samedi 14 janvier 2012

Hongrie et Europe disloquée

Ce qui arrive à l’Europe ressemble étrangement à ce que disent mes cours sur ce qui est fatal au changement.

La zone euro est attaquée de toutes parts ; les Anglo-saxons la regardent avec une inquiétude navrée pour sa stupidité, comme s’ils n’étaient pas un tout petit peu pour quelque chose dans ses malheurs ; la situation étant favorable à l’Allemagne (ECB policy: Not favouritism, just error | The Economist), elle n’est pas prêteuse ; en France, il en faudrait bien peu pour que l’opposition, suivant l’exemple grec, ne jette à la face du monde l’incompétence du gouvernement, et que celui-ci ne cède à quelque tentation du coup médiatique suicidaire. Et voilà que l’on découvre (Somewhere In Europe - NYTimes.com) que la Hongrie veut en revenir au régime qui a fait son succès de 1920 à 1944 (Miklós Horthy - Wikipédia)… Il est vrai que sa situation ne doit être guère enviable.

Le mal du changement, c’est qu’il déclenche le chacun pour soi. Or, l’homme n’est rien sans la société. Notre sort individuel dépend massivement de notre volonté de rendre des sortes de petits services collectifs, désintéressés. Sans cette volonté l’édifice social s’effondre.

Antipoison ? L’entraide. Il faut reconstruire le « lien social ». Cela se fait en deux temps, et cela nous concerne tous :
  • Il faut repérer ceux qui coulent et leur donner un coup de pouce pour réussir. C’est un travail compliqué et ingrat, irrationnel, où la crise succède à la crise.
  • Une fois que l’on a obtenu quelques succès, un phénomène mystérieux se produit, une dynamique collective s’enclenche qui fait que le groupe se réorganise et prend son sort en main. Peut-être a-t-il su tirer un enseignement de la résolution des problèmes des naufragés précédents ?  
Compléments :

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