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lundi 27 février 2012

Choisir un président (8) : la technique grecque

Je m’efforce depuis quelques temps de trouver un moyen efficace de choisir un président. En bon consultant, j’en suis arrivé au benchmark. J’ai analysé le cas des Anglais. C’est maintenant au tour des Grecs, que l’on dit les pères de la démocratie.

Ils pensaient que tout se résolvait par le dialogue. Et il semble effectivement que la particularité de l’homme, depuis l’âge des cavernes, soit la créativité sociale.

Alors, choisir le bon président demande-t-il une discussion publique (voir Kant sur le sujet) ? Serait-ce ce fameux débat démocratique, qui fait si peur à nos candidats ?

En fait, la particularité de la dialectique grecque est d’être un moyen de résolution de problème. Et si, à son terme, il n’y avait, donc, plus de problèmes ? Et si le choix d’un président était une question secondaire ? Une sorte de stimulant à la réflexion collective ? D’ailleurs, n’est-il pas supposé représenter « l’exécutif », c'est-à-dire mettre en œuvre ce que le peuple a décidé ?

2 commentaires:

  1. Il faut lire le Contrat Social de Rousseau à ce sujet. C'est exactement ce qu'il préconise. Mais il pense aussi que le débat démocratique n'a de sens que si le peuple est petit. Sinon, chacun se perdra dans la multitude des voix. C'est très intéressant...
    Cordialement,
    Jad

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  2. Il y a une façon de répondre à l'objection de Rousseau:
    le gouvernement représentatif de John Stuart Mill. (http://christophe-faurie.blogspot.com/2009/11/gouvernement-representatif.html)
    Selon lui, la société doit identifier des gens de pensée vigoureuse, dont les débats feront émerger l'intérêt collectif. Il semblerait que les penseurs des Lumières avaient aussi cette idée en tête.
    C'est d'ailleurs le principe des techniques que j'utilise tous les jours: pour transformer une entreprise, je recherche des "hommes clés" qui représentent les différentes dimensions du problème à résoudre (techniques et managériales). Quant ils se sont mis d'accord sur un plan d'action, il paraît "évident" à tout le monde...
    D'une manière générale, la société semble être organisée autour d'un réseau de "leaders d'opinion" spécialisés. (Voir, par exemple, le livre The Tipping Point de M.Gladwell)

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