- Une société bureaucratique, car dominée par la grande entreprise, qui est bureaucratique. On n’y progresse que par les études. Le système éducatif étant payant, seule une minorité de pauvres y a accès.
- L’élite qui en sort a adopté, pour son économie, une stratégie de « service ». L'élite se place en intermédiaire entre un marché et une offre atomisés. Pour atomiser l’offre, elle a éliminé ses unités de production et a fait jouer la concurrence entre producteurs mondiaux. Résultat : l’élite s’est enrichie, le reste de la population s’est trouvée en « concurrence parfaite », de moins en moins protégée.
- Aujourd’hui ce modèle, ou au moins sa partie financière, s’effondre. Incompétente élite.
Imaginons que ce modèle soit juste et que le peuple américain tente d’expliquer à son élite, en bloquant le plan de sauvetage du système bancaire mondial, que ça ne peut plus continuer ainsi. Jusqu’où peut-il aller ?
On se trouve ici dans le scénario de toutes les guerres : pour gagner il faut être prêt à mourir… Ce type de lutte à mort est l’étape constitutive de tout groupe solide.Compléments :
- Sur la stratégie de l’élite américaine : Grande illusion.
- Sur la stratégie de services des USA, et ses conséquences : FINGLETON, Eamonn, Unsustainable: How Economic Dogma Is Destroying U.S. Prosperity, Nation Books, 2003.
- Sur la séparation de l’élite et du peuple, constatée il y a déjà plus d’une décennie : LASCH, Christopher, The Revolt of the Elites and the Betrayal of Democracy, Norton, 1995.
- Peut-on y voir le destinn de toute société d’individus, non un complot délibéré ? The logic of collective action.
- Sur la constitution des groupes : Lutte de classes.
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