Marché de fous ? Voici la question que je me suis posée
en écoutant un spécialiste de l’aéronautique parler de ce secteur. Les
compagnies aériennes sont en piteux état. Elles forcent Airbus et Boeing à une
sorte de guerre fratricide. Monde cyclique. Pendant les phases montantes, des
surcapacités se créent (ce qui semble le cas aujourd’hui : 20.000 avions
commandés pour 27.000 en fonctionnement - hors transport régional). Puis c’est la crise. Même en période
faste, le constructeur vend à perte. Comment survivre alors ?, par la
subvention publique ? (En France, constructeurs et sous-traitants
emploieraient 300.000 otages, que le gouvernement cherche à protéger.)
Apparemment peu de savoir-faire chez Airbus et Boeing.
Métier de commerciaux et de main d’œuvre, curieusement artisanal. Il fait
penser à l’industrie automobile de la fin du 19ème. La « valeur
ajoutée » serait dans des activités de niche (documentation ? conseil ?...)
et chez des équipementiers tels que Safran ou Zodiac.
Cela m’a rappelé ce que disait Dennis Meadows. Le
capitalisme n’est que bulles spéculatives. Il se régule par la crise. (Jusqu’à
ce qu’une bulle liquide l’espèce humaine. Ce que Dennis Meadows croit imminent.)
(Complément. Chaque constructeur aurait son boulet. Boeing a voulu devenir un commerçant / assembleur, et ne sait plus très bien fabriquer ses avions. Airbus serait plombé par le coût de mise au point de l'A380, dont le marché n'apparaît pas. Un gros avantage de Boeing sur Airbus, outre l'amitié de l'armée américaine, serait son antériorité, et une énorme base installée.)
(Complément. Chaque constructeur aurait son boulet. Boeing a voulu devenir un commerçant / assembleur, et ne sait plus très bien fabriquer ses avions. Airbus serait plombé par le coût de mise au point de l'A380, dont le marché n'apparaît pas. Un gros avantage de Boeing sur Airbus, outre l'amitié de l'armée américaine, serait son antériorité, et une énorme base installée.)