Il est dit que Boris Johnson veut ramener l'Angleterre à l'ère victorienne, ère glorieuse.
Je ne suis pas certain que ce fut le cas. Je pense même que c'est le contraire. Le travail sur Disraeli que je cite dans ce blog, laisse plutôt entendre que la puissance coloniale de l'Angleterre masquait le fait que l'avenir se jouait ailleurs, dans le progrès technique. L'Allemagne était en pleine ascension. Et l'Angleterre, déjà, devait aborder les conflits avec les nations européennes avec beaucoup de prudence. Et on a vu, en 14, qu'elle avait raison de le faire.
Les véritables moments de gloire anglaise, selon moi, ont été Elisabeth première et Napoléon. Dans les deux cas, le pays avait conscience d'être un outsider. Et sa classe dominante a fait bloc dans l'adversité, avec humilité. Elle a fait preuve de talent dans la perfidie. Gagner le match, par le penalty, comme au rugby. Utiliser les rigidités intellectuelles de l'adversaire, en particulier son sens de l'honneur. C'est ainsi qu'elle a défait Napoléon sans beaucoup payer de sa personne, sauf quand il y avait avantage évident (la marine). Son coup de génie a été d'accueillir en Angleterre des financiers du continent, qui ont inventé la finance moderne. Ils ont permis de financer les armées alliées par le déficit.
L'histoire se répètera-t-elle ?
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