Watzlawick, Paul, Weakland, John H., Fisch, Richard, Change: Principles of Problem Formulation and Problem Resolution, WW Norton &Co, 2011. Pourquoi n’arrivons nous pas à changer, d’où dépressions et maladies ?
La formulation que nous faisons d’une situation nous enferme dans un cercle vicieux. Et nos efforts pour changer ne changent rien (changement de premier ordre). Le « bon sens » nous trompe. Pour nous en tirer il faut reformuler la situation, changement de deuxième ordre.
Il ne faut donc pas demander « pourquoi » (d’où vient mon mal ?), comme le fait la psychologie moderne, mais « quoi » : dans quelle interprétation dangereuse me suis-je fourré ? Exemples :
- Changement de premier ordre : j'appuie sur la pédale d'accélérateur ; changement de deuxième ordre : je change de vitesse.
- Solution erronée : insomnie, se forcer à dormir. (Le sommeil est un acte inconscient qui ne peut être imposé par la raison.) Changement de deuxième ordre : chercher à ne pas dormir.
Il existe trois grands types d’interprétations fausses. Le déni, l’utopie (se donner un objectif inaccessible – par exemple, une vision du bonheur conjugal impossible), et le paradoxe (un objectif contradictoire, tel que « sois spontané »). Pour s’en tirer, il faut :
Une définition concrète du problème en des termes concrets ;Une analyse de la solution tentée jusqu’à maintenant ;Une définition claire du changement concret à réaliser ;La formulation et la mise en œuvre d’un plan qui doit produire le changement.
Parmi les techniques utiles :
- Parler à celui que l’on veut aider dans son langage et dans sa logique. En particulier, dans celle du résistant au changement : en ne résistant pas à sa résistance, on amène sa logique à sa conclusion, irrationnelle. Le changement est une forme de judo.
- La confusion. En donnant une formulation inattendue et confuse à une question, on déstabilise la personne, et on la force à sortir de sa logique vicieuse.
- Un cadre de temps bref.
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