- Les rebondissements de la Crise européenne. Le système financier vacille (Cercle vicieux bancaire). Et si son problème était le manque d’un prêteur de dernier recours ? (BCE de dernier ressort). Et si la communication comptait autant que la raison ? (Effet euro, Communication et crise, Aznar et l’Espagne). Et si l’on devait avoir recours à l’innovation pour respecter les grands principes allemands en sauvant l’Europe ? (BCE et Goldman Sachs) Et s’il fallait s’interroger sur la démocratie européenne (Faiblesse démocratique, Référendum grec) ? Et s’il fallait inventer une démocratie européenne (Que reproche-t-on à la démocratie ?) ? Et si les crises demandaient une Technocratie victorieuse ? Quelques portraits d’acteurs : Moody’s et la France, Vautours financiers ?, Qui est Mme Merkel, Merkozy (Gestion de crise).
- La France. La crise, encore : système financier vacillant (Solution finale ?, Crédit Foncier recapitalisé). Et, en plus, une Bulle immobilière française ? Les réformes de l’administration (Administrative fad, Réforme de l’administration). Les syndicats (Syndicats et changement, Efficacité du syndicalisme). Élections et tactiques des prétendants (Hiver nucléaire, Démocratie verte, Fin des 35h). Problème : Le politique ne change pas, Changement et politique. Et si la France voulait une Réconciliation nationale ?
- Pendant ce temps, ailleurs dans le monde. L’Amérique cherche à filer à l’anglaise (Communauté pacifique ?). Mais, ce n’est pas brillant chez elle (Créer des emplois, Bulle éducative). La Chine est elle saine ? (Chine et entreprises). En tout cas, elle fait peur à ses voisins (Birmanie libérée). Les libéraux du Moyen Orient sont vus comme des semeurs de désordre (Manifestations en Égypte).
- Entreprise en changement. Google (Google et MBA, Google grignote ?, Google+ s’anime, Google stoppe Wave). Experts et assureurs. Le transport de conteneurs (Conteneur). Les pétroliers (Total menacé ?). Le renouvelable tué par la subvention ? (Énergies renouvelables et subvention). Rationalisation du marketing. Adapter la société à l’innovation ?
- Psychologie et psycho-sociologie. Mécanismes sociaux de la coopération. Notre cerveau nous abuse. Conscience et argent, L’union fait la force, Salaire et relations, Corruption, Sport et enfant. La psychologie du génie (Van Gogh revu, Héritage de Steve Jobs).
- Ethnologie. Texte de référence : Au fondement des sociétés humaines. Leurs cultures expliquent le comportement des peuples (notamment par rapport à la crise). La France (France automatisée Le mal français : le dirigeant ?, PME et culture française, Lutte des classes, Charlie et la démocratie). L’Allemagne (Confiance en soi nordique, Château en Allemagne ?, Intransigeance allemande). Changement en Grèce. Comportement américain. Japonaises gaspillées. L’Inde (Corruption et capitalisme). La presse, en Angleterre (Liberté de la presse) et aux USA (Pouvoir de la presse). Les origines de la France moderne. La République des instituteurs, Jean Jaurès, et leur héritage (Méconnaissance géographique). De Gaulle et la royauté. Quelle était la génération d’après guerre (Les 68ards et leurs pères) ?
- Histoires de changement. Changer sans changer. Criminalité et systémique. Activ'way et dématérialisation.
- Et finalement, la science n’avance que lorsqu’elle ne sait pas. Le neutrino bat des records.
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mercredi 30 novembre 2011
Nouvelles du mois
Quelques thèmes dont ce blog a parlé, ce mois-ci :
Bulle immobilière française
L’immobilier français serait surévalué d’au moins 40%.
C’est ce que calcule The Economist, en appliquant les techniques qui permettent d’évaluer les entreprises. C'est-à-dire en comparant les prix de l’immobilier avec les revenus des ménages et les loyers. (House of horrors, part 2)
PME et culture française
La PME française ne grandit pas. Constatation qui étonne les étrangers.
L’étranger nous reproche aussi de haïr le succès chez les autres (exemple classique de cette opinion, par John Stuart Mill). Et s’il y avait quelque chose de vrai là dedans ? Et si l’entrepreneur ne s’entourait que de personnes qu’il pense pouvoir contrôler parce qu’inférieures ? Et s’il avait peur de ce qui est nécessaire à la croissance de sa société ?
Lutte des classes
Métro arrêté. Mon regard se perd dans une pub pour des plateaux repas. J’en viens à penser aux études de marché.
Pourquoi a-t-on besoin d’études de marché compliquées pour savoir ce qui est évident ? (Ce que les gens aiment.) Et pourquoi donnent-elles des résultats aussi abstraits ?
J’en arrive à une question que l’on me pose sans arrêt dans mon travail. Pourquoi les dirigeants ne savent pas ce qui est évident pour leurs employés ? Sont-ils idiots ? (Plus exactement cette question est posée par toute personne qui a un supérieur hiérarchique.)
La réponse est peut-être simple. Le dirigeant est, plus ou moins inconsciemment, en lutte contre l’employé, être compliqué, qui coûte cher. Mais l’employé a une arme : ce qu’il sait. Alors le dirigeant cherche à s’en passer, grâce à des outils sophistiqués et à des modélisations scientifiques (ce que l’on appelle entre consultants le « knowledge management »).
Compléments :
- Taylor est à l’origine du « knowledge management » et il voulait, effectivement, éliminer les agents de maîtrise. KANIGEL, Robert, The One Best Way: Frederick Winslow Taylor and the Enigma of Efficiency, Viking, 1998.
mardi 29 novembre 2011
Birmanie libérée
Je me demandais pourquoi Aung San Suu Kyi était sortie de prison. Ce serait grâce à la Chine, si j’en crois la Rumeur du monde de France Culture.
La Chine terrorise ses voisins, qui, Vietnam en tête sont allés demander de l’aide à l’Amérique. La Birmanie a donc été contrainte de sortir de son isolement, et d’adopter quelques valeurs occidentales.
Confirmation : Eye-rubbing.
Liberté de la presse
Presse anglaise en accusation. Elle pille la vie privée pour en faire un spectacle. Ne devrait-elle pas adopter les lois françaises ?
En fait, ceux qui ont à s’en plaindre ont souvent cherché sa publicité. Et la loi française encourage par son secret le puissant à la turpitude. (Celebs’ revenge)
Administrative fad
Depuis FT, transformer ses personnels en commerciaux est in dans l’administration. Ses services ne doivent-ils pas gagner leur vie, maintenant ?
C’est idiot. On ne peut pas changer la nature des hommes. Les caractéristiques d’un commercial sont très particulières et peu répandues. Pas étonnant, dans ces conditions, que l’on parle de stress au travail.
lundi 28 novembre 2011
Manifestations en Égypte
« les principaux perdants (des éventuelles prochaines élections égyptiennes) seront probablement les nouveaux partis qui représentent l’esprit de la révolution égyptienne. Pas étonnant qu’ils soient redescendus dans les rues en force. » (Who will benefit from the chaos?)
France automatisée
La ligne 1 est automatisée. Raison ? à m'en croire, éliminer les grèves.
J’observais, il y a déjà longtemps, qu’il suffisait à quelques conducteurs de faire grèves pour paralyser la RATP. Comme dans les meilleurs romans chinois, la force des syndicats est aussi leur faiblesse.
The Economist (Driverless, workless) généralise cet argument et note que la France est un des pays les plus automatisés au monde. Le journal y voit la conséquence de nos lois sur la protection du travail.
Avons-nous des grèves parce que nous protégeons les employés ou parce que nous les considérons comme des irresponsables ?
Rationalisation du marketing
Je suis invité à une conférence organisée par Aprimo (éditeur de l’ « ERP marketing » de Teradata).
Le directeur du marketing d’une chaîne de magasins explique qu’il a rationnalisé son activité : à effectif égal, sa direction fait 2,5 fois plus d’actions. (Il a découvert que, jusque-là, certains collaborateurs justifiaient leur présence par l’exploitation de dysfonctionnements !) On est dans le gain de productivité colossal ? Résultats généraux ? Il y a énormément à gagner à améliorer le marketing des entreprises ?
dimanche 27 novembre 2011
Qui est Mme Merkel
Quelle est cette personne qui tient le sort du monde entre ses mains ? se demande The Economist.
L’histoire qui la définit : à la piscine scolaire, elle restait pétrifiée sur le plongeoir, et ne trouvait l’inspiration du saut qu’au coup de sifflet de fin de cours.
Le miracle de ses capacités supérieures ne se produit que si la situation est désespérée. (The new iron chancellor) Rassurant.
Changer sans changer
Un de mes livres est sous-titré « transformer les organisations sans bouleverser le hommes ». Selon moi, l’homme ne peut pas plus changer sa nature que sa taille.
Et pourtant ne changeons nous pas ?
Nous changeons sans changer. Nous faisons comme le tennisman dont le revers est faible et qui se place sur son coup droit.
Pour l’homme, changer veut dire apprendre à jouer sur ses forces. En acquérir de nouvelles est quasiment impossible, en fait c’est le but de l’éducation.
Nature du dirigeant
Le « top manager » à l’anglo-saxonne (i.e. le modèle dominant) est la négation de ce qui fait l'ethnologue : la culture. Voici des idées qui me viennent en tête en pensant à lui, que je fréquente depuis bien longtemps :
- Il passe son existence sur son lieu de travail, dans des conditions fastueuses. Enchaînant les réunions. Sa vie privée réduite au minimum lui semble démontrer, qu’en compensation, il mérite tous les luxes matériels du monde.
- Pour paraître jeune, dynamique, complet, supérieur par le corps aussi bien que par l’esprit, il s’intéresse au sport.
- Il vit dans un contentement béat. Il n’a aucun idéal, aucun intérêt, il ne sait pas penser, c'est une autruche. De ce fait, l’incertitude et la nouveauté le terrorisent. Pour y mettre un terme, il est prêt à tout. Faute de préparation, il ne peut recourir qu’à l’expédient.
samedi 26 novembre 2011
Élections meurtrières ?
DSK victime de nos services secrets ? (Sofitel de New York : un journaliste américain soulève de nouvelles zones d'ombre - LeMonde.fr)
Nos élections présidentielles sont-elles parties pour être d’une violence sans précédent ? Destin de Nixon ou de Kennedy : tous les candidats iront-ils jusqu’au bout ?
Solution finale ?
Curieux. Alors que la France est fort calme, la presse étrangère voit s’ouvrir un gouffre béant. The euro zone: Is this really the end? | The Economist
Comme le dit l’article, j’ai l’impression que le secteur financier craque de partout. Je ne m’étais pas rendu compte à quel point il avait acheté de la dette grecque et autres actifs devenus dangereux. Et ce même pour ses activités qui paraissaient pourtant les moins exposées à ce risque (cf. le Crédit foncier, les assurances…). Même les petits ont été pris d’un gros coup de folie.
Tout ce monde cherche maintenant à se remettre à flots en se débarrassant de ses actifs dans la panique, en arrêtant de prêter. Cela va faire un gros trou d’air pour les pays émergents européens, et pour les entreprises.
Le danger n’est pas tellement la disparition de l’euro, et probablement de l’Union Européenne, mais des faillites en masse, un chômage sans précédent, des millions de SDF.
Comment réagira la population, totalement impréparée ? Que fera la Chine si ses exportations s’effondrent et son peuple se révolte ? Et la région indienne, qui est déjà une poudrière ?...
Le monde va-t-il se mobiliser pour éviter cette nouvelle solution finale allemande ?
Compléments :
Hiver nucléaire
Au moment où le pays est inquiet pour son emploi et son économie, le PS parle de fermer des centrales nucléaires, ce qui sous-entend chômage et renchérissement de l’énergie nationale.
La majorité semble avoir compris que le nucléaire, les verts ?, est le talon d’Achille du PS. (Sarkozy fait du nucléaire un axe de campagne) Manœuvre habile ?
Compléments :
- La gauche est-elle en train de démontrer que son candidat est incapable de résister à ses propres factions ?
Norma Rae
Film de Martin Ritt, 1979.
Une ouvrière syndicalise une usine du sud profond. Filmé 4 ans après les faits.
Locaux vétustes, machines antiques. Bruit assourdissant, chaleur étouffante. Aucun autre employeur et pas d’ascenseur social. Capitalisme et progrès social à leur meilleur.
vendredi 25 novembre 2011
Effet euro
Les marchés jugent l’Allemagne plus risquée que l’Angleterre et l’Amérique, pourtant porteuses de piles de dettes.
Pourquoi ? L’euro va se dissoudre (The Apocalypse Trade), ou la zone va merdouiller, et l’Allemagne avec elle (Rule Britannia?) ? Bref, le pays est touché par la disgrâce de ses voisins.
Pourtant, Mme Merkel demeure immobile (Merkel and Sarkozy agree to disagree). Attend-elle, comme les managers de mes livres, qu’une crise suffisamment violente ne lui laisse plus d’alternative ?
Google et MBA
Google gagne énormément d’argent grâce aux revenus publicitaires que lui apporte son moteur de recherche. Avec cet argent, il finance des projets qui ne marchent pas (cf. 2 précédents billets), ou qu’il ne fait pas payer (Android), ce qui est une forme de dumping.
Ça me semble être en complète opposition avec ce que l’on m’enseignait en MBA.
On me disait que le marché savait mieux allouer les revenus d’une entreprise qu’elle-même. Et, ce qui allait de pair, que le protectionnisme était un mal absolu.
On est ici dans un cas d’allocation sous-optimale typique, qui reprend le principe du protectionnisme. Google adopte la stratégie de Microsoft consistant à utiliser une position monopoliste pour tuer le processus d’innovation capitaliste.
Google+ s’anime
Toujours pas de vie sur Google+. Lorsque j’essaie d’y trouver des amis, c’est l’échec.
Curieusement, on me propose de me connecter à des stars anglo-saxonnes. Pourquoi ?
Peut-être par souci d’animation. Pour meubler mon désert.
Google+ est-il en train de devenir un temple dédié au culte des idoles ?
Réforme de l’administration
À partir de quelques expériences, voici un sentiment sur les transformations de l’administration. C’est peu scientifique. Juste, histoire de garder une trace de constatations du moment.
- Les niveaux opérationnels de l’administration sont touchés par des transformations complexes. Ces transformations correspondent à l’adoption des (« meilleures » !) pratiques de l’entreprise. Mais il n’y pas de travail préliminaire visant à faire évoluer l’organisation antérieure. Les nouvelles procédures sont plaquées sur les unités concernées, à elles de se débrouiller. Du coup on découvre :
- Un important absentéisme endémique, lié, me semble-t-il, à un système relationnel stressant. Cette situation est en partie due à un encadrement d’ancien régime. Le manager doit son titre à un diplôme et non à une capacité avérée. Souvent, il n’a ni le courage nécessaire à faire appliquer, avec équité, les règles de l’organisation (absentéisme), ni la capacité à organiser le travail de son équipe.
- Les opérationnels « valides » doivent assumer le gros du changement, sans l’accompagnement qu’ils recevraient dans une entreprise. Ils connaissent donc une nette dégradation de leurs conditions de travail. En outre leurs nouvelles responsabilités, de fait, ne correspondent plus à leur salaire, très bas.
- Les niveaux supérieurs continuent à manager selon leur « bon plaisir », pour reprendre une expression de Michel Crozier. Cela place les susdits « opérationnels valides » en « environnement incertain », selon l’expression des spécialistes de la prospective.
jeudi 24 novembre 2011
Google stoppe Wave
Un mail m’annonce que Google Wave a fait flop.
Pragmatisme à l’américaine : on tente, et on liquide si ça n’a pas marché. Cela ressemble au comportement de notre gouvernement.
Il est curieux que ni Google ni notre gouvernement n’aient lu les travaux des spécialistes de la marque. Ils disent que la marque est associée à l’expérience que l’on en a.
Ils disent aussi que la marque est une garantie contre le risque. Ce que l’on (sur)paie en achetant ses produits, c’est une forme d’assurance de sécurité.
(Que serait Mercedes si elle avait procédé de même que Google ?)
Compléments :
- Une référence concernant les travaux universitaires sur les marques.
Crédit Foncier recapitalisé
Le Figaro du 23 m’apprend que le Crédit Foncier va être recapitalisé par sa maison mère. Il a été victime d’un peu plus d’un milliard de dettes grecques.
Désormais sa stratégie est de « se rencentrer sur l’immobilier en France ».
Depuis sa privatisations le Crédit Foncier paraît dans un curieux mouvement cyclique : il se diversifie, connaît un crash, et se recentre sur son métier.
Et si il avait évité de s’en éloigner ? Pas assez glorieux pour ses dirigeants ?
Mécanismes sociaux de la coopération
Il semblerait que, lorsque l’on a le choix de ses relations, coopérer donne un avantage.
Des groupes de coopérateurs se forment, les comportements parasitaires sont isolés, et sont forcés de se transformer. (Make or break?)
mercredi 23 novembre 2011
Communauté pacifique ?
L’Amérique négocie un accord de libre échange avec les pays du pacifique.
Essaie-t-elle de s’éloigner de l’Europe enlisée et d’aller vers des économies prospères ?
Curieux que l’hyper protectionniste Japon y soit favorable.
Le politique ne change pas
Une nouvelle fois notre gouvernement profite de l’émotion provoquée par un fait divers pour légiférer. (Meurtre d'Agnès: Engager une «réflexion approfondie» plutôt qu'«ajouter la loi à la loi», selon la presse - 20minutes.fr)
Et il parle maintenant de mettre un terme à la loi des 35h.
Difficile de sortir de ses vieux démons ?
Et si, comme le dit la presse anglo-saxonne, le problème de l’Europe était ses gouvernants ? Les marchés leur demandent de changer, mais il n’en est pas question, l’Europe devant-elle en crever ?
Criminalité et systémique
Massacres entre gangs de Boston. Racaille irrécupérable, pensait la famille Bush et quelques autres.
Un universitaire a découvert qu’il n’y avait là que des gens ordinaires, pris dans une logique de violence dont aucun ne pouvait se tirer seul.
La police est intervenue brutalement. Message : nous troublerons vos affaires tant que vous vous entretuerez. Les violences se sont apaisées. (The power of jaw-jaw)
Dilemme du prisonnier et conduite du changement…
mardi 22 novembre 2011
Fin des 35h
Nos politiques veulent allonger la journée de travail, après négociation avec les « partenaires sociaux ». (Pour Copé, "la sortie des 35 heures est inéluctable")
Bizarre. À court terme cela ne voudrait-il pas dire moins d’emplois ? D’ailleurs l’Allemagne, que nous admirons tant, travaille 35h…
Et que se passerait-il dans une négociation avec des partenaires sociaux, inexistants en France ? Les entreprises, qui font actuellement tout pour réduire leurs coûts, n’utiliseraient-elles pas leur pouvoir pour diminuer leur masse salariale ? Spirale déflationniste ?
Le gouvernement essaie-t-il de soigner notre mal, la déflation, par la déflation ? Ou serait-ce une manœuvre électoraliste subtile ?
Moody’s et la France
Libération pense que Moody’s conspire contre la France. (Moody's veut la peau du triple A français)
Ce que disait la radio, hier, était que Moody’s ne fait que constater que les marchés se défient de nous.
D’ailleurs, la dégradation de notre note serait-elle une mauvaise chose ? En précipitant une crise, elle forcerait nos gouvernants à des décisions qu’ils ne parviennent pas à prendre ? Ce qui ne tue pas renforce…
Vautours financiers ?
Les « hedge funds » américains s’apprêteraient à profiter des malheurs européens.
Les banques européennes devraient se dessaisir de leurs actifs (1,5 à 2500md€ ?) à vil prix, et les entreprises, ne pouvant plus emprunter, devraient être prêtes à payer cher toute possibilité de financement. (Waiting to turn trash into treasure)
Intouchables
Ainsi que le craignait Hervé Kabla, Hollywood a acquis les droits d’Intouchables.
Comme Hervé, le critique de The Economist espère que les Anglo-saxons verront l’original plutôt que son remake. (Friends united)
lundi 21 novembre 2011
Confiance en soi nordique
Les peuples nordiques semblent avoir pour caractéristique un sentiment de supériorité. Ils sont le bien.
Mais, quand ils ne peuvent respecter leurs principes, ils sont amenés à tricher en grand.
Le latin, par contre, paraît avoir une plus faible opinion de lui-même. De ce fait, il triche petit ? Et sans grand complexe ?
Compléments :
- Prise de conscience et développement de cette idée, qui se poursuit par le billet précédent.
Château en Allemagne ?
L’Allemagne, grande donneuse de leçons, cacherait des secrets honteux.
Une partie de sa dette serait comptabilisée à la manière Enron. Et pèserait sur sa tête l’épée de Damoclès du vieillissement (phénomène qui, à court terme, lui est favorable). (Et si l'Allemagne n'était pas si exemplaire... - LeMonde.fr)
L’Europe se querelle-t-elle par paresse intellectuelle, par incapacité à faire face à ses responsabilités ?
Compléments :
Compléments :
- Confirmation (postérieure) venant d'Allemagne : Myth of German economic discipline | Presseurop (English). Rien de ce que l'Allemagne ne dit d'elle n'est juste. Elle a une dette supérieure à celle de l'Espagne, elle n'est pas économe, sa bonne santé vient de son économie, plus prospère que celle de ses collègues. Bref, sa santé vient de l'opposé de la rigueur qu'elle impose aux autres !
Corruption et capitalisme
La corruption indienne croit avec sa prospérité. (En Inde, une gigantesque affaire de corruption ébranle le gouvernement - LeMonde.fr)
Comme le constate régulièrement ce blog, elle désoriente The Economist. Elle a quelque chose d’indécent, venant d’une démocratie modèle. Il lui faut un coupable : la bureaucratie indienne.
Curieux. L’Anglo-saxon ne pense-t-il pas que c’est du mal que vient le bien, comme l’a dit Adam Smith ? Plus l’Indien a de vices, plus cela devrait profiter à l’humanité.
En fait, si le principe de fonctionnement de la société est que ce qui rend des services administratifs effectue des prélèvements sur l’économie, il n’y a rien d’étonnant à ce que cette ponction croisse avec le PIB. D’ailleurs, la logique du capitalisme n’est-elle pas celle de l’offre et de la demande ? N’est-il pas logique que le fonctionnaire en situation de monopole maximise son utilité ?
dimanche 20 novembre 2011
Changement et politique
N.Sarkozy s’en prend aux mauvais Français en arrêt de maladie. Appel à la guerre civile ?
F.Hollande et les Verts s’enlisent dans des querelles d’une petitesse affligeante.
En ces temps difficiles, n’aurait-on pas attendu d’eux une vision optimiste et, au stricte minimum, le souci de l’intérêt général ?
Nos politiques nous disent qu’il faut voter pour eux car ils sont le changement. Mais ne se trompent-ils pas d’argument ? Leur succès électoral ne serait-il pas garanti s’ils nous annonçaient qu’ils ont changé ?
Compléments :
- Ah, si nos politiques ressemblaient à Bill Clinton ? Yes, we can
Syndicats et changement
Il y a un certain temps, j’ai résumé un livre qui concluait, notamment, que nos syndicats étaient les salariés du gouvernement et des entreprises. Peut-on en déduire qu’ils leur sont acquis ?
Un exemple tiré d’une expérience récente. Réorganisation. Réaction syndicale violente, et, surtout désagréable.
Résultat concret ? Absolument rien. Pourtant, le changement n’a-t-il pas remis en cause le « contrat moral » qui liait les employés à leur organisation ? N’y avait-il pas d’autres moyens de réaliser les économies recherchées - plus favorables à l'intérêt du salarié ? Qu’en sera-t-il la prochaine fois ?
J’ai eu l’impression que les syndicats étaient totalement déconnectés des personnels qu’ils représentaient, et qu’ils n’avaient aucun pouvoir sur la réalité. Leurs agissements n’étaient-ils que rites (être grossier = agir ?) sans autre objet que de les rassurer sur leur efficacité ?
Est-il dans l’intérêt de l’entreprise d’entretenir des représentants du personnel impuissants ?
Efficacité du syndicalisme
J’entendais dire hier que les syndicats voulaient organiser une journée de grève pour « sensibiliser les Français à la rigueur ».
Parce que les Français ne savent pas ce que c’est ?
En dehors de compliquer l’existence du petit peuple, le syndicalisme a-t-il le moindre pouvoir ?
samedi 19 novembre 2011
Le neutrino bat des records
Expérience après expérience, dans certaines conditions le neutrino va plus vite que la lumière. (BBC News - Neutrino experiment repeat at Cern finds same result)
C’est quand la science est mise en défaut qu’elle progresse le plus…
Notre cerveau nous abuse
Face à une décision difficile, notre cerveau choisit l’illusion (CultureLab: Our deluded minds are just trying to make us happy).
Cette observation est à l’origine de mes travaux sur le changement. Pourquoi est-ce que les organisations préfèrent s’enfoncer dans l’abîme alors qu’un renouveau triomphant ne demandait presque rien (« effet de levier ») ? Une réflexion de quelques heures ? Parce que réfléchir est effroyablement difficile.
Complément :
- Secret des démagogues ? Troisième Reich.
BCE et Goldman Sachs
La BCE va prêter au FMI pour qu’il puisse prêter à son tour au Fonds de Solidarité. (FESF : pour sauver la zone euro, la BCE pourrait prêter via le FMI)
Cela permet à la BCE d’avoir le rôle de prêteur de dernier ressort d’une banque centrale, sans le dire. Donc de trahir l’esprit de sa mission, en étant fidèle à sa lettre.
C’est du Goldman Sachs tout craché. Y aurait-il un lien entre cette manœuvre et le fait que Mario Draghi a été un employé de Goldman Sachs ?
Quid de la rigueur intellectuelle du Dr Merkel ?
Chine et entreprises
Les grandes entreprises chinoises sont contrôlées par l’État et financées par ses banques.
En dépit de ces conditions favorables, elles sont extrêmement peu rentables. (State capitalism in China: Of emperors and kings | The Economist)
Questions :
- Pourront-elles longtemps nier les lois de l’économie ?
- La Chine parie-t-elle sur une course en avant qui lui donnerait une situation de monopole, la remboursant au centuple de ses investissements ?
- Une telle stratégie, si elle est destructrice pour les économies étrangères, ne peut-elle pas se retourner contre elle ?…
vendredi 18 novembre 2011
Le mal français : le dirigeant ?
Selon Schumpeter: The French way of work | The Economist
Des études suggèrent que le problème avec les employés français n’est pas tant qu’ils rechignent à l’ouvrage que le fait qu’ils sont mal managés. Selon un rapport sur la compétitivité nationale du Forum Économique Mondial, les employés de base français ont une bien plus grande éthique du travail que les employés américains, anglais ou hollandais. Ils trouvent une grande satisfaction dans leur travail mais sont profondément mécontents de la manière dont leur entreprise est dirigée.
Gestion de crise
Règles qui pourraient expliquer les décisions de Merkozy :
Pensait-il faire croire aux marchés que la France était l’Allemagne ? (Citations de : Sortie de route pour "Merkozy" - Coulisses de Bruxelles, UE)
Le problème est que ce directoire, qui a gagné le nom de « Merkozy », a tenté de régler une crise financière comme s’il s’agissait d’une crise diplomatique, c’est-à-dire en négociant des compromis boiteux qui ont aggravé la défiance des marchés alors qu’il fallait des décisions tranchées.
Et :
comme le reconnaît le Président lui-même en petit comité : « nous avons fait le choix stratégique de nouer ce partenariat avec l’Allemagne qui sort la France du tropisme des pays du sud ».
Démocratie verte
Hier, j’entends dire que, en accord avec les verts, le programme du PS annonce la disparition de 24 centrales nucléaires, mais que l’intervention d'un ami du patron d’EDF a évité que le dit programme ne lui soit encore plus défavorable.
Est-ce cela la démocratie ? Le problème infiniment complexe de l’énergie est réglé en 5 minutes par des manœuvres d’arrière cuisine, ayant pour seule rationalité l’idéologie d’intérêts particuliers ? C'est cela le dialogue avec les parties prenantes dont le développement durable parle tant ?
Pas joli-joli ?
Est-ce cela la démocratie ? Le problème infiniment complexe de l’énergie est réglé en 5 minutes par des manœuvres d’arrière cuisine, ayant pour seule rationalité l’idéologie d’intérêts particuliers ? C'est cela le dialogue avec les parties prenantes dont le développement durable parle tant ?
Pas joli-joli ?
Conscience et argent
Il y a quelques mois des syndicalistes me disaient que je ne pouvais pas être objectif puisque j’étais payé par leur patron.
Pensant que ça n’arrangerait pas nos relations, je ne leur ai pas fait remarquer que c’était aussi leur cas.
Au fond, ce qui est inquiétant dans cette affaire est d’être convaincu qu’aucune conscience ne peut résister à l’argent. Cela semble sous-entendre que la sienne ne ferait pas exception.
jeudi 17 novembre 2011
Intransigeance allemande
L’Allemagne va-t-elle laisser sombrer l’Europe ? Peut-être pas. Un redépart de chômage pourrait la menacer. Si Mme Merkel veut être réélue, elle pourrait être contrainte à un peu plus de souplesse. (A case of the sniffles)
L’union fait la force
M.Sarkozy s’en prend aux arrêts de maladie abusifs. Or, la France semble plutôt vertueuse dans ce domaine : Que représente la fraude aux arrêts maladie ? - LeMonde.fr.
Désigne-t-il la paresse française à la vindicte des marchés financiers ? Manœuvre électoraliste ? Cela marche-t-il ?
À gauche, M.Hollande est traité par les siens de « capitaine de pédalo » ou soumis au chantage nucléaire de Mme Joly.
Quelle solidarité. Est-ce cela la France ? On y prospère au détriment de ses amis ?
Si Paris l’avait su
Film de Terence Fisher et Anthony Darnborough, 1950.
Très ingénieux. Mais je me serais attendu à ce que l’histoire d’une ingénue anglaise perdue chez des barbares incompréhensibles, perfides et lubriques (les Français) soit plus terrifiante.
L’argument, seul, suffisait-il à créer l’effroi ?
Compléments :
- Selon The Economist (Charlemagne: English is coming), on retrouve ici un des fantasmes anglais, que les sociologues, probablement, appellent « brits in the shit ».
mercredi 16 novembre 2011
Experts et assureurs
Les cabinets d’expertise auprès des assureurs sont dans un mouvement qui ressemble à celui de la sous-traitance automobile, avant la crise. Ils sont sous la pression des achats, qui procèdent dorénavant par grands appels d’offres, et réduisent le nombre de leurs fournisseurs.
Résultat : concentration des cabinets. Mais aussi, adoption de systèmes d’information, ayant pour usage principal le reporting. Un facteur de coût, et de concentration, supplémentaire. (Gestion des sinistres : Les experts sous pression - Dossiers Argus Assurance)
Tout cela va-t-il se terminer comme dans l’automobile : après des gains sans lendemains, une poignée de fournisseurs en monopole ?
Simulation et entreprise
The Economist simule l’effet des nouvelles réglementations financières américaines lors d’une faillite bancaire aux USA. (Too big to fail: Fright simulator | The Economist)
Curieux que cet exercice ne soit pas fait plus souvent dans les entreprises. Quand je l’ai pratiqué j’ai trouvé qu’il préparait remarquablement bien à la survenue de crises.
Peut-être le dirigeant est-il victime de l’illusion d’un avenir certain, ou de sa nécessaire infaillibilité ?
Jean Jaurès
Livre de Jean-Pierre Rioux, Perrin 2008.
Étrange. Jaurès a eu la vie du philosophe grec. Sa mort est l’illustration de sa pensée.
Jaurès était porté par un idéal : réaliser l’unité de l’humanité. Comme Socrate, il a été mis à mort par ceux qui n’en voulaient pas. (Et son assassin a été acquitté…) Et comme Socrate, et contrairement à son camarade Bergson et aux philosophes modernes, il a utilisé la philosophie pour transformer la société.
Il a été ce qu’il prêchait. Il voulait « émanciper » l’homme, qu’il apprenne à penser par lui-même. Il a été un esprit libre, indépendant des partis, des appareils, et surtout des dogmes. Et pourtant, en dépit des haines qu’il a suscitées, il n’a pas été sans pouvoir. Il a réussi, notamment, une sorte de fédération de courants socialistes invraisemblablement individualistes et centrifuges, et même de la très puissante CGT.
C’est à son inébranlable optimisme qu'il a dû l’influence qui fit ce miracle. Il avait la capacité de voir le bon côté de tout, de la religion, de la France, du nationalisme, du colonialisme, de la lutte des classes, du parti socialiste et de ses sectes, du syndicalisme, et même du marxisme... Et il en jouait pour éviter leurs vices et leur médiocrité qu’il percevait bien mieux que d’autres. Un Obama, qui aurait une culture encyclopédique, et à sang chaud.
Que la société internationale de son époque l’ait rejeté, en dépit de ses talents extraordinaires, montre probablement à quel point la haine de l’autre est un sentiment qui nous fait chaud au coeur.
mardi 15 novembre 2011
Conteneur
Curieusement les transporteurs de conteneurs agissent à l’envers de l’Europe. Ils sont en surcapacité, mais ils achètent des bateaux toujours plus gros, histoire de faire des économies… (Shipping: Economies of scale made steel | The Economist)
Compléments :
- Il faut 13 personnes pour diriger un bateau de 400m. En imaginant qu’elles fassent les 3 x 8, ça ne fait jamais que 4 personnes en même temps… à quand une course en solitaire des portes-conteneurs ? Ou un porte-conteneurs automatique, comme le métro ?
Salaire et relations
Le salaire du dirigeant serait fonction de la taille de son réseau de contacts, mais surtout de sa façon d’entretenir tout le bien que ses membres pensent de lui.
Curieusement, les femmes seraient moins douées que les hommes pour cela. (Networking and pay: Contact sports | The Economist)
Mes chers amis
Film de Mario Monicelli, 1975.
Stéréotype même de ce qui exaspère le nord et les marchés. Goutte d’eau qui va faire déborder la zone euro ?
Des quinquagénaires italiens font de la vie un jeu, et se distraient aux dépens d’une société qu’ils parasitent, et des femmes, qui les entretiennent. Mais ne doit-on pas tout pardonner à la fantaisie ?
lundi 14 novembre 2011
Faiblesse démocratique
Éternelle question : pourquoi certains pays sont craints des marchés et pas d’autres ?
Parce que leur mécanisme de décision n’est pas suffisamment rapide et efficace. C’est, en particulier le cas de la zone euro. En outre, il lui manque une banque centrale capable de compenser un processus démocratique incertain. "En Europe, on assiste à un vide politique dans lequel s'engouffre la spéculation" - LeMonde.fr
Et si la zone euro était trop démocratique ?
Interrogation
Ce blog a-t-il un projet caché ? Une idéologie ?
Ses points d’interrogations en sont réellement. Je les pose là comme des pierres de petit poucet.
À la réflexion, je pense que c’est la seule bonne attitude à avoir par les temps qui courent. Le monde est inquiet, parce qu’il ne sait pas où il va. Mais il réfléchit à sa manière, en lançant des idées désordonnées. Aucune n’est très efficace, mais peut-être que leur accumulation permettra de voir la lumière ?
Kurt Lewin ne parlait-il pas du changement comme d'un dégel des certitudes ?
Kurt Lewin ne parlait-il pas du changement comme d'un dégel des certitudes ?
Drive
Film de Nicolas Winding Refn, 2011.
L’Amérique à son plus dépouillé. Quelques personnages qui n’ont que ce que leur a donné la nature. La culture n’est pas passée par là.
Et l'acte de décès de la poursuite automobile ?
dimanche 13 novembre 2011
Google grignote ?
Rien ne bouge sur Google+. Même pas Hervé Kabla. Flop ?
Mais Google crée des pages entreprise. Le Monde s’y installe.
Raisonnement intéressant : Google serait une sorte de tortue qui démarrerait lentement, mais dont l’avancée serait irrésistible. La prise de part de marché de Chrome en serait un exemple. (Le Monde.fr sur Google+ : pour quoi faire ? | Rézonances)
Du coup, j’ai rajouté Le Monde à ma page Google+. Au moins cela lui apporte un peu d’animation.
Aznar et l’Espagne
Les Espagnols semblent voter PP pour José Maria Aznar, son ancien président. (Les jeunes du PP convaincus de leur prochaine victoire | L'Espagne désenchantée)
Est-ce idiot ? Une telle association pourrait rassurer les marchés.
Les marchés votent-ils à droite ?
Compléments :
- La force du capitalisme serait-elle là ? Ses crises ne peuvent le détruire sans détruire l’humanité. Du coup, il faut lui éviter de sombrer. Mais, plus la société est responsable, moins il peut l’être…
Activ'way et dématérialisation
Pourquoi les projets de dématérialisation (on disait « Gestion Électronique des Données » dans ma jeunesse) ratent-ils ?
Parce qu’ils font appel à une technologie simple et éprouvée. On les croit des non événements techniques. Et on demande à une équipe de techniciens (juniors !) de les mettre en place.
Mais ils bouleversent le travail de l’organisation, du coup, ils provoquent un cercle vicieux. L’équipe projet, par son discours technique, sème la panique, et le management, au lieu d’arrêter l’incendie, projette ses inquiétudes sur ses collaborateurs. Il s’ensuit une désorganisation qui heurte de plein fouet le service rendu au client.
Une fois de plus, selon l’expression de Paul Watzlawick, le problème est dans la solution ? Il n’est pas technique mais humain : si l’on montre au personnel comment l’innovation lui simplifie la vie, avec ses mots, l’affaire est dans le sac.
Compléments :
- C’est ce que Michael Beer, et d’autres probablement, appelle une démarche « task oriented » (qui vise à aider l'utilisateur à faire son métier, et non à le gaver de technique).
- C’est aussi un exemple d’effet de levier, la remise en cause d’un a priori fatal, qui conduit à un changement réussi, sans coût supplémentaire sinon un peu de réflexion au bon moment.
samedi 12 novembre 2011
Cercle vicieux bancaire
Pour réduire leurs risques et se conformer à ce que leur demandent les pouvoirs politiques, les banques européennes vendent les dettes européennes, et ne prêtent plus à l’économie et au particulier. Ce faisant elles précipitent la crise, et augmentent leurs risques de faillite. (Les banques européennes attaquent la zone euro - Coulisses de Bruxelles, UE)
Mais peuvent-elles faire autrement ? Classique dilemme du prisonnier.
Dans ces conditions, y a-t-il une autre solution qu’une nationalisation ?
Énergies renouvelables et subvention
Le gouvernement américain a noyé l’industrie de « l’énergie renouvelable » sous les subventions. Résultat, les investissements de sociétés telles que GE et Goldman Sachs rapporteraient jusqu’à 25% par an, sans risque.
Objectif : créer un effet d’échelle qui rende concurrentiel le renouvelable. Mais « l’industrie aurait pu faire beaucoup plus de solaire, pour un prix beaucoup plus faible, en termes de subvention » (A Gold Rush of Subsidies in the Search for Clean Energy - NYTimes.com) : l’économie (américaine) a-t-elle été plus intéressée de faire un profit à court terme sur le dos de l’État, que de créer une activité durable ?
Hobby de DSK
Loisirs de DSK : organisation de visites des « boîtes coquines » mondiales avec quelques « petites ».
Ses SMS s’expriment comme les passionnés d’un hobby : cigare cubain, cuisine, voiture de collection… (DSK – « Tu viens plus aux soirées ? » | Big Browser)
Mais, peut-on être socialiste et considérer, au moins implicitement, une femme, un être humain en général, comme un objet ?
Et quid de son parti : peut-il se dire « des droits de l’homme » en acceptant de telles pratiques, visiblement connues de beaucoup ?
Bande annonce
Bandes annonces des Intouchables et de Toutes nos envies.
C’est extrêmement court et l’on comprend tout. Pourquoi alors aller voir le film ?
Mais suis-je représentatif de la population française ? J’ai besoin d’être surpris, alors qu’il est possible que le spectateur majoritaire cherche plutôt à vivre, et à revivre, l’expérience dont la bande annonce lui donne un échantillon. Je me souviens ainsi d’une de mes collègues qui avait vu 7 fois Titanic. D’ailleurs, les enfants ne relisent-ils pas sans cesse les mêmes histoires ?
vendredi 11 novembre 2011
Obama battu par Merkel ?
« Leur terreur croit un peu plus à chaque instant, du fait de leur certitude d’être les prochains s’ils ne sont pas entendus ».
Madame Merkel a décidé de ne pas entendre raison et conduit, avec le calme le plus parfait, l’Europe à l’abîme. Du fait de leur interdépendance, l’Europe va entraîner dans sa débâcle l’Amérique, et accessoirement la présidence Obama.
Voici ce que pensent les classes éclairées, et paniquées, américaines, selon la BBC. BBC News - Euro crisis leaves US howling into the wind
L’Allemagne après la France
L’Italie et la France ont une grosse partie de leur dette entre les mains de l’étranger. Un défaut, toucherait le monde.
L’Allemagne ne serait pas aussi solide qu’elle le pense. Contrairement, à ce qu’elle dit ou croit (La rigueur française ne convainc pas les exportateurs allemands - La Tribune), elle est très endettée, et très dépendante du marché européen.
Communication et crise
J’entendais aussi (suite du billet précédent) quelqu’un s’étonner, une nouvelle fois, de la différence de traitement que font subir les marchés financiers à des pays ayant des endettements similaires (Le Japon, l’Angleterre et l’Amérique sont surendettés mais jugés sûrs).
Serait-ce leur capacité à la réforme qu’ils jugent ?
N’y aurait-il pas ici une question de communication ?
Dans les pays de l’Europe du sud, il est de bon ton de dénoncer les turpitudes de ses compatriotes, de prendre le monde à témoin des vices de sa nation. Les pays du nord, par contre, font preuve d’un froid contentement de soi.
À cela s’ajoute que les marchés agissent par stéréotype : pour eux, les pays du sud se ressemblent, de même que ceux du sud est asiatique…
Technocratie victorieuse
Grecs et Italiens se cherchent des dirigeants technocrates. Démocratie perdante. Voilà ce que j’ai cru entendre dire par quelqu’un de France culture.
En tout cas, en guerre, les démocraties ont toujours été dictatoriales, comme l’Angleterre de Churchill ou l’Amérique de Roosevelt.
De Gaulle et la royauté
René Rémond remarque que de Gaulle semble reprendre le schéma royaliste : le roi et le peuple contre les barons modernes : les intérêts égoïstes - opposés au bien public.
De Gaulle rêvait-il d’une monarchie qui aurait choisi son roi non pour sa naissance, mais pour ses capacités ?
jeudi 10 novembre 2011
Japonaises gaspillées
La société japonaise semble assez peu occidentalisée. L’homme est soumis au groupe, et la femme à l’homme. Du coup peu de diplômées travaillent. D’autant plus que si l’on importe des prostituées, les gardes d’enfants sont proscrites. (Schumpeter: Land of the wasted talent | The Economist)
La culture japonaise prive le pays de ressources importantes pour sa prospérité.
Les cas grecs et japonais me font me demander si le capitalisme n’installe pas une forme de concurrence entre modèles sociaux, qui mettrait en faillite les moins productifs…
Méconnaissance géographique
On pose des questions sur la bande de Gaza à des étudiants en géographie. On obtient de bien curieuses bêtises. (CULTURE GÉNÉRALE – « La bande à Gaza ? Un groupe d’extrémistes palestiniens » | Big Browser)
J’ai l’impression qu’ils savent du sujet ce qu’une oreille distraite retient de flashs d’information entendus en bruit de fond.
Dans ces conditions, comment se faire une opinion sur le conflit Israël-Palestine ?…
Compléments :
- Défaite en rase campagne de l’Éducation nationale ? Elle ne fait plus son travail qui est de nous armer pour penser ? (La République des instituteurs)
Réconciliation nationale
Hier, j’entendais dire que le succès monstre du film Les intouchables et l’arrivée de Mon pire ennemi étaient des signes que la France avait soif de « réconciliation nationale ».
J’espère que nos hommes politiques y verront une option de course pour les prochaines présidentielles…
mercredi 9 novembre 2011
Adapter la société à l’innovation ?
La machine (technologie de l’information) semble créer le chômage. J’ai déjà cité le livre qui dit cela. Mais voici une nouvelle façon de voir la question, qui utilise des termes qui me sont familiers :
Nous sommes en face d’un changement. Il faut modifier l’organisation de la société, son « modèle économique », de façon à ce qu’elle tire parti de l’innovation. (Technological unemployment: Race against the machine | The Economist)
Compléments :
- Curieusement, les années 30 auraient aussi été des années fastes pour l’innovation, accompagnées d’un gros chômage. Il est tentant de se demander s’il n’y a pas des moments où la société utilise les machines contre elle-même et d’autres pour son bénéfice collectif.
Changement d’heure
Le changement d’horaire était petit, et dans le bon sens, et je n’ai toujours pas récupéré… L’âge ?
D’ailleurs, les arguments montrant l’inefficacité, et le danger, de la mesure s’accumulent. (Why Daylight Saving Time Should Be Abolished | Observations, Scientific American Blog Network)
Encore un changement mené par des théoriciens incapables d’en mesurer les conséquences (parce qu’ils ne les subissent pas ?) ?
La défaite des instituteurs
Pourquoi la nation moderne, à qui l’instituteur a formé l’esprit, n’a pas conservé ses valeurs ?
Compléments :
Cela met-il en défaut la théorie d’Edgar Schein, qui dit que l’on retrouve dans la culture de l’entreprise, la pensée de ses fondateurs (ou plutôt l’interprétation qui a été faite de cette pensée) ?
Comme souvent, leur action a eu des effets imprévus. La science qui devait libérer l’esprit a fait triompher une « société d’abondance ». La victoire du matérialisme a endormi l’esprit. Mais la victoire a-t-elle été totale ou les valeurs initiales ne demandent-elles qu'à se réveiller ?
Compléments :
- SCHEIN, Edgar H., Organizational Culture and Leadership, Jossey-Bass, 2004.
- Cela ressemble à l’histoire du protestantisme et du capitalisme. WEBER, Max, L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme, Pocket, 1989.
La République des instituteurs
Livre de Jacques et Mona Ozouf, Seuil 1992. Qui étaient les instituteurs qui exerçaient entre 1871 et 1914 ?
On y aurait vu le miracle de l’enfant de pauvre qui réalise les rêves de ses parents. Il s’affranchit de l’avilissement d’un ordre féodal. Premières années de travail : solitude, pauvreté, et bêtise hostile de l’église. Mais il tient bon. Mérite et abnégation le font triompher. Par « l’aménagement modeste et acharné du présent », il transforme sa société en la nôtre.
Comme dans la Conquête de l’Ouest, on verrait aussi que le monde qui a remplacé les espaces de ses exploits, avec ses villes, ses voitures, sa pollution, son matérialisme aveugle… n’est pas celui qu’il désirait.
Que voulait-il ? Une nation d’hommes libres. Et, pour cela, il fallait émanciper leur pensée, en leur apprenant à raisonner. Il voulait leur donner l’égalité, celle du mérite qu’apporte un travail acharné. Et une fraternité, qui était le solidarisme. Il croyait au « progrès de la raison » « qui mettrait fin à tant d’injustices et de misères ». Formidablement pacifiste, il fut Républicain, puis Radical, puis Socialiste. Son Dieu était Jaurès : il avait fait du socialisme un humanisme, lui retirant ses dangereuses folies idéologiques (lutte des classes, sectarisme, communisme…).
Qui était-il ? Un individualiste farouche que l’injustice révolte. Et peut être avant tout un rare exemple d’une vocation qui réussit. Tout dans sa vie et dans l’influence qu’il a reçue est allé dans une même direction.
Comment voit-il le monde des années 60 ? De Gaulle est une sorte d’antéchrist. L’antithèse de tout ce à quoi il a cru. La société de l’époque ? Un matérialisme fade, plus d’idéaux. Les instituteurs modernes ? Des paresseux dont le militantisme d’agités a trahi son combat et a donné raison à ses ennemis. « Il ne reste rien de mes efforts » dit-il.
mardi 8 novembre 2011
Silence socialiste
En ce moment, je n’ai pas le temps de m’informer. Mais je n'entends pas le cri déchirant du PS percer les murs.
Serait-il de conviction faible ? Pense-t-il qu’il n’y a pas d’autre politique que celle de M.Sarkozy ? Attend-t-il que l'échec flagrant de cette politique lui montre une solution, devenue évidente ?...
Seraient-ce les idées qui manquent le plus France ? Comme je l’entends dire souvent, ferions-nous bien de chercher du pétrole ?…
Crise européenne
Comme prévu, la crise a repris après une courte accalmie (Greece and Italy Sink Under Turmoil as Euro Crisis Widens - NYTimes.com).
Et une fois de plus, le gouvernement français annonce un plan d’économie qui est au dessous de ce qu’en disaient les rumeurs. Les marchés vont-ils l’interpréter comme un manque de courage ? (Un plan de rigueur "mou du genou" et inefficace - TF1)
À nouveau la question se pose : y a-t-il ce que dans mon passé d’algorithmicien on appelait « convergence » du processus, ou, au contraire, le fossé se creuse-t-il ? La recherche de solution se heurte-t-elle à un problème idéologique qui la rendrait impossible ?
En tout cas, il semblerait que la dette grecque est, après (possible) restructuration, au dessus de ce qu’elle était lorsque la crise a commencé… (L'Italie doit montrer patte blanche - Coulisses de Bruxelles, UE)
Au fondement des sociétés humaines
Livre de Maurice Godelier, Flammarion 2010.
« Les hommes produisent de la société pour vivre. » Qu’est-ce qu’une société ? « des rapports sociaux (qui) ne sont ni les rapports de parenté, ni les rapports économiques, mais ceux qu’en Occident on qualifie de politico-religieux ».
Ce sont eux qui font de l’individu, masse de cellules, un homme. « Ce que (les parents) fabriquent ensemble, ce sont des fœtus que des agents plus puissants que les humains, des ancêtres, des dieux, Dieu transforment en enfant en les dotant d’un souffle et d’une ou plusieurs âmes. »
Et, l’homme est instrumentalisé pour la reproduction de la société. « Un être qui doit produire de la société pour continuer à vivre nécessite pour toute société de subordonner la sexualité aux conditions de sa production et de sa reproduction. »
Pour respecter les rapports sociaux, il a besoin de représentations (mythe). Ces explications, curieusement, lui masquent la réalité.
L’originalité de l’Occident et de sa science aurait-il été « la liberté de prendre distance par rapport aux principes et aux valeurs de sa propre société » ? (Désenchantement du monde de Max Weber ?)
lundi 7 novembre 2011
Créer des emplois
Le Texas a pour principe de piquer des emplois à ses voisins ; l’Angleterre met 500.000 fonctionnaires au chômage, alors que son économie vacille… Pourquoi personne ne s’intéresse-t-il à la création d’emplois ? Et ne dit-il que s’il y a chômage, c’est parce qu’une partie de la population ne sait rien faire d’utile ? (Can Politicians Really Create Jobs? - NYTimes.com)
On a cru qu’il suffisait de créer des conditions favorables, le marché, pour que, par miracle, nous soyons prospères ?
Les 68ards et leurs pères
Le détective (billet précédent) ou La vérité ont-ils quelque-chose à dire sur l’esprit des générations d’après guerre ?
Dans La vérité, la provocation que constitue le personnage de Brigitte Bardot est ramenée à une normalité rassurante : elle a tué parce qu’elle ne pouvait obtenir le mariage.
Dans Le détective, et quelques autres films de l’époque, le spectateur se rince l’œil aux dépens d’une jeunesse dont il confond, trompé par ses propres désirs, la liberté pour de la débauche.
Générations d’hypocrites coincés ?
Le détective
Film de Gordon Douglas, 1968.
Curieux. Cela ressemble à un film de Clint Eastwood. Policier intègre qui croit à des valeurs simples, mais qui a quand même une certaine largeur de vue (il compatit avec les hommes atteints d’homosexualité). Aucune (jeune) femme ne lui résiste : intellectuelle et décadente, elle n’a jamais rencontré d’homme avant lui.
L’Amérique profonde a dû se reconnaître dans ce personnage.
dimanche 6 novembre 2011
Van Gogh revu
« Le livre décrit un solitaire, alcoolique, déplaisant, un syphilitique qui aimait mordre la main qui le nourrissait. »
Loin d’être pauvre, comme je le pensais, il exigeait de son frère le double du salaire d’un instituteur de l’époque… (Paint a palette blue and grey)
Quelque chose de Steve Jobs? Dans la course au génie les pas très bien équilibrés ont un avantage ?
Secret des Vikings
Je me souviens de lectures d’enfance qui s’émerveillaient des capacités des Vikings à naviguer dans la brume.
Au seuil de la vie
Film d’Ingmar Bergman, 1958.
Début difficilement supportable. Rayon d’espoir final. Le calme après la tempête ?
Bergman a une étrange faculté à restituer la vie quotidienne des petits, telle qu’elle se vit. Les plus beaux drames s’y trouvent ?
samedi 5 novembre 2011
Sport et enfant
« Nos résultats montrent que la pratique du sport par les enfants a un effet positif sur leurs capacités cognitives et non cognitives. »
Quelles sont ces améliorations ?
« à la fois les capacités cognitives (mesurées par les notes scolaires) et les capacités non cognitives globales (…) ce dernier effet est principalement produit par une diminution des problèmes émotionnels et entre pairs. Le fait que les enfants qui pratiquent le sport vont mieux en termes de santé et de bien être général est cohérent avec ces résultats. »
L’enseignement français est-il sain ?
Total menacé ?
Les bénéfices colossaux des grands pétroliers seraient des trompe-l’œil.
Ces groupes seraient pris en sandwich entre de monstrueuses compagnies d’État (Iran, Arabie Saoudite…), et des sociétés spécialisées plus petites et plus agiles.
Leur avantage concurrentiel ? Leur technologie. Leurs bénéfices honteux ne sont soutenables qu’à condition que le pétrole demeure coûteux et difficile à extraire. (Big Oil’s bigger brothers)
Pouvoir de la presse
Violence à Park row parle de la naissance de la presse moderne aux USA.
Le plus curieux est le pouvoir de cette presse. Elle peut faire exécuter une personne ou la sortir de prison. La justice ne semble pas avoir son mot à dire.
République bananière ? Ou conviction que le peuple a toujours raison, et que la presse en est la voix ? Le Web social joue-t-il sur ces mêmes thèmes ?
vendredi 4 novembre 2011
Bulle éducative
Les dettes des étudiants américains s’élèveraient à mille md$. 10% des endettés seraient en défaut de paiement. (Chaque année 10 millions d’élèves souscrivent à un prêt.) (Nope, just debt)
Il y a quelques années j’ai cru entendre la théorie suivante. Il faut faire payer les études. Transformer les étudiants en clients. De ce fait les universités, pressées par le marché, devront s’améliorer, l’économie en profitera. Et les étudiants trouveront de bons emplois qui leur permettront de s’acquitter de leurs dettes.
Selon l’article, les événements ont pris une tournure inattendue. Les banques ont beaucoup prêté, le nombre d’étudiants a cru et les universités ont augmenté leurs prix. Le nombre d’emplois n’a pas évolué. Bulle spéculative.
Compléments :
- Un article plus ancien disait qu’exploitant leur situation de monopole, les universités ont, en fait, abaissé le niveau de la formation dispensée.
Guerre de l’opium
Les Chinois penseraient que la guerre de l’opium est à l’origine des malheurs de leur pays. (Be careful what you wish for)
J’en doute. Il me semble que la Chine connaissait, lorsqu’elle nous a rencontrés, une de ses périodiques phases de déclin. Effectivement, l’Occident (en particulier l’Angleterre) a joué les parasites, la vidant de sa substance, et empêchant la mise en mouvement de ses habituels mécanismes de reconstruction. Mais, la Chine pouvait elle ignorer un monde qui l’avait prise de vitesse ? Le changement était inévitable.
Compléments :
- Origine de ces idées : GERNET, Jacques, Le monde chinois, Armand Colin, 4ème édition, 1999.
Goupi Mains rouges
Film de Jacques Becker, 1943.
Le paysan français ne pense qu’à l’argent. Il est une fourmi, le citadin, une cigale.
Le paysan français ne pense qu’à l’argent. Il est une fourmi, le citadin, une cigale.
Et face à l’autorité, et à la délation, il oppose l’omerta.
En ces temps de guerre, doit-on y chercher un message ? Le salut de la France : ramener sa population aux valeurs, rurales, du pays, débarrassées de leurs médiocrités ?
jeudi 3 novembre 2011
Charlie et la démocratie
Charlie Hebdo, dévasté par une bombe.
J’entendais dire ce matin que la notion de « blasphème » n’existait pas dans la loi française et ne correspondait pas à notre « identité ». Charlie Hebdo serait-il plus efficace que notre président pour définir cette identité ?
Je me suis demandé, d’ailleurs, si elle ne se constituait pas lors de ce type de crise. De tels incidents forcent partisans et opposants à un principe à se manifester et à se compter. Les principes qui ont suscité une lame de fond s’installent pour longtemps dans l’inconscient collectif ?
Charlie Hebdo, en annonçant un numéro « blasphématoire », aurait-il voulu forcer la France à se prononcer sur ce qui compte pour elle ?
Compléments :
Compléments :
- La Grèce serait-elle le Charlie Hebdo de l'Europe ?
Corruption
Dernier scandale de corruption aux USA. Les personnes concernées sont fort riches et respectées. Qu’avaient-elles à y gagner ?
« l’amitié et l’égo pourraient compter plus que l’argent ». (Another trial)
Polisse
Film de Maïwenn Le Besco, 2011.
Vie quotidienne des policiers ? Ce ne sont plus des fonctionnaires, mais des missionnaires. Ils prennent la loi entre leurs mains. Ce qui fait craindre la bavure.
Il me semble que les originaux sont bien moins héroïques et bien pensants, et bien plus dignes d’estime.
mercredi 2 novembre 2011
Que reproche-t-on à la démocratie ?
Pourquoi reprocher à la démocratie grecque son référendum ? Les Allemands et tous les eurosceptiques ne disent-ils pas que l’Europe n’est pas assez démocratique ? disait France Culture ce matin.
Je me demande si le reproche qui est fait à la démocratie ne vient pas de ce qu’elle est détournée de son fonctionnement normal. Il est soupçonné que les aléas démocratiques connus par l’Europe ces dernières décennies viennent de ce que ses peuples utilisent le vote pour en tirer un profit privé.
Il reste à inventer la notion d’intérêt collectif européen ?
Compléments :
- L’Irlande, le Portugal et la Slovaquie ont traversé de telles crises. Résultat : ils ont remplacé un parti par un autre, sans changer de rigueur. M.Papandréou aurait-il voulu couper l’herbe sous le pied à son opposition ?
Comportement américain
« Une confiance en soi clairement affichée est ce qui fonctionne le mieux en Amérique, comme il convient à une nation dont le principe premier est que la fortune va à ceux qui la méritent. » (SPEECH! SPEECH! | More Intelligent Life)
BCE de dernier ressort
L’expérience montre que les marchés ont besoin d’un prêteur de dernier ressort pour leur éviter de connaître des crises de folie. C’est le rôle traditionnel d’une banque centrale. Il est étrange que la BCE n’ait pas encore compris cette évidence. Voici ce que dit, en substance, l’économiste anglo-saxon admiré. (Exemple : The ECB’s Battle against Central Banking - J. Bradford DeLong - Project Syndicate.)
Nos gouvernants sont-ils idiots ? Poussés par un complexe de supériorité (Allemands) ou la lâcheté (France) ? Ou doivent-ils louvoyer avec leur opinion ?...
En tout cas, ils semblent, crise après crise, tenter un bricolage (le fonds de solidarité) qui ressemble de plus en plus à la fonction, qui ne dit pas son nom, de prêteur de dernier ressort d’une banque centrale.
Staying power
On me parle, à plusieurs reprises ces derniers temps, d’Axway, un éditeur de logiciel. Il y a quelques années, son marché était encombré et ses concurrents nombreux. Les Américains en sont sortis pour aller là où les marges étaient meilleures.
Et voilà que l’affaire est devenue extrêmement rentable. Cela démontre-t-il que le Français est parfois capable d’un peu de vision à long terme ?
mardi 1 novembre 2011
Référendum grec
Pourquoi le premier ministre grec demande-t’il a son peuple d’approuver le plan de sauvetage de leur pays par référendum ? Je ne lis, ou n’entends, rien de très convainquant.
Et si le billet précédent donnait un indice ? Si la société grecque a pour principe l’assistanat, il est impossible de lui faire prendre la moindre décision responsable. Le seul moyen est de la mettre face au chaos. Soit elle accepte la politique de son gouvernement, et est liée par sa décision. Soit elle la refuse et est la cause de ce qui pourrait bien être, pour elle et le reste de la planète, un cataclysme redoutable.
Technique de la « burning platform » ?
Compléments :
- Comment éviter une panique ? On suggère généralement au nouveau dirigeant de la BCE d'acheter les obligations des pays les plus attaqués par les marchés (par exemple : The euro crisis: Eurodoom | The Economist)
- La Grèce dans l'euro : la question se pose - LeMonde.fr
- BBC News - Greek PM's big gamble on eurozone deal referendum
- Georges Papandréou annonce un référendum sur la politique d’austérité - Coulisses de Bruxelles, UE
- The Greek referendum: Voting away your debts | The Economist
Changement en Grèce
La Grèce fonctionnerait selon le principe du clientélisme. Le Grec serait affilié à une sorte de clan, qui lui apporterait ce dont il a besoin pour vivre, en fonction de ses relations, non de sa contribution à l'intérêt collectif. Bref le rôle du clan (ou "parti politique" en grec moderne) est de trouver des ressources à répartir (par exemple les fonds européens, des emprunts, confondus avec des revenus…).
Le modèle grec paraît remonter à l’antiquité. L’expansion grecque et romaine semble avoir été poussée par le besoin de trouver des terres à cultiver.
Les réformes en cours correspondraient, elles aussi, à une tradition. L’étranger intervient de temps à autres en Grèce pour essayer de la transformer en État. (Grèce: la dette, une affaire d'Etat - Coulisses de Bruxelles, UE)
Le modèle grec paraît remonter à l’antiquité. L’expansion grecque et romaine semble avoir été poussée par le besoin de trouver des terres à cultiver.
Son vice : forme de parasitisme ? Faible capacité à la création et à l’exploitation de son bien ?
Compléments :
Compléments :
- Ressemble au modèle de la Mafia. D'ailleurs l'Italie semble, aussi, avoir besoin de l'étranger pour se réformer.
Héritage de Steve Jobs
Le succès d’Apple est-il durable ?
Steve Jobs lui aurait donné une culture très particulière : les spécialités (matérielles et logicielles) ne seraient pas séparées, comme ailleurs, mais soudées ; le design aurait la haute main sur tout. (Insanely great)
Certes. Mais il faut peut être à cet ensemble un visionnaire qui l’amène là où on ne l’attend pas…
Le rendez-vous de juillet
Film de Jacques Becker, 1949.
La boom, version 1947.
Compléments :
- Peut-on détecter dans cette œuvre un soupçon de révolte ? Le jeune de 1947 reproche à ses parents de s’être fondus dans le système. En réaction, il se veut aventurier.