vendredi 30 septembre 2022

Changement d'adresse

Le blog du changement a déménagé. Il se trouve ici : https://antichiant.home.blog/

La cause ? On ne pouvait plus s'y abonner. 

Depuis, il a publié un autre livre : 

En 2018, l’association des interpreneurs se lance un défi : résoudre l’énigme de la créativité française. Pourquoi, nous Français, exploitons-nous aussi mal nos idées ? Il en résulte une enquête, plus de deux cents interviews et de multiples accompagnements d’entrepreneurs. 

Ce livre de témoignages raconte cette histoire. On y rencontre la France d’Edgar Morin. Une France complexe, ou toute observation juste conduit à une conclusion fausse. Une France à la fois horripilante et attachante. Une France au formidable potentiel ignoré. Et ce parce qu’on n’y “chasse pas en meute”, comme partout ailleurs ! Mais il en faudrait peu pour tout changer !

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jeudi 29 septembre 2022

Conquête de l'espace ?

Comment voyait-on la conquête de l'espace dans les années 50 ? 

La BBC rediffuse des récits d'anticipation de ces années là. On prévoyait correctement que l'on irait sur la lune dans les années 60. Seulement, on ne voyait pas les astronautes comme les robots qu'ils sont devenus, mais comme des aventuriers, ayant les commandes de leur appareil. 

On s'attendait à conquérir, rapidement, le système solaire, et peu après l'univers. Surtout, on était certain d'y trouver une vie qui ressemble plus ou moins à la nôtre. Soit qu'elle soit pacifique, soit, au contraire, redoutablement destructrice. On allait voyager dans le temps. Ce qui est une condition nécessaire à un projet de conquête ayant un minimum d'ambition. Et probablement la suite naturelle des découvertes scientifiques de l'époque. 

Qui, en dehors d'Elon Musk et de quelques attardés, croit encore à la conquête de l'espace ? Cela présentait un intérêt lorsque c'était un rêve, de même que les Soviétiques rêvaient de liberté ? 

Les Irlandais n'ont plus aucune envie d'immigrer. Ils sont heureux chez eux. L'humanité va-t-elle bientôt leur ressembler ? Le temps des conquêtes serait-il fini ? 

mercredi 28 septembre 2022

Le mathématicien comme artisan

Je jetais un coup d'oeil à ce qu'écrivait wikipedia des équations de Diophante. 

Ce sont des problèmes très simples, qui sont très difficiles à résoudre... 

Un des plus faciles m'est apparu comme très compliqué. Jusqu'à ce que je me rende compte qu'il était évident, effectivement. Car, comme souvent en mathématiques, tout est une question de la façon dont on l'aborde. 

C'est ainsi que des questions qui ont demandé des siècles pour être résolues sont un simple exercice de lycée. Il y a peut être un esprit des mathématiques, mais elles sont surtout une question de techniques. 

En lisant la biographie des Euler ou des Gauss, j'ai pensé que, comme Bach et sa famille, ils étaient avant tout des artisans. Quant à Fermat, c'était un dilettante. 

Est-ce que la faible appétence que le jeune a pour ce sujet changeait si on lui disait cela ?

mardi 27 septembre 2022

La nature de l'intellectuel

Platon aurait inventé le mythe de l'Atlantide. Il était convaincu, en effet, que, pour mener un peuple inculte (un oxymore), il fallait lui raconter des histoires. Voilà ce que disait une émission de la BBC, traitant de ce mythe. 

Hannah Arendt pensait aussi cela de Platon, et disait qu'il avait inventé l'enfer. 

Mais est-ce le propre de Platon, ou une caractéristique de sa profession ? Et si, du fait de quelque chose qui est lié à son éducation (à son manque d'éducation ?), la manipulation des esprits était consubstantielle à l'intellectuel ?

Cela expliquerait pourquoi, alors que notre société d'après guerre a donné à l'intellectuel le pouvoir, il est fait un tel usage des techniques "d'influence", une des plus grosses rubriques de ce blog. 

Danger start up ?

C'est curieux à quel point le monde change vite. 

J'ai passé quasiment toute ma vie à accompagner des entrepreneurs. (J'ai un rôle bizarre. J'appartiens à l'équipe de départ, tout en voulant m'en extraire le plus vite possible. Par nature, je suis un "donneur d'aide" !)

Au début, il semblait illusoire de chercher de l'argent. Puis, il y a eu les "start up". Trouver des fonds est devenu possible, mais uniquement pour les bateleurs virtuoses. 

Dernièrement, j'ai découvert que des projets fort modestes, eu égard à ce à quoi j'étais habitué, parvenaient à lever des sommes qui, hier encore, auraient semblé colossales (de un à plusieurs millions d'euros, en partie en dette). 

Il y a de nouveaux outils d'investissement, comme l'investissement participatif, qui donne de très bons résultats. (Autre illustration de la vitesse du changement : j'ai donné un coup de main, il y a vingt ans, à un des premiers projets de ce type : ce fut un flop !) Il y a aussi la BPI, qui a un effet d'accélération stupéfiant. A tel point que je me demande s'il n'y a pas qu'en France que puisse exister une BPI.

Mais, surtout : phénomène de société ? Tout le monde est devenu entrepreneur, tout le monde est investisseur ? 

Cela pose d'ailleurs des problèmes nouveaux. Car la start up se retrouve bien vite à la fois sans argent et sans revenus. Que faire ? C'est la traversée du désert. Cette fois-ci, il faut de gros investisseurs, mais il demandent des résultats probants pour risquer leur argent. "Je meurs de soif à côté de la fontaine", aurait dit François Villon. 

Nouveau rebondissement. Lorsque l'on gratte un peu, on constate que beaucoup de start up on des compétences dont elles n'ont pas conscience, et qu'elles ne savent pas monétiser. Au fond, elles n'auraient peut-être pas besoin d'investisseurs ! Seulement, elles ont acquis le réflexe "start up". 

Leçon de changement ? Nous obéissons d'abord aux modes sociales, avant que notre esprit ne se remette en marche ? 

lundi 26 septembre 2022

La légende d'Arthur

Arthur voudrait dire "ours". Autrement dit d'une force colossale. 

Arthur était celte. Il se serait illustré, après le lâchage des Celtes par les Romains, dans la résistance au Germanique (autrement dit Anglo-saxon). De surplus inculte. 

La légende d'Arthur aurait été le travail d'un moine qui prétendait avoir trouvé un manuscrit oublié. Autrement dit, il l'a inventée. Et elle s'est enrichie au gré des modes. C'est ainsi qu'Arthur est devenu cocu. En effet, un des sujets obligés de roman du moyen-âge était la passion entre le chevalier et la femme mariée. D'où il est résulté la liaison entre Lancelot et l'épouse d'Arthur. 

Ce que je retiens de Concordance des temps, de France Culture (samedi 10 septembre). 

Rien de pire que le destin d'un héros de légende ? (A quoi ressemblerait un Arthur d'une société aux idées "socialement avancées" ?)

La règle et l'araignée

S'installer en banlieue, c'est découvrir l'araignée. 

L'araignée semble vivre dans un autre univers que le nôtre. Par exemple, elle est incapable de percevoir le danger que nous représentons pour elles. Elle reste immobile, alors que nous sommes à distance d'écrasement. Pourtant, il lui en faudrait peu pour se mettre à l'abri. 

Il est vrai que, considérant que l'araignée avait peut être un rôle à jouer dans notre écosystème, je lui laisse un peu de liberté, et raccompagne celle qui est trop visible à la sortie. 

Ce qui me surprend est de la voir tirer des toiles là où elle est le plus en danger : par exemple dans un montant de la fenêtre de ma chambre, que j'ouvre et ferme tous les jours. 

A moins que ce ne soit malin ? Comme je ne m'y attends pas, je ne fais pas attention ? Comme l'entrepreneur, l'araignée qui réussit est celle qui prend des risques ? 

Alors, le danger, c'est la raison ? Elle nous fait croire que la nature suit les règles que nous inventons. Or, au contraire, la nature exploite ces règles, contre notre intérêt ?

D'ailleurs, je me demande si l'araignée, elle aussi, n'est pas un être de règles. Ainsi, il suffit que je change un rien mes horaires pour découvrir qu'une s'est imprudemment aventurée à découvert. 


dimanche 25 septembre 2022

Dépression

Depuis mon enfance, je suis fâché avec l'orthographe. Ou, plutôt, je ne peux pas réfléchir et écrire en même temps. 

Si bien que je suis obligé de relire sans arrêt, et, sans arrêt, je trouve des fautes, idiotes, dans ce blog, et dans tout ce que j'écris. Cauchemar. 

A cela s'ajoute l'intelligence artificielle, qui prend des initiatives surprenantes. Et l'âge, qui fait que je vois mal, et laisse passer beaucoup d'erreurs.  

Illustration d'une des idées centrales de mes travaux sur le changement. L'homme seul ne peut pas changer. J'en suis la preuve. Lorsqu'il bouge, c'est le résultat d'un mouvement collectif. 

(Suscité par une dernière frustration.)

Google champion d'échecs (suite)

Je découvre que ce blog avait des abonnés ! Google a supprimé la fonction d'abonnement. 

Google est un cimetière. Le nombre de ses flops est sans limite. 

Ses affidés y voient la marque du génie. L'échec, c'est l'entrepreneuriat !

Ce qui est idiot. L'entrepreneuriat, c'est l'échec qui réussit. Et nous sommes tous des entrepreneurs de notre vie. Elle n'est que revers surmontés. "C'est le métier qui entre" disait un de mes cousins à ses filles, lorsqu'elles tombaient. 

Il n'y a que les bureaucraties qui ont l'échec définitif. Et, on l'a un peu vite oublié, mais la bureaucratie est le mal américain. Abritée par son monopole, une autre spécialité américaine, l'entreprise qui a réussi accumule des profits gigantesques, que ses salariés-dirigeants se partagent généreusement. Puis, brutalement, elle disparaît. Victime de la création destructrice, qu'elle n'a pas vu venir. 

Quant à Google l'essentiel de ses revenus viennent d'un moteur de recherche, qui a eu la chance de s'imposer...

samedi 24 septembre 2022

Les avatars de la valeur travail

J'ai publié un billet qui a eu un étonnant succès. On y entend parler l'entrepreneur vendéen de ce qui est sa valeur essentielle : le travail. 

Ce succès s'explique peut-être ainsi : la "valeur travail" serait le sujet du moment. Je lis d'un côté que la "valeur travail" est tout le programme du Parti communiste et, de l'autre, que je ne sais quelle illustre inconnue dit que "la valeur travail est de droite" (i.e. c'est un mal). 

Cette "valeur travail" éclairerait-elle les changements qu'a subis notre pays ? 

Récemment ce blog a analysé des études concernant la disparition de l'industrie, comme programme de gouvernement, et le poids extraordinaire que représente le régime des inactifs en France. 

Cela semble s'expliquer si l'on prend le terme "industrie" au sens "industrieux" de la fourmi, c'est-à-dire "valeur travail". Ce programme visait à éradiquer les fourmis. 

Auparavant, il a traité d'un livre qui parlait de nos élites (L'oligarchie des incapables). Elles considèreraient qu'elles doivent leurs privilèges à leur travail (diplômes), et que nous sommes des paresseux. 

On pourrait voir dans ces avatars de la "valeur travail" une de ces manifestations de la complexité qu'aime tant ce blog, mais auxquelles Edgar Morin n'est pas sensible. Par réaction à la génération précédente, peut-être, la génération 68 refuse le travail. Par réaction à la génération 68, celle de ses enfants s'approprie la valeur travail. 

Le phénomène, en fait, est probablement limité à une couche de la population. Comme le disent, aussi, les textes qu'étudie ce blog (en particulier l'oeuvre de Tocqueville), la France a gardé une structure d'ancien régime. Nous avons une aristocratie et un peuple. La question de la "valeur travail" ne s'applique qu'à la première. Seulement, c'est elle qui fait les lois et qui impose à tous ses opinions par le biais de la presse traditionnelle qu'elle contrôle...

(La génération précédent celle de 68 aurait-elle été celle de "travail, famille, patrie" ?)