière générale, la société semble être organisée autour d'un réseau de "leaders d'opinion" spécialisés. (Voir, par exemple, le livre The Tipping Point de M.Gladwell)